Agressions et attentats antisémites se succèdent en France, souvent dans l’indifférence, plus grave avec l’assentiment d’une minorité antisémite qui clame à présent haut et fort sa haine du juif. Jean-Marie le Pen, coutumier du fait, nous a une fois de plus, peut-être une fois de trop pour lui, cracher son venin dans les médias, voilà une dizaine de jours.

Tout est prétexte de l’antisémitisme. Il ne sert à rien de chercher une cause ou une autre, comme le conflit israélo-arabe ou la pseudo situation sociale des auteurs ou des complices des actes antisémites. Cela semble être dans les gènes de certains. La haine du Juif, quoi qu’il fasse, et quoiqu’il soit, renvoie à son existence à savoir celle d’une conscience morale et d’une éthique impossible à accepter par eux. 

C’est là une des raisons pour lesquelles les antisémites cherchent à salir l’image d’Israël, pour se libérer de cette conscience qui pèse sur eux, par la seule existence du peuple juif.

C’est un vieux problème, qui remonte à l’existence de cette morale, qu’est le judaïsme et cela avant même que ne soit officialisé le don de cette Loi au Mont Sinaï qui fit de facto comme le dit le Talmud d’une partie du genre humain nos Sonaï ( ceux qui nous haïssent) par analogie à Sinaï.

Illusoire la lutte contre l’antisémitisme ? L’histoire y a répondu depuis des siècles.

Inutile ? Non, encore faut-il comprendre les vraies motivations, et établir le bon diagnostic. Ce diagnostic est de facto mauvais, quand il range la lutte contre l’antisémitisme, comme une sous rubrique du racisme, pire à égalité avec l’islamophobie.

Malheureusement, il n’y a pas de voix juive puissante, pour dire à ces « docteurs diafoirus » de l’antisémitisme combien ils sont dans l’erreur, malgré leurs bonnes intentions. Aussi en l’absence de dirigeants communautaires à la hauteur, il ne nous reste qu’à dire à Valls et à Hollande, merci pour leurs bonnes intentions.

Mais à la veille de Yom Haatsmaout 5775 soit 67 ans après la création de l’État d’Isaël, et 118 ans après le Premier congrès Sioniste qui s’est réuni à Bâle en Suisse, du 29 au 31 août 1897, marquant le tournant décisif dans l’histoire du mouvement des Amants de Sion, en devenant officiellement mouvement « sioniste politique », nous pouvons dire que le peuple juif a trouvé et mis en œuvre la seule réponse qui convienne à l’antisémitisme.

Herzl y proposa son programme, qu’il qualifia de « plan de réunification nationale juive ». Un grand conseil, composé de 15 membres, y est élu, ainsi qu’un conseil restreint de 5 membres. Dans son journal, Herzl écrivit : « Si, je devais résumer le Congrès de Bâle en un mot, ce serait celui-ci: à Bâle, j’ai fondé l’État Juif (…). Peut-être dans cinq ans et certainement dans cinquante ans, chacun le saura. Si vous le voulez, ce ne sera pas un rêve ».

Que Hollande ou d’autres s’offusquent quand Netanyahu dit haut et fort qu’Israël est la réponse à ce fléau qu’est l’antisémitisme, nous montre qu’ils n’ont pas su tirer les leçons de l’histoire. Pire quand des Juifs se joignent à ces critiques, nous montre surtout qu’ils ont perdu après des années d’assimilation, le sens du destin national juif. Et quand des Juifs qui se prétendent religieux en France et interdisent de fêter Yom Haatsamout, nous sommes au sommet de l’ignorance et de la bêtise.

Alors au-delà de ces mesures, nous connaissons tous la bonne réponse. La foi en Dieu, protecteur d’Israël et de son peuple, Qui nous a béni en nous offrant la Terre d’Israël, Qui combat avec nous contre nos ennemis, et Qui nous a permis de nous rétablir sur la terre de nos ancêtres, et de faire de ce pays merveilleux le centre du monde, vers qui se tournent les regards du monde entier.

Qu’Israël et sa capitale Jérusalem vivent, comme le Peuple Juif pour l’éternité.

Moshé COHEN SABBAN

Que contient le plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme du gouvernement ?

Il y a près de cinq mois, début décembre 2014, trois jeunes gens forçaient l’entrée d’un appartement de Créteil (Val-de-Marne), séquestraient le jeune couple qui s’y trouvait, violaient la femme et fouillaient le logement à la recherche de l’argent qui devait, dans leur esprit, forcément s’y trouver : « Ils pensaient qu’étant donné que ma famille est juive, les juifs, ça a de l’argent, a raconté Jonathan, l’une des victimes, et en plus les juifs ça ne met pas l’argent à la banque. »

C’est à Créteil, ville où les importantes communautés juive et musulmane coexistent plutôt bien et cultivent leurs relations de bon voisinage, que Manuel Valls a choisi d’annoncer, vendredi 17 avril, un plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Six membres du gouvernement, dont Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur, et Najat Vallaud-Belkacem, sa collègue de l’éducation nationale, ont témoigné à ses côtés de l’engagement du gouvernement dans cette voie.

Le racisme « augmente de manière insupportable »

Trois mois après les attentats de Paris et Montrouge, le premier ministre a présenté plusieurs mesures particulièrement attendues par les associations, pour faire face à la hausse des actes antimusulmans et antisémites.

Après une rencontre avec des lycéens de Créteil, le premier ministre a détaillé son plan de lutte sur trois ans, de 2015 à 2017, doté d’une enveloppe de 100 millions d’euros. Une campagne de communication nationale doit être lancée dès cet été.

« Le racisme, l’antisémitisme, la haine des musulmans, des étrangers, l’homophobie augmentent de manière insupportable dans notre pays », a commenté M. Valls. Le chef du gouvernement a insisté sur le fait que « les Français juifs ne devaient plus avoir peur d’être juifs » et que « les Français musulmans ne devaient plus avoir honte d’être musulmans ».

L’agression de Créteil s’inscrit dans une tendance à la très forte hausse des actes racistes et antisémites depuis un an et demi. En 2014, les actes antisémites ont augmenté de 100 %. Cette tendance est encore accentuée pour les actes antimusulmans depuis les attentats de janvier. Jeudi, l’Observatoire contre l’islamophobie, qui dépend du Conseil français du culte musulman (CFCM), a annoncé que les actes et menaces antimusulmans recensés au premier trimestre 2015 étaient six fois plus nombreux (222 contre 37) qu’à la même période de 2014.

 

Le label « grande cause nationale »

Le 16 janvier, François Hollande avait pour la première fois introduit le terme « islamophobie » dans le vocabulaire gouvernemental français lors de ses vœux au corps diplomatique, quelques jours après les attentats de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l’Hyper Cacher. Il avait alors érigé en « grande cause nationale » la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Ce label appelle des financements supplémentaires : la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Dilcra) va sélectionner les associations de lutte pour le leur décerner et leur apporter le soutien de l’Etat. Désormais rattachée à Matignon et plus au ministère de l’intérieur, la Dilcra est dirigée par le préfet Gilles Clavreul.

Le plan doit aussi répondre à la volonté du président de la République de prévoir des « sanctions plus rapides et plus efficaces » contre « les propos de haine ». Devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), en février, M. Hollande a annoncé que « ces propos ne relève [raie] nt plus du droit de la presse mais du droit pénal ». Le chef de l’Etat avait aussi souhaité que soit « renforcé le caractère aggravant d’un délit au caractère antisémite ».

Le plan prévoit aussi de créer une « unité nationale de lutte contre la haine sur Internet », composée d’officiers de police judiciaire, qui sera chargée d’améliorer le signalement et le suivi des actes et des propos racistes et antisémites sur la Toile. Cette structure s’ajoutera à la plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements (Pharos). Enfin, le gouvernement veut que « plus aucun incident ne reste sans réponse en milieu scolaire ». L’Etat prévoit ainsi de mettre en place des moyens et des équipes pour former et conseiller les enseignants et les animateurs sociaux.

Le Monde.fr

Plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme : 100 millions pour quoi faire ?

Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé la mise en place d’une vaste plan qui comprend un volet pénal, un volet web et un volet communication.

 

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« Le racisme, l’antisémitisme, la haine des musulmans, des étrangers, l’homophobie augmentent de manière insupportable dans notre pays » : c’est en ces termes que le Premier ministre Manuel Valls, vendredi 17 avril, a justifié le lancement d’un plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme

Pour faire ces annonces, le Premier ministre s’est rendu à Créteil, théâtre d’une violente agression antisémite en décembre. Un couple avait été séquestré à son domicile, la jeune femme violée et leur appartement cambriolé.

En 2014, le nombre d’actes antisémites a doublé par rapport à 2013. S’y ajoute une inflation des actes antimusulmans depuis les attentats djihadistes de janvier à Paris : l’Observatoire contre l’islamophobie, 226 actes antimusulmans ont été recensés au premier trimestre 2015, soit six fois plus que sur la même période l’an dernier. 

Pour « organiser le sursaut » dans « une France travaillée par le populisme », Manuel Valls a annoncé le déblocage de 100 millions d’euros, qui permettront de mettre en place 40 mesures articulées autour de trois thématiques : la justice, l’école et internet. 

# Pour punir

Comme l’avait annoncé François Hollande devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), en février, les paroles et actes racistes ne relèveront « plus du droit de la presse mais du droit pénal », avec des peines adaptées. Le caractère aggravant du racisme et de l’antisémitisme « sera en outre inscrit dans le droit pénal ».

# Pour contrôler internet

« La passivité sur internet, c’est fini » : le plan prévoit la mise en place d’une « unité de lutte contre la haine sur internet ». Selon « Le Monde », elle sera composée d’officiers de police judiciaire et chargée d’améliorer le signalement et le suivi des actes et propos racistes et antisémites sur le web. Par ailleurs, les hébergeurs de contenus devront obligatoirement « disposer d’une représentation juridique en France ».

# Pour communiquer

Les 100 millions serviront notamment à financer, sur trois ans, une « grande compagne de communication », mais aussi des actions au niveau local, précise Gilles Clavreul, à la tête de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Dilcra). « Il y aura aussi 25 millions par an pour des politiques de lutte contre le racisme » dans le cadre de la politique de la Ville, fait-il valoir. Concrètement, la Dilcra sélectionnera et apportera le soutien de l’Etat à des associations de lutte.  

P.L.

 

 

Nouvel Obs

 

 

 

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