La normalisation Israël-Arabie saoudite retardée par les résultats des élections américaines – Wall Street Journal

Des aides du futur souverain ont déclaré que le prince héritier préférerait conserver un tel accord pour la nouvelle administration.

 PHOTO DE DOSSIER: Le président américain Donald Trump s'entretient avec le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane lors d'une séance photo avec d'autres dirigeants et participants au sommet des dirigeants du G20 à Osaka, Japon, le 28 juin 2019 (crédit photo: REUTERS / KEVIN LAMARQUE / FILE PHOTO)
PHOTO D’ARCHIVES: Le président américain Donald Trump s’entretient avec le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane lors d’une séance photo avec d’autres dirigeants et participants au sommet des dirigeants du G20 à Osaka, au Japon, le 28 juin 2019 (crédit photo: REUTERS / KEVIN LAMARQUE / FILE PHOTO)

Lors d’un voyage secret pour rencontrer le prince héritier saoudien Mohammad bin Salman et le secrétaire d’État américain Mike Pompeo en début de cette semaine, le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’aurait pas réussi à conclure un accord de normalisation en raison des récents résultats des élections américaines. Bin Salman, connu sous le nom de MBS, préférerait enregistrer une telle annonce pour aider à établir des liens avec la nouvelle administration américaine, a  rapporté vendredi le Wall Street Journal.

Selon le journal, des collaborateurs saoudiens ont déclaré que le prince hésiterait à annoncer un tel accord au cours d’une administration sortante, alors qu’il pourrait utiliser un tel accord plus tard pour aider l’Arabie saoudite à cimenter les relations avec le président élu Joe Biden, avec qui Salman serait impatient de commencer à tisser des liens [et tenter de faire oublier des dossiers brûlants comme l’exécution de Jamal Khashoggi en plein consulat à Istanbul, ou les problèmes des droits de l’homme résultant du conflit au Yémen].

Netanyahu s’est envolé pour la ville saoudienne de Neom dimanche avec son secrétaire militaire, le général de brigade Avi Bluth et le directeur du Mossad Yossi Cohen.
Le Général de Brigade Avi Bluth, conseiller militaire de Netanyahu

Selon des rapports antérieurs du WSJ, la réunion secrète impliquait des discussions sur les thèmes de la normalisation et de l’Iran, mais aucun accord n’a été conclu.

Bien que Washington ait vendu des milliards de matériel militaire à Riyad, les États-Unis ont été tenus de préserver l’avantage militaire qualitatif (QME) d’Israël au Moyen-Orient avant de vendre des armes avancées aux États de la région.

Mais cet été, suite à la normalisation des relations entre Israël et les Emirats Arabes Unis, l’administration du président américain Donald Trump a annoncé l’offre d’un paquet d’armes aux EAU d’une valeur de près de 23,4 milliards de dollars, qui comprend des avions de combat furtifs F-35, des drones avec des kits de guerre anti-sous-marins, des missiles de croisière furtifs et plus encore.

L’Arabie saoudite ne devrait signer aucun accord de normalisation sans un paquet similaire, ou qui pourrait même le surpasser en proportions du fait de la taille et de l’importance mondial du royaume pétrolier.

Les ventes d’armes à l’Arabie saoudite sont quelque peu controversées, car le royaume a un bilan atroce en matière de droits de l’homme et mène une alliance d’États arabes (y compris les Émirats arabes unis) dans une guerre contre les Houthis soutenus par l’Iran au Yémen. Cette guerre a déclenché l’une des pires crises humanitaires au monde et a conduit des dizaines de pays à interdire la vente d’armes aux Saoudiens.

Mais Riyad importe la plupart de ses armes, telles que des avions de combat, des chars, des missiles, du matériel avancé de collecte de renseignements et plus, des États-Unis, et Washington n’a encore imposé aucune interdiction. Le futur Secrétaire du Département d’Etat pressenti, Anthony Blinken, est très investi sur le dossier des Droits de l’Homme, raison de son parti-pris contre Hosni Moubarak, lors du Printemps Arabe de 2011, qui a profité à l’installation au Caire des Frères Musulmans, sous l’égide de Mohamed Morsi, ensuite destitué un an plus tard par le Maréchal Abdel Fattah Al Sissi, homme fort de l’Egypte…
Anna Ahronheim a contribué à cet article.
Adaptation : Marc Brzustowski

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