L’Eglise de Dieu vandalisée à Aboud, en mai 2019 (photos lingua.org, site sur les chrétiens de Terre sainte)

La Sainte-Barbe, un héritage chrétien « palestinisé » par l’AFP

Les réjouissances en l’honneur de cette martyre du 3e siècle vénérée par les chrétiens orthodoxes sont l’occasion de maquiller la fête pour en faire un « héritage palestinien », en occultant soigneusement l’oppression subie par les chrétiens dans les territoires sous administration palestinienne.

A une semaine du réveillon de Noël, l’Agence France-Presse (AFP) est allée visiter le village d’Aboud pour parler d’une autre tradition chrétienne, la Sainte Barbara, une fête célébrée autour de délicieuses sucreries par les chrétiens locaux en mémoire d’une martyre du 3e siècle qui réputée avoir péri en refusant d’abjurer sa foi.

En réalité, la Sainte-Barbe est célébrée par les chrétiens orthodoxes à travers tous les pays du Levant.

Le dessert qui titille les papilles des lecteurs est consommé de la Turquie à la Jordanie en passant par le Liban et la Syrie. Mais le texte n’en dit mot et insiste sur la spécificité palestinienne de la fête et de ses coutumes.

 

Car « pour le père Emmanuel Awwad, qui officie auprès de l’église orthodoxe grecque d’Aboud, en Cisjordanie occupée, des détails de ce récit suggère que la scène finale a eu lieu dans le village palestinien. D’autres la situent à Baalbeck, dans l’actuel Liban. »

Une théorie plutôt originale, puisque la plupart des sources estiment que Sainte-Barbe vécut à Nicomédie (aujourd’hui Izmit), en Bythinie, dans le nord de l’actuelle Turquie à une centaine de kilomètres de Byzance (Istanbul)…

Certes, certaines sources parlent plutôt de Baalbek (à l’époque Heliopolis Phoenicia). D’autres évoquent la Toscane ou l’Egypte… Et c’est sans compter sur l’église catholique qui, quant à elle, doute que Barbara ait existé.

On aimerait donc beaucoup savoir à quels « détails du récit » le père Awwad fait référence pour faire de la sainte une locale de son village mais il est vrai qu’il n’est pas rare que des personnages vénérés par les religions le soient en différents lieux qui s’en disputent l’héritage.

Toutefois on quitte le folklore lorsque le père Awwad donne à la cérémonie, durant laquelle « les Palestiniens allument des bougies dans le caveau sombre pour honorer la mémoire de Sainte-Barbara », une connotation politique qui paraît bien éloignée de la signification du martyre de Barbara : « Une façon de «réaffirmer leurs liens avec cette terre», assure le père Awwad. ».

Message immédiatement suivi du paragraphe standard de l’AFP sur la présence des « colonies israéliennes implantées dans les Territoires palestiniens et considérées comme illégales par le droit international ».

Coexistence

A en croire l’AFP, qui tient à préciser que les « colons israéliens » – qui n’ont pourtant pas grand-chose à voir avec ce reportage – « coexistent parfois avec difficultés avec plus de 2,7 millions de Palestiniens », les chrétiens des territoires palestiniens vivraient entourés de l’amour de leurs frères musulmans.

On devine qui joue dès lors le rôle du vilain : « En 2002, pendant l’Intifada palestinienne, les forces israéliennes ont fait sauter le tombeau de la sainte arguant qu’il était «utilisé pour préparer des opérations commandos», raconte Hanna Khoury, à la tête du conseil municipal d’Aboud. » Quand on connaît la propension des terroristes palestiniens à se protéger derrière des civils ou dans des lieux sensibles…

Pour illustrer l’admirable coexistence dans laquelle vivraient les Palestiniens (auxquels les chrétiens grecs-orthodoxes dont l’origine n’est pas arabe sont assimilés sans détail), l’AFP fait appel à un spécialiste, Hamzah al-Aqrabawi, « chercheur sur l’héritage culturel palestinien ». Pour lui, « le dessert de sainte Barbara n’est pas réservé qu’aux chrétiens. Les musulmans aussi s’en régalent après avoir observé six jours de jeûne ou à d’autres occasions. »

Et d’ajouter :

Les festivités de sainte Barbara «sont un rituel populaire que les paysans palestiniens maintiennent depuis environ 2.000 ans».

Curieuse quand même, cette antique tradition « palestinienne », quand on sait que Sainte-Barbe serait morte en l’an 308, soit il y a 1700 ans – et que les premiers musulmans ne sont arrivés qu’au 7e siècle dans la région.

Il y a 2000 ans, les paysans qui vivaient à Aboud n’étaient sûrement pas palestiniens. En témoigne le livre « Palestine under the Moslems; a description of Syria and the Holy Land from A.D. 650 to 1500 – translated from the work of Arab geographers », publié en 1890 par un Anglais, Guy Le Strange, sur la base de témoignages plus anciens de géographes arabes.

Lire la suite infoequitable.org

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

2 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Hamec Deschamps

Vous nous informez des incohérences, voire des distorsions, pour ne pas dire plus, apportées aux informations par l’AFP(Agence France Palestine/Franchement Politisée). Nous vous sommes reconnaissants pour cela.
Cependant il serait judicieux de faire quelque chose contre ces distorsions : Écrire à l’AFP, transmettre à une organisation qui va s’occuper de combattre ces ‘informations’ tendancieuses, etc …
Merci de votre attention.

Marc A

« les Palestiniens allument des bougies dans le caveau sombre pour honorer la mémoire de Sainte-Barbara »
Euh, ce ne serait pas plutôt des Juifs qui allument des bougies pour Hanouka???