La créatrice d’Unorthodox est aux manettes de cette série baptisée pour l’heure Transatlantique. Elle racontera l’action d’un journaliste grâce à qui Marc Chagall, Peggy Guggenheim et André Breton, entre autres, ont pu quitter la France vichyste.

Cette fois, la cité phocéenne s’apprête à accueillir le tournage d’une production signée Netflix. Nom provisoire: Transatlantique.

Un roman à l’origine du scénario

Comme souvent, un roman est l’origine du scénario de Transatlantique. Il s’agit de The Flight Portfolio, publié par l’auteur américain Julie Orringer, en 2019.

Sortie prévue en 2023.

Comment un protestant new-yorkais a fait sortir clandestinement Marc Chagall et Hannah Arendt de la France nazie

En 1994, un homme dont les dernières années ont été passées en tant que professeur de latin au lycée a été reconnu par Yad Vashem comme un juste parmi les nations. En 1935, il s’avère que M. Varian Fry s’est rendu à Berlin pour rendre compte de l’interdiction par le gouvernement allemand de tous les non-aryens du service militaire et de la criminalisation de l’homosexualité. Il a vu des Juifs battus dans les rues sans aucune ingérence de la police et a entendu des chants du type « Le meilleur Juif est un Juif mort ».

Il a ensuite passé les années de guerre à faire sortir clandestinement plus de 1 000 Juifs de la France occupée par les nazis, dont Marc Chagall, Hannah Arendt, Marcel Duchamp et Claude Lévi-Strauss, au grand risque pour lui-même.

Après avoir déposé l’un des premiers rapports de cruauté nazie dans les médias américains, Fry a cofondé le Comité de secours d’urgence en opposition à la loi sur l’ immigration de 1924 , qui limitait considérablement le nombre d’immigrants autorisés à entrer aux États-Unis.

S’envolant pour Marseille en août 1940, Fry s’est lancé dans une mission secrète de 13 mois pour aider les persécutés à fuir la France. Avec l’aide du vice-conseil du consulat américain, Hiram Bingahm IV, Fry a fourni des visas de sortie autorisés et frauduleux, ainsi que d’autres formes d’aide, à plus de 4 000 personnes.

Malheureusement, lorsque Fry est retourné aux États-Unis, il n’a pas été accueilli par des confettis mais par du mépris. Le Département d’État, déterminé à réduire l’immigration, a désapprouvé ses actions.

Le « Schindler américain », Fry est décédé à 59 ans en 1967, peu après que le gouvernement français l’ait nommé Chevalier de la Légion d’Honneur. Une biographie annoncée est sortie quelques années plus tard.

Source : jta.org

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