La privatisation de la Poste israélienne franchit un cap décisif
Une page se tourne pour l’entreprise postale publique d’Israël. Le groupe privé Milgam vient en effet de remporter l’appel d’offres pour le rachat de la société, avec une offre à 461 millions de shekels (près de 120 millions d’euros). Un processus de privatisation longtemps attendu qui devrait s’accélérer après cette étape cruciale.
Détenu par les frères Shai et Gil Weil, Milgam s’est associé aux compagnies Fenix (assurances) et Leyman Schlissel (confiserie) pour rafler la mise. Leur offre conjointe a finalement dépassé celle du tandem Rami Levy-Delek, bloqué à 377 millions de shekels.
Au terme d’un âpre appel d’offres, l’autorité israélienne de régulation des entreprises publiques a donc validé le projet du groupe Milgam. Ce dernier reprendra près des deux tiers de la dette de la Poste, estimée à 440 millions de shekels.
Un lourd fardeau financier à assumer, mais qui va de pair avec les importants défis opérationnels à relever. L’entreprise, qui emploie 4100 salariés, souffre en effet d’une convention collective particulièrement rigide.
C’est pourquoi le PDG de la Poste, David Laron, s’est félicité de l’arrivée du repreneur privé. Selon lui, l’expertise de Milgam représente une « forte valeur ajoutée » pour transformer et développer les activités de l’entreprise.
De son côté, le régulateur Yankee Quint a salué « une procédure qui contribuera à l’économie israélienne ». Il s’est réjoui que ce dossier épineux, lancé en 2018, soit désormais sur la voie du règlement après des années d’atermoiements.
Le chemin est donc désormais dégagé pour faire de la Poste israélienne une société pleinement privée et moderne. Mais les défis sociaux à venir, sur fond de dette et de rigidités, seront de taille pour ses nouveaux propriétaires.
Cette privatisation achevée à la faveur d’un climat de crise illustre néanmoins l’attractivité de certains pans du secteur public israélien aux yeux des investisseurs. Un signal positif pour l’économie.
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