Photo AFP
Le choix de l’apaisement après la tempête médiatique. Mardi, la commission nationale de l’organisation de la primaire de la droite et du centre a tranché unanimement en faveur du maintien de Jean-Frédéric Poisson dans la course. «L’incident est clos», a déclaré Thierry Solère, en expliquant que les participants avaient été sensibles aux regrets du candidat et au fait qu’il ne participerait pas à un meeting avec Robert Ménard, le maire de Béziers soutenu par le FN. Après une prestation remarquée lors du premier débat télévisé de la primaire, le 13 octobre sur TF1, le président du Parti chrétien-démocrate avait suscité une vague d’indignations suite à des propos tenus, six jours plus tard, dans le journal Nice-Matin. «La proximité de Clinton avec les superfinanciers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes sont dangereuses pour l’Europe et la France», avait-il lâché dans les colonnes du quotidien régional. Des propos dont il a fini par s’excuser.

Anne Levade, présidente de la haute autorité chargée de veiller à la primaire, et Thierry Solère, président de la commission, ont reçu Jean-Frédéric Poisson durant quarante minutes, en présence de Gérard Larcher (en sa qualité de sage) et des six représentants des candidats. Selon ses proches, il n’avait jamais douté d’une issue positive.

Dès le début de la polémique, Nathalie Kosciusko-Morizet avait saisi la haute autorité de la primaire, accusant Jean-Frédéric Poisson de «thèses complotistes» et d’«antisémitisme», sur Twitter. Dimanche, sur France 3, Jean-François Copé avait pointé des propos «insupportables et absurdes».

Pour le candidat du PCD, de telles réactions «injustes» lui semblaient très éloignées aussi de son «engagement politique personnel», comme il l’a expliqué dans une lettre adressée à Thierry Solère avant l’audition. Dans l’entourage de Poisson, certains avaient analysé «l’acharnement» de NKM et Copé comme une volonté opportuniste d’écarter un rival devenu encombrant. «C’est une forme de théâtralisation de la part de candidats en perte de vitesse», a réagi Jean-Frédéric Poisson, blessé par ces attaques. Les «poissonnistes» ont surtout eu du mal à accepter l’intransigeance de NKM car, selon eux, la candidate s’était montrée beaucoup plus discrète à l’égard des soutiens «guérinistes» qui ont soutenu sa candidature à la primaire.

En sortant de son rendez-vous d’explication, Jean-Frédéric Poisson a estimé, mardi, que «l’épisode» avait été compris comme«une faute de langage». Assumant son erreur, il a également espéré que son «capital sympathie» se révélera intact le 3 novembre, lors du second débat de la primaire. Un débat auquel il a promis de participer avec la même détermination et en retenant les leçons d’une expérience éprouvante.

Le Figaro 

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