L’information au sujet du dialogue américano-iranien sur le nucléaire ne relève plus du domaine sensible. Dans l’esprit d’Obama, cet accord est déjà signé.

Certains médias américains et israéliens ont relayé la fausse nouvelle disant que l’Administration Obama avait réduit les échanges d’information sensible, concernant ses négociations avec l’Iran – à cause du fait que Binyamin Netanyahu aurait laissé « fuiter » des « détails concernant la position américaine dans les médias ».

C’est un compte-rendu biaisé de la situation. Le fait est que le Président Obama et Hassan Rouhani, Président iranien, se sont entendus sur un projet final d’accord nucléaire complet. Ses temres sont, par conséquent, de l’ordre du secret de polichinelle. Cet accord serait déjà dans la poche si dirigeant primordial d’Iran, l’Ayatollah Ali Khamenei pouvait arrondir les angles et finir par l’approuver.

Jusqu’à présent, Washington et Téhéran utilisent des tactiques de propagande médiatique de façon à finir par le persuader de signer. La porte-parole du Ministère iranien des affaires étrangères Marzieh Afkham a fustiger ces opérations médiatiques, dimanche 15 février comme étant de simples « jeux de médias non-professionnels », lorsqu’elle a démenti le contenu d’un reportage affirmant que Khamenei aurait envoyé une lettre de réponse au Président américain.

 « Il n’y a eu aucune nouvelle lettre du côté iranien », a-t-elle certifié, en faisant référence à la lettre d’Obama à Khamenei, en octobre dernier, qui, selon la presse américaine, suggérait une coopération pleine et entière avec l’Iran dans la lutte contre l’Etat Islamique.

Elle n’a fait aucune allusion au problème nucléaire dans ses remarques. Le dirigeant iranien préserve une silence digne d’un Sphinx, qui n’a rien à voir avec l’attitude de Binyamin Netanyahu en tant que telle, mais qui réfute en fait les manœuvres propagandistes d’Obama, qui fait tout pour imputer le blâme sur le dos du Premier Ministre israélien.

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Khamenei offrira t-il la consécration de sa carrière et son seul résultat probant par un accord nucléaire faisant entrer Obama, pour une courte durée, dans l’histoire?

 

Depuis cinq ans, Obama mène un dialogue en coulisse avec l’Iran. Donc, non seulement il a maintenu secret le contenu de ces échanges à l’éga       rd d’Israël, mais aussi aux yeux d’autres alliés affectés de près par le problème, dont l’Arabie Saoudite et certains Emirats du Golfe. De temps en temps, Israël a offert à Washington des renseignements pertinents sur l’Iran, mais l’Etat hébreu a été renvoyé dans ses cordes. 

L’opposition israélienne faisant campagne contre Netanyahu et son parti du Likoud pour l’élection du 17 mars s’est emparée de cette controverse pour l’accuser de mettre en péril les liens d’amitié très forts du pays avec les Etats-Unis – alors qu’en fait, il ne s’agit que d’une bagarre en tête à tête avec le Président américain.

Ces relations subiraient de graves dommages si seulement Obama allait jusqu’au bout et interrompait les relations militaires et des renseignements, une mesure qui porterait préjudice aux intérêts stratégiques de l’Amérique, au moins autant qu’à ceux d’Israël.

Et, effectivement, Philipp Gordon, le Directeur du Conseil de Sécurité Nationale sur le Moyen-Orient du Président Obama est bien arrivé lundi 16 février en Israël, pour des rencontres au sommet avec le Conseiller israélien à la sécurité nationale, Yossi Cohen et le Ministre des Renseignements Yuval Steinitz.

Pas plus tard que la semaine dernière, en effet, Washington a dû admettre que la chute du régime pro-américain au Yémen et la prise de contrôle de Sana’a par les rebelles houtis, qui sont appuyés par l’Iran, avaient pris les renseignements américains par surprise. Bien que très réticent à reconnaître à quel point l’Administration était profondément déçue par cet acte de tromperie de Téhéran, sur qui la Maison Blanche compte lourdement en vue d’une coopération militaire et des renseignements, en tant qu’allié de confiance dans une guerre future contre l’Etat Islamique.

Du fait de ce circuit de renseignements établi avec l’Iran par les services d’Obama, de son côté,Israël peut être également très réticent à partager des données sensibles du renseignement sur le Yémen, ou même sur la situation en Syrie et en Irak.

Netanyahu pour Israël n’est pas le seul dirigeant du Moyen-Orient à s’élever contre la politique pro-iranienne d’Obama. D’autres dirigeants entretiennent même des relations encore pires avec Washington. L’Administration Obama et le Président égyptien Abdel-Fattah El-Sissi ne sont même pas en suffisamment bonnes dispositions pour se parler, pas plus que l’ancien monarque saoudien Abdallah, décédé le mois dernier. Son successeur, le Roi Salman doit encore faire connaître ses intentions réelles, vis-à-vis des Etats-Unis.

DEBKAfile Reportage spécial 17 février 2015, 6:40 PM (IDT)

 

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francoise

Cette semaine j’ai vu sur I24 news que les US avaient demander a l’UE de ne pas avertir Benjamin Nétanyahu des avancées technologiques iraniennes concernant le nucléaire qu’ils sont en train de développer depuis plusieurs années, cela en dit long sur la coopération américaine avec les fanatiques iraniens qui dès qu’ils le pourront se serviront de cette bombe atomique si Israël n’y met pas un terme avant avec sa puissante armée.