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Interdire la construction d’une synagogue par sécurité…

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La synagogue est au cœur de la banlieue la plus emblématique d'Australie et à quelques centaines de mètres de la célèbre plage de Bondi. Photo: Dylan Robinson Source: News Corp Australie

La construction d’une synagogue interdite en Australie pour cause de risque terroriste

On nous avait dit qu’à La Chapelle-Pajol il suffisait d’agrandir les trottoirs pour permettre aux femmes de sortir à nouveau sans risquer de se faire agresser, une idée digne des fulgurances douteuses du maire de Cologne.

Voici qu’à Bondi, dans la banlieue de Sydney, on expérimente une nouvelle forme de lutte contre le terrorisme : pour éviter tout attentat islamiste contre une synagogue, interdisons la construction de la synagogue !

D’un bout à l’autre de la planète, c’est manifestement la même frénésie qui s’empare de certaines « élites » : soumettons-nous à nos ennemis, et avec un peu de chance ils ne nous frapperont pas. C’est lâche, immoral et stupide.

Soumission

Lâche, de toute évidence. Immoral, puisqu’il s’agit pour le pouvoir en place de se défausser de ses responsabilités, de renoncer à assurer la sécurité des citoyens, que ce soit par complaisance envers l’ennemi, par pusillanimité, ou pour ne pas assumer le coût de cette mission. J’ai dit immoral, on pourrait ajouter révoltant, indigne, dégradant, écœurant, et nombre de termes aussi politiquement incorrects et discourtois que parfaitement mérités. Et c’est aussi stupide, parce que ça ne marche pas. Ça ne marche jamais.

Dans la cour d’une école, l’enfant qui donne son goûter à la brute de la classe pour ne pas se faire taper dessus découvre vite à ses dépens qu’il n’a gagné, au mieux, qu’un bref répit. Sa soumission encourage son persécuteur à recommencer, et à aller toujours plus loin.

Bien sûr, il est souvent difficile de se défendre. La peur de prendre des coups est bien réelle, et bien compréhensible. Les parents ont dit et répété qu’il est vilain de se bagarrer, que « c’est le plus intelligent qui cède », voire que si le racketteur en herbe est méchant c’est sans doute qu’au fond de lui il est très malheureux et qu’il ne faut donc pas lui en vouloir, etc.

La paix des lâches

Il n’en demeure pas moins que dans ce genre de circonstances « tendre l’autre joue » aboutit uniquement à montrer à l’agresseur que sa brutalité est très efficace pour obtenir ce qu’il veut. Ce qui, naturellement, l’encourage à recommencer.

La plupart des enfants comprennent tout cela au plus tard à l’école primaire. Malheureusement, certains adultes semblent l’oublier.

Qu’ils prennent garde, ceux qui sont prêts à toutes les soumissions pour préserver ce qu’ils appellent paix ou « vivre-ensemble », et qui n’est en général que leur petite tranquillité égoïste. Qu’ils prennent garde, ces donneurs de leçons qui abandonnent les plus menacés ou les plus vulnérables parce qu’eux-mêmes se sentent à l’abri.

Assumer ses responsabilités

La brute de la cour de récréation qu’on a laissée harceler ses petits camarades sans rien faire finit toujours par grandir, et par s’en prendre aux adultes démissionnaires.

Ceux qui empêchent les femmes de sortir en France, ceux qui menacent les synagogues en Australie, ne s’arrêteront que lorsqu’ils verront que les victimes ne courbent plus l’échine, et que les États – et les représentants de l’autorité, élus, magistrats – assument enfin leurs responsabilités.

Il est plus que temps.

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