Depuis le deuxième jour de Pessah nous débutons le compte du Ômer, soit une période de sept semaines qui dure jusqu’à la fête du Matan Torah, Chavouot.

Au fait, qu’est-ce que le ômer ? 

La récolte de l’orge se faisait en cette période et la mitsva était de présenter un ômer (mesure) d’orge au Temple  cependant cette période était une période de deuil car des faits regrettables ont marqué en cette longue période de 7 semaines.

La période « de Pessah à Atzeret » (Chavouot), au cours de laquelle la prescription s’applique la prescription du décompte, prend par ailleurs une connotation particulière: le Talmud rapporte par ailleurs que les vingt-quatre mille étudiants de Rabbi Akiva moururent d’une épidémie dans cet intervalle.

Des auteurs médiévaux rapportent également au nom de Haï Gaon la coutume de s’abstenir de réaliser quelque tâche que ce fût dès le coucher du soleil jusqu’au matin car c’est à ce moment que l’on enterrait les étudiants et l’on n’avait pas le cœur à travailler.

Quelques approches du Ômer

Analysant les versets bibliques relatifs à ces prescriptions, les rabbins en retirent que chacun doit réaliser le décompte à titre individuel, à partir du lendemain du jour faste de Pessah

L’ômer est, selon Rabbi Akiva, un tribut offert à Hachem après Pessah afin d’assurer une récolte abondante dans les champs au moment où celle-ci commence.

Selon le Midrash, l’homme rembourse au moyen de cette modeste mesure la manne, dont chaque Israélite avait consommé un omer par jour.

C’est par le mérite de cette prescription que Hachem aurait promis le pays de Canaan à Abraham, que les Israélites auraient été sauvés au temps de Midian au temps de Gédéon, des Assyriens au temps d’Ézéchias, des Babyloniens au temps d’Ézéchiel et des Amalécites au temps de Haman. C’est aussi par la vertu de l’omer que la paix reviendrait dans les ménages, puisque l’offrande de jalousie prescrite en Nombres 5:15 consiste en un dixième d’epha d’orge.

Le Zohar enseigne que les sept semaines qui séparent Pessah de Chavouot sont, à l’instar des sept jours qui suivent le flux d’une femme, un temps de purification de l’impureté dont les enfants d’Israël s’étaient chargés en Égypte avant de pouvoir s’unir avec Dieu et recevoir sa Torah.

Évoquant ensuite d’autres parallèles entre les sept semaines, les sept années du cycle de la terre et les sept cycles de sept ans qui annoncent le jubilé, il leur confère un rôle majeur dans l’harmonie de la création.

Par conséquent, qui ne s’acquitterait pas du devoir de compter n’annulerait pas seulement un commandement, il serait aussi appelé impur et ne serait pas digne d’avoir une part à la Torah.

Isaac Louria et ses disciples élaborent sur ces bases, insistant d’une part sur l’importance de réaliser au mieux la prescription et enseignant d’autre part ses vertus purificatrices : le décompte de l’omer pendant chaque jour des sept semaines permet de réparer le dommage causé aux sept vertus cultivées en ce monde par les sept « bergers fidèles » (Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, Aaron, Joseph et David).

Ces vertus correspondent aux sept sefirot inférieures: hessed (grâce), gvoura (vaillance), tiferet (beauté), netzah (fermeté), hod (gloire), yessod (fondation) et malkhout (royauté). Chacune de ces vertus contenant les autres et étant contenues par elles, il faut une semaine pour réparer les dommages causés aux sept aspects d’une vertu, à raison d’un jour par aspect (la grâce, la vaillance qu’il y a dans la grâce, la beauté qu’il y a dans la grâce etc.).

Le Ômer selon Manitou

 

MANITOU

 

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