Kerry : Les inspections en Iran ne sont pas nécessaires, grâce à nos super-services secrets, parce que « nous savons absolument tout ce qu’ils ont fait ».

Les Etats-Unis ne feront pas pression sur l’Iran pour connaître ses activités nucléaires « passées », puisque, grâce à un recueil de nos renseignements très « supérieurs », « nous savons absolument tout ce qu’ils ont fait », a claironné le Secrétaire d’Etat John Kerry, le 16 juin. 

Jusqu’à présent, les Etats-Unis insistaient pour que l’Iran réponde à une somme de questions, de la part de l’Agence Internationale à l’Energie Atomique (AIEA), à propos de ses recherches « passées » sur les armes nucléaires et liaient l’allègement de certaines des sanctions à la résolution de ces questions. 

Secretary of State John Kerry.  /Chip Somodevilla/AFP/Getty Images

Kerry dévoile, maintenant, être tout-à-fait prêt à se montrer bien plus flexible à ce sujet [Au début de ce mois, le Directeur de la CIA, John Brennan s’est rendu en visite secrète en Israël, pour présenter des arguments similaires, affirmant que la question des inspections ne devait pas empêcher un accord nucléaire avec l’Iran, selon le Jerusalem Post].

« Nous ne faisons pas une fixation sur un compte-rendu spécifique de l’Iran à propos de tout ce qu’il a fait, à un moment ou à un autre », a t-il déclaré. « Nous savons où ils en sont. Nous n’avons aucun doute là-dessus. Nous disposons d’une connaissance absolue au sujet de certaines activités militaires dans lesquelles ils s’étaient engagés ». 

« Ce qui nous préoccupe, c’est ce qui va advenir ensuite. Il est, pour nous, crucial de savoir de quoi l’avenir sera fait, que ces activités ont été suspendues et que nous pouvons compter là-dessus, dans une mesure raisonnable et légitime ». 

Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, la Russie et la Chine ont posé la date-butoir du 30 juin, afin de conclure un accord nucléaire avec l’Iran. Un rapport publié en Iran a affirmé que les Etats-Unis vont renoncer aux inspections sur les sites militaires et demander à n’inspecter que les sites que l’Iran voudra bien leur laisser visiter. Ni l’AIEA, ni l’Union Européenne ne vont accepter une telle proposition démagogique et certains responsables disent, à présent, que ces négociations sont tombées dans l’impasse et devront se poursuivre en juillet. 

Le Premier Ministre israélien Binyamin Netanyahu a déclaré que plus la date-butoir approche et plus les Etats-Unis affichent leur volonté de faire n’importe quelles concessions pour parvenir à la signature. 

La semaine dernière, un reportage a donné les détails de la visite du Directeur de la CIA en Israël, où il aurait fait comprendre aux responsables de l’Etat hébreu qu’un accord final avec l’Iran ne devait pas comprendre un engagement ferme de Téhéran d’ouvrir l’accès à ses sites militaires atomiques, ni le consentement de l’Iran à ce qu’on interroge ses scientifiques.

« Le retrait iranien de son accord pour autoriser une visite symbolique de ses sites militaires et de questionner ses scientifiques et son personnel militaire, en échange de la clôture du dossier sur les Eventuelles Dimensions Militaires [à l’AIEA] place le Président Obama dans une situation problématique et fourvoie les négociations dans l’impasse, puisque, face à ce refus iranien, l’U.E, et le Directeur [Yukiya Amano]  de l’AIEA opposent leur propre refus de clôre le dossier EDM », selon ce reportage. 

« Dans ces circonstances, il semble que le chef de la CIA, John Brennan, a été envoyé en Israël pour convaincre l’Etat Juif – et à travers lui, l’U.E – que les renseignements surveillent tout cas suspect relatif à une dimension militaire du programme nucléaire iranien et que c’est une solution satisfaisante, en prétendant que toute enquête sur ce caractère militaire [de l’AIEA] pourrait être laissé de côté ». 

Un panel de l’ONU chargé de suivre l’application des sanctions contre l’Iran a fait remarquer que les Etats-Unis pourraient minimiser les violations iraniennes de façon à ce que les négociations ne soient pas interrompues. Un certain nombre de rapports ont prouvé que l’Iran acheminaient des armes à bord de moyens de transport en violation de l’embargo des Nations-Unies. 

Le 16 juin, l’Ambassadrice américaine aux Nations-Unies, Samantha Power,a rejté cette accusation de l’ONU. 

« Absolument pas! », s’est exclamée Power, lors d’une audition devant le Congrès. « Nous ne baissons pas nos garde, même au cours de ces négociations ». 

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Adaptation : Marc Brzustowski.

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