Israël Étend la Vente de Médicaments en Dehors des Pharmacies
La commission de la santé de la Knesset a récemment adopté des réglementations qui permettront la vente de certains médicaments en dehors des pharmacies. Cette décision, attendue depuis longtemps, alignera Israël sur de nombreux pays occidentaux qui autorisent déjà la vente de médicaments en vente libre dans des lieux autres que les pharmacies.
Tatiana Mazarsky, vice-présidente de la commission de la santé et membre du parti Yesh Atid, a exprimé sa satisfaction quant à cette avancée, la qualifiant de bénéfique pour le public. Elle a également encouragé le ministère de la Santé et l’Association pharmaceutique d’Israël à s’accorder sur d’autres médicaments en discussion, pour lesquels des débats persistent.
Le Règlement sur les pharmaciens en Israël stipule que les préparations médicales doivent être vendues par des pharmaciens et dans des pharmacies, à moins d’une dérogation accordée par le ministre de la Santé. Cette nouvelle ordonnance permet désormais la vente de médicaments en vente libre en dehors de ces établissements spécialisés, à condition de respecter les directives sanitaires en vigueur.
Parmi les médicaments concernés, on trouve des traitements contre les douleurs intenses, les brûlures d’estomac, le reflux gastro-œsophagien, ainsi que des pommades pour les plaies et les infections virales comme l’herpès simplex-1 (HSV-1). Des médicaments pour la diarrhée seront également disponibles dans des commerces approuvés.
De plus, les quantités autorisées d’ibuprofène dans les médicaments comme Nurofen et Advil ont été augmentées, et la vente de paracétamol liquide en flacons de 60 ml pour enfants, sous des marques comme Acamol, sera désormais permise.
Shirley Abramovich, responsable des technologies médicales au ministère de la Santé, a affirmé que cette décision vise à faciliter un accès rapide et efficace aux médicaments sans compromettre la santé publique. Le Dr Michal Hirsch-Vexberg, chef du département d’enregistrement des produits pharmaceutiques, a précisé que cette décision a été prise après de nombreuses consultations avec des experts et le public, pour minimiser les risques d’effets secondaires.
Cependant, le Dr Daniel Landsberger, médecin en chef de Maccabi, a exprimé des inquiétudes concernant l’exposition des médicaments à des patients chroniques. Néanmoins, il a accepté la décision en raison des petits emballages proposés, réduisant ainsi les risques d’abus ou de mauvaise utilisation.
David Papo, président de l’Association pharmaceutique, a soutenu cette modification réglementaire. Zvika Goshen, représentante de l’Association des chambres de commerce, a indiqué que des discussions sur l’élargissement de la liste des principes actifs autorisés se poursuivent depuis plusieurs années avec le ministère de la Santé. Malgré cela, des divergences subsistent entre les besoins du marché et les régulations établies.
Certains membres de l’association ont exprimé leur déception face à l’exclusion de certains produits, faute de temps pour une réponse adéquate. En réponse, les représentants du ministère ont souligné que chaque quantité autorisée a été soigneusement évaluée avec pour priorité la santé publique, non les intérêts commerciaux. La commission a toutefois demandé un dialogue continu avec les syndicats pour résoudre les points de contention.
La mise en place de cette nouvelle réglementation marque une étape importante pour la distribution de médicaments en Israël, rendant certains traitements plus accessibles tout en maintenant un cadre de sécurité pour la santé publique. Les discussions entre les autorités sanitaires et les acteurs du marché se poursuivront pour affiner et améliorer ce nouveau système de distribution.
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