La Californie s’enorgueillit dorénavant de 32 « licornes » fondées en Israël

Ce sont 17 firmes privées, fondées par des Israéliens dans l’État, qui ont été évaluées à un milliard de dollars ou plus, l’année dernière

Sur tout le territoire des États-Unis, c’est en Californie qu’il y a le plus grand nombre d’entreprises « licornes » fondées en Israël. 17 firmes privées ont été évaluées à un milliard de dollars ou plus, l’année passée – ce qui a permis au décompte total des compagnies « licornes » de grimper à 32 dans l’État, a fait savoir le dernier rapport publié par l’USIBA (United States–Israel Business Alliance). Il y avait, l’année dernière, 22 « licornes » dans le secteur technologique qui avaient été fondées par des Israéliens en Californie, dont sept sont entrées en bourse.

L’organisation a rendu public, mercredi, un rapport détaillant la présence des « licornes » israéliennes à New York City où elles sont actuellement 26.

Dans son rapport sur la Californie, jeudi, l’USIBA a fait savoir que la grande majorité des « licornes » technologiques fondées par des Israéliens se trouvaient dans la région de la Silicon Valley et que le total de 32, tel qu’il était estimé dans le dernier décompte, représentait un cluster sans précédent de « licornes » fondées par des Israéliens dans un seul État américain.

Ces entreprises doivent compter au moins un fondateur israélien et elles doivent avoir installé en Californie leur siège mondial ou leur siège pour les États-Unis.

« Quand vous dites qu’il y a 32 entreprises fondées par des Israéliens dont l’évaluation est estimée à un milliard de dollars ou plus, on vous regarde avec étonnement », commente le président de l’USIBA, Aaron Kaplowitz, dans un message accompagnant le rapport par courriel. « Et si vous ajoutez que ces 32 firmes se trouvent en Californie seulement, alors l’étonnement se transforme rapidement en incrédulité. »

« Je sais que c’est un refrain connu mais Israël est encore un tout petit pays », a commenté Kaplowitz auprès du Times of Israel dans un texto envoyé jeudi. « Pour ces entrepreneurs, s’installer dans la Silicon Valley qui est le cœur de l’innovation technologique mondiale et prendre l’initiative de s’ancrer toujours plus dans cet écosystème particulier témoigne de l’excellence des compagnies qu’ils sont en train de développer. »

« Et gardez bien à l’esprit que ce rapport ne se penche que sur les licornes. Il y a des centaines de start-ups fondées par des Israéliens plus petites en Californie et dont les noms paraîtront peut-être dans le rapport de l’année prochaine. Et toutes ces activités ont un impact économique spectaculaire et massif », a-t-il ajouté.

Les 32 « licornes » de Californie représentent environ un-tiers de toutes les « licornes » israéliennes. Selon Tech Aviv, qui assure un suivi de l’industrie en Israël, il y avait, au mois d’avril, 92 « licornes » fondées au sein de l’État juif représentant une valeur combinée de 255 milliards de dollars. Parmi elles, 36 ont installé leur siège en Israël et d’autres se sont établies à New York, dans la Silicon Valley, à Boston, à Londres, à Singapour, à Chicago ou à Los Angeles.

Parmi les 17 nouvelles « licornes » qui se sont ajoutées depuis l’année dernière, la compagnie spécialisée dans les logiciels de gestion commerciale HoneyBook, qui a collecté 250 millions de dollars au mois de novembre, six mois après avoir soulevé 155 millions de dollars et être devenue une « licorne » technologique au mois de mai. Il y a aussi la start-up de cybersécurité Salt Security, qui a obtenu un nouvel investissement de 140 millions de dollars au mois de février, un investissement dirigé par CapitalG, qui est le fonds de croissance indépendant d’Alphabet, compagnie parente de Google. Il y a également Viz.ai, développeur d’une plateforme de soins médicaux basée sur l’intelligence artificielle, qui est capable de détecter les accidents vasculaires cérébraux et qui est devenue une « licorne » au mois d’avril après avoir collecté cent millions de dollars en nouvel investissement. Il faut citer de surcroît Wiliot, fabricant de puces s’appuyant sur la technologie Bluetooth destinées aux produits consommateurs qui a soulevé, l’année dernière, 200 millions de dollars dans une série de financement dirigée par SoftBank’s Vison Fund 2 ; la start-up d’architecture de données Firebolt, devenue une « licorne » au mois de janvier après avoir collecté cent millions de dollars, et Big Panda, une plateforme de sciences de données pour les alertes dans les technologies de l’information qui a collecté 190 millions de dollars au mois de janvier et dont le siège se trouve à Mountain View.

La firme de cybersécurité Cato Networks, évaluée à plus d’un milliard de dollars, est aussi sur la liste après avoir déménagé d’Alpharetta, en Georgie, pour poser ses valises à San José.

Ces entreprises rejoignent donc la start-up Deel, qui offre une plateforme de services de paiement et d’embauche ; la compagnie spécialisée dans les technologies du voyage TripActions ; la firme Tipalti, qui travaille dans les technologies financières ; la start-up spécialisée dans la cybersécurité Wiz, et la plateforme de paiement Rapyd. Toutes ces firmes figuraient d’ores et déjà sur la liste de l’USIBA, ces dernières années, et leur évaluation boursière a grimpé en flèche au cours de l’année passée. Ainsi, l’évaluation de Deel a fait un bond, passant de 1,3 milliard de dollars au mois d’avril 2021 à 5,5 milliards de dollars aujourd’hui. L’entreprise Wiz, de son côté, est dorénavant évaluée à six milliards de dollars contre 1,3 milliard il y a un an, selon le rapport.

La Californie a néanmoins perdu plusieurs « licornes » fondées par des Israéliens suite à une introduction en bourse, comme la compagnie spécialisée dans les technologies d’assurance Hippo ; Innoviz, fabricant de capteurs pour les véhicules autonomes, et la firme de cybersécurité SentinelOne.

La compagnie spécialisée dans la sécurité dans le Cloud Orca Security, dont l’évaluation est passée de 1,2 milliards de dollars à 1,8 milliard de dollars, s’est installé à Portland, dans l’Oregon, au mois de décembre, selon le rapport.

À San Francisco spécifiquement, les « licornes » fondées par des Israéliens sont passées de huit au mois d’avril dernier à douze cette année. C’est dorénavant la ville des États-Unis où se trouvent le plus grand nombre de « licornes » fondées par des Israéliens après New York (sans prendre en compte Tel Aviv).

2021 a été une année record pour les compagnies technologiques israéliennes avec un total de plus de 25 milliards de dollars soulevés lors de différentes séries de financement, et avec près de 200 exits technologiques (notamment des fusions/acquisitions et des introductions en bourse).

Toutefois, un grand nombre de compagnies cotées en bourse ont depuis connu des difficultés, les évaluations technologiques ayant eu tendance à chuter ces derniers mois.

Les analystes ont mis en garde contre une correction boursière en 2022.

Par RICKY BEN-DAVID  fr.timesofisrael.com/

La Silicon Valley. (Crédit : Wikimedia Commons/CC BY-SA 3.0/Coolcaesar)

 

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