Photo FPA
La vérité est que, dans presque tous les pays arabes et musulmans, il n’existe pas de «Foreign Press Association». C’est parce que les dictatures arabes et islamiques ne permettent pas à de telles organisations d’opérer dans leur pays.

Par Bassam Tawil

Source : Gatestone Institute

La deuxième question qui me vient à l’esprit à la lumière de l’opposition de l’Association de la presse étrangère aux mesures de sécurité d’Israël est: qui sont exactement les journalistes étrangers qui se plaignent d’Israël? Ces journalistes auxquels les autorités israéliennes permettent de courir librement alors que les émeutiers palestiniens lancent des pierres et des pompiers dans les policiers?

Ces journalistes disent-ils que les Israéliens n’ont pas le droit de sauvegarder leurs propres vies?

Exceptionnellement, la même FPA est presque sourde lorsqu’il s’agit d’actes répréhensibles commis par des Palestiniens. Où est le tollé de l’organisation lorsqu’un journaliste palestinien est arrêté ou agressé par l’Autorité palestinienne (AP) en Cisjordanie ou au Hamas dans la bande de Gaza? Où est la protestation sur la décision du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, de bloquer plus de 20 sites de nouvelles?


La Foreign Press Association (FPA), une organisation représentant des centaines de journalistes étrangers qui travaillent pour divers médias en Israël, est en colère.

Quel semble être le problème? À leur avis, les récentes mesures de sécurité israéliennes à Jérusalem empêchent les journalistes de faire leur travail. La position de la FPA, exprimée dans au moins deux déclarations au cours des trois dernières semaines, fait suite aux mesures de sécurité israéliennes appliquées dans la ville après que des terroristes musulmans aient assassiné deux policiers au Mont du Temple le 14 juillet.

Plus tôt cette semaine, la FPA, qui a souvent servi de plate-forme pour diffuser les sentiments anti-israéliens, est allée plus loin en déposant une pétition* devant la Haute Cour de justice d’Israël contestant les actions et le comportement des forces de sécurité israéliennes envers les journalistes lors d’émeutes palestiniennes en signe de protestation contre l’installation de détecteurs de métaux et de caméras aux entrées du Mont du Temple.

La requête exigeait que les forces de sécurité israéliennes cessent de restreindre l’entrée des journalistes dans le complexe du Mont du Temple. La FPA s’y plaint également d’abus verbaux et physiques contre les journalistes par la police.

Cette pétition de la FPA ne devrait pas être une surprise pour ceux qui connaissent le programme anti-israélien de son leadership. Cette organisation a en effet un long passif de réflexion en noir et blanc sur le conflit israélo-palestinien – et d’une façon ou d’une autre, les Israéliens sont toujours en mauvaise position.

Alors que la FPA regorge de journalistes auto-proclamés « ouverts », leurs esprits semblent fermés aux faits entourant la violence palestinienne. Le plus drôle est que ces personnes éclairées – généralement prêtes à s’associer à l’opprimé – se heurtent de manière suspecte à l’obscurité intellectuelle lorsque l’opprimé pourrait être un Israël essayant de gérer la terreur palestinienne de la manière la plus humaine possible.

Sans surprise, le dernier assaut de la FPA contre Israël rappelle que beaucoup de journalistes étrangers n’éprouvent aucune honte à évoluer dans un registre anti-israélien.

Ces journalistes qui sont tellement perturbés par les mesures de sécurité récentes d’Israël sont les mêmes qui refusent d’entrer en Syrie par peur d’être décapités par l’Etat Islamique. Ce sont les journalistes qui ont cessé de voyager en Irak, craignant pour leur vie. Beaucoup de ces journalistes, en particulier les femmes parmi eux, ne se rendront pas en Egypte, de peur d’y être violés, ou ciblés par un groupe terroriste.

Ces journalistes, lorsqu’ils se rendent dans la plupart des pays arabes et islamiques, se voient offrir des «gardiens» gouvernementaux qui les accompagnent, ouvertement et secrètement, 24 heures sur 24, 7 heures sur 7.

Ils attendront en vain de recevoir un visa pour entrer en Iran ou en Arabie Saoudite – ou doivent être attendus et prier pendant des mois avant de le recevoir.

Et que fait-on lorsque les options journalistiques au Moyen-Orient sont contraintes par une peur plutôt réaliste pour sa vie? On reste où on se sent en sécurité  : en Israël.

Ce n’est pas un secret que les correspondants du Moyen-Orient préfèrent leurs résidences et leurs bureaux à Jérusalem et Tel-Aviv qu’à Ramallah, à Amman, à Damas, à Bagdad, à Téhéran et à Riyad. En Israël, peu importe ce qu’ils écrivent aujourd’hui, ils resteront en vie pour écrire à nouveau demain.

Contrairement à la plupart des pays arabes et islamiques, la plupart des journalistes n’ont pas besoin d’autorisation préalable pour se rendre en Israël. Tout journaliste – ou, plus précisément, toute personne ui prétend être un journaliste – peut débarquer à l’aéroport Ben Gurion et commencer à informer.

La position de la FPA sur les récentes mesures de sécurité israéliennes à Jérusalem, qui ont été mises en place suite au meurtre de deux policiers et de violentes émeutes arabes, relève de l’hypocrisie et d’une grave déformation des faits.

La première question qui me vient à l’esprit à cet égard est : les journalistes étrangers basés dans un pays arabe ou islamique oseraient-ils s’adresser à la Haute Cour du pays pour contester les mesures de sécurité et les restrictions imposées par les autorités? La vérité est que dans presque la plupart de ces pays, il n’existe pas de «Foreign Press Association». C’est parce que les dictatures arabes et islamiques ne permettent pas à de telles organisations d’opérer dans leurs pays.

La deuxième question qui me vient à l’esprit à la lumière de l’opposition de la FPA aux mesures de sécurité d’Israël est: qui sont exactement les journalistes étrangers qui se plaignent d’Israël? Ces journalistes auxquels les autorités israéliennes permettent de courir librement alors que les émeutiers palestiniens lancent des pierres et des pompiers dans les policiers? Les journalistes disent-ils que les Israéliens n’ont pas le droit de sauvegarder leurs propres vies? Ou que les gens devraient se laisser blesser par des pierres et des pompiers? Certains ont effectivement été blessés lors des émeutes palestiniennes.

La troisième question qui nécessite une réponse est la suivante : comment se fait-il qu’au cours des récentes émeutes, le nombre de journalistes couvrant les événements ait souvent dépassé le nombre d’émeutiers? Ce fut souvent le cas dans la vieille ville de Jérusalem, en particulier à la Porte du Lion, où vous trouverez deux journalistes pour chaque manifestant palestinien.

D’où sont venus tous ces journalistes étrangers et palestiniens? Quelqu’un doit leur avoir donné accès aux scènes des affrontements entre les émeutiers et les forces de sécurité. Le «quelqu’un» est une autorité israélienne, qui n’a vu aucune raison d’empêcher les journalistes de faire leur travail.

L’hypocrisie des journalistes atteint de nouveaux sommets quand ils sont blessés car ils couvrent les émeutes. Vous ne pouvez pas aller à la piscine et plus tard vous plaindre que vous ne savez pas comment vous vous êtes mouillé. Un journaliste qui se trouve dans la ligne de tir met sciemment sa vie en danger.

Vous ne pouvez pas vous tenir parmi les émeutiers et vous plaindre que vous ayez été frappé par une balle en caoutchouc ou un récipient à gaz lacrymogène lancé par un policier. Qu’attendez vous du  policier? Qu’il cesse de se défendre parce qu’il y a un journaliste dans la foule?

De façon très surprenante, la FPA devient presque sourde en pierre lorsqu’il s’agit d’actes répréhensibles commis par des Palestiniens. Où viot-on que cette organisation proteste lorsqu’un journaliste palestinien est arrêté ou agressé par l’Autorité palestinienne en Cisjordanie ou au Hamas dans la bande de Gaza?

Où la voit-on s’indigner contre la décision du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, de bloquer plus de 20 sites d’informations ?

Mais peut-être qu’instaurer une équité dans ses indignations demanderait trop du temps à la FPA: si elle devait réagir, en effet, aux agressions contre les libertés publiques et à la liberté des médias en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, il lui faudrait prononcer une déclaration de condamnation toutes les deux heures. Peu de temps se passe sans qu’un journaliste palestinien ou un blogueur ou un utilisateur Facebook ne soit détenu ou battu pour avoir exprimé son point de vue.

La FPA et ses membres savent bien qu’Israël a été et reste un paradis pour les médias étrangers au Moyen-Orient. Ils savent aussi que, contrairement à beaucoup de ses voisins arabes et islamiques, Israël n’a pas de politique visant à cibler les journalistes. S’il y avait une telle politique, la plupart des journalistes étrangers ne seraient pas en Israël en premier lieu.

Leurs attaques rhétoriques contre Israël ne sont pas seulement un signe d’hypocrisie, mais doivent également être considérées comme une politique d’apaisement pour les Arabes et les Musulmans – un ticket qui vous donne accès aux pays arabes et islamiques. Plus vous prouvez que vous êtes contre Israël, plus vous avez de chances d’obtenir un visa pour entrer en Iran ou en Arabie Saoudite.

Il est temps pour le FPA de troquer son nom contre celui de FHA – Foreign Hypocrites Association. Au moins, alors, il serait à la hauteur de son nom.

Bassam Tawil est un musulman arabe basé au Moyen-Orient.

 

*Foreign Press Association dépose une pétition contre la violence policière lors de la crise du mont Temple

©Adaptation JFORUM

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pioni

pourquoi devons -nous perpétuer cette asymmérie ? Serait-ce offensant pour quiconque de proclamer l’interdiction des ONG anntisionistes et antisémites, et l’interdiction des médias et des journalistes en surnombre évident, en Israel, tant que les pays musulmans pratiquent cette sélectivité ?

BERNARD Gilbert

la-bonne-conscience-sans-foi …………………… n’est bonne que si elle est soumise à LA FOI DU CREATEUR et à LA FOI EN LE CREATEUR.
Toute foi basée sur autre personne (et donc autre chose) n’est que vent et vanité.
Les humains, journaleux compris, sont tous qualifiés par ce même Créateur de porteurs  »de coeurs tortueux », ou autrement dit de coeur sans foi ni loi autre que celle que seuls les humains possèdent: celle de l’orgueil démesuré et de l’auto-satisfaction de son propre mérite.
amsellem a raison de préciser l’inversion du monde, car elle date non d’un certain temps, mais d’un jour certain, celui où nos parents créés ont décidé d’inverser l’ordre instauré par leur Créateur.
Tout ce qu’on en interprète vient de notre ennemi commun, le satan père du mensonge et évoqué par le Créateur.
gilbert.bernard3@orange.fr abonné à JForum

amsallem

Cela fait un certain temps que le monde est inversé et que le mensonge est érigé en vérité nous devons ouvrir les yeux et nous forger notre propre opinion sans croire tout ce qu’on peut lire , ou voir , c’est un minimum .