L’Ukraine désirait exploiter le logiciel espion Pegasus pour surveiller la Russie, mais Israël a refusé.

Pendant longtemps, l’Ukraine et l’Estonie auraient tenté d’obtenir un accès au logiciel espion Pegasus, afin de surveiller des responsables russes. Israël, en charge de l’attribution des licences, n’aurait pas souhaité se mêler du conflit.
Israël a-t-il empêché l’Ukraine et l’Estonie d’accéder au logiciel espion Pegasus ? C’est en tout cas ce qu’affirme le New York Times et un consortium de plusieurs médias, qui ont pu s’entretenir avec des personnes directement impliquées dans ces dossiers. Après l’invasion de la Crimée en 2014, l’Ukraine aurait tenté de se rapprocher du gouvernement israélien pour obtenir de l’équipement militaire, en vain. Dès 2019 et jusqu’à août 2022, l’Ukraine aurait plusieurs fois demandé un accès au logiciel Pegasus du groupe NSO, qui avait fait polémique lors de l’été 2021 à cause de son utilisation par de nombreux États pour espionner des personnalités importantes. Inquiet de ne pas entraver ses relations avec la Russie, Israël aurait décliné les demandes ukrainiennes et estoniennes.

La Russie serait intervenue

Si Israël a toujours dit non à l’Ukraine selon le New York Times, il aurait attribué en 2018 une licence à l’Estonie avant de se faire rappeler à l’ordre par les autorités russes, inquiètes de voir l’Estonie utiliser Pegasus contre eux. Israël serait alors revenu en arrière et aurait retiré à l’Estonie son droit d’utiliser Pegasus, au nom de ses partenariats avec le Kremlin. C’est pour ces mêmes raisons que l’Ukraine n’a jamais eu accès à Pegasus, son objectif étant clairement d’espionner la Russie.
La situation aurait-elle été différente si les renseignements ukrainiens avaient pu surveiller de plus près les opérations russes ? Répondre à cette question relève de la science-fiction. Depuis l’invasion de l’Ukraine par les Russes, Israël a pris du recul sur le Kremlin tout en restant prudent sur son soutien à l’Ukraine, préférant jouer le rôle de médiateur. Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, appelle Israël à faire plus d’effort et à choisir entre « le bien et le mal ». Pas sûr qu’accéder à Pegasus maintenant changerait quoi que ce soit.

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Merci

Pegasus ce logiciel n’aurait jamais dû sortir des frontières d’Israël, ce logiciel secret qui espionne tout nous aurait plus protégé, car un jour ou l’autre cela tombera entre de mauvaises mains : iraniens Hamas Corée de nord etc…l’argent issu de l’economie c’est bien mais il y a des limites à ne pas dépasser pour la sécurité

Asher Cohen

@Merci
Pour pouvoir bombarder les positions iraniennes en Syrie, les diplomates israéliens étaient manifestement disposés à tout donner aux russes, même de la technologie sensible, s’aliénant ainsi son allié américain. Tout à fait d’accord avec vous ici. Tout en croyant agir pour sa propre sécurité, Israël se met en Réalité en péril, et ferait mieux de s’imposer des limites strictes pour toutes ses technologies sensibles.

Asher Cohen

Chez les Juifs, la Justice c’est un œil pour un œil, ou valeur pour valeur. Nous considérons que rien n’est donné dans la Nature, et tout se paie. C’est notre loi de la compensation, et Poutine paiera pour ses crimes.

De même que Ben Gourion a probablement reçu une contrepartie en 1961, pour avoir donné 120.000 Juifs d’Algérie à De Gaulle, de même les russes n’ont pas laissé les Juifs intervenir en Syrie, contre les iraniens, sans contreparties. La fourniture de drones israéliens à la Russie, le refus de logiciel Pegasus pour l’Ukraine et les états Baltes, ne sont que le partie émergée d’un iceberg dont le reste est à découvrir.

Le problème est que la Russie va sortir très affectée de la guerre actuelle, et peut-être collapser si Biden réussit son coup. Les cartes vont être redistribuées, et les diplomates israéliens devront changer d’attitude envers la Russie et l’Ukraine, en gardant toujours l’œil sur les intérêts de l’État Juif. Au travail Messieurs!