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Il y a 50 ans le monde échappait à un cataclysme nucléaire.

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Quand Golda a empêché une troisième guerre mondiale

Le reportage de télévision ‘Les jours de Golda’ a également évoqué la certitude des rumeurs sur l’intention de Moshé Dayan de répondre aux Égyptiens avec les armes nucléaires entre les mains d’Israël.

Une autre scène a été supprimée dans le reportage « Les jours de Golda » sur une question qui a plané ces dernières années durant premières heures de la guerre du Kippour, la question de l’utilisation des armes nucléaires envisagée ou non par le ministre de la Défense Moshé Dayan.

Depuis des années, la nouvelle selon laquelle Moshé Dayan envisageait sérieusement une réponse non conventionnelle aux attaques égyptiennes est devenue une rumeur plus ou moins établie. Cet acte implique l’utilisation d’une « arme apocalyptique », une arme nucléaire qui selon des publications étrangères. , Israël a entre ses mains.

Sur la chaîne « Les jours de Golda » (Chaîne 12), le sujet a été abordé autour de l’époque où le Premier ministre Golda Meir réalisait que les premiers plans selon lesquels l’armée de l’air serait en mesure d’arrêter toute attaque égyptienne sur le canal, s’est avéré être de faux espoirs et que l’Armée de l’Air n’avait aucune réponse aux attaques égyptiennes.

Golda a posé la question à Dayan conformément aux promesses de Dayan, du chef d’état-major et des membres de l’état-major général qui ont déclaré que même sans la mobilisation des réserves, l’armée de l’air et l’armée régulière seraient en mesure d’arrêter l’armée égyptienne. Alors qu’en pratique, l’armée de l’air était incapable de le faire à cause des missiles anti-aériens. Des Égyptiens frappent des avions de l’armée de l’air israélienne.

En réponse, Dayan suggère d’utiliser des moyens non conventionnels. Le journaliste Dodo Halevi, qui était commandant de bataillon pendant la guerre, est convaincu que si Dayan en parlait ouvertement, on peut estimer avec un haut niveau de certitude qu’un ordre pour préparer une telle opération avait déjà été envoyé de Dayan aux éléments opérationnels concernés.

Selon Helevy, l’option nucléaire était sur la table avec une certitude à cent pour cent. « Personne ne me l’a jamais dit clairement, mais quand on additionne un plus un plus un plus un, on obtient quatre », dit-il en relatant des documents de la CIA qui lui ont été révélés, notamment des rapports sur des avions espions que les Américains avaient découverts. Envoyés à deux reprises au-dessus d’Israël pendant la guerre, et ce, afin de s’assurer qu’Israël n’exerce pas l’option nucléaire dont il dispose, selon des publications étrangères.

L’historien Hagai Zorf, auteur du livre « Un jour, ils ouvriront les archives », ajoute que Dayan présente au Premier ministre et aux autres responsables une réalité selon laquelle Israël ne dispose plus d’outils pour agir, mais seulement de moyens non conventionnels. Cette position de Dayan n’a pas été acceptée par Golda. Le sens est que c’est elle qui, avec sa décision, Golda a empêché, estime le Dr Zoraf, une troisième guerre mondiale, et cela comme une autre expression de la responsabilité dont elle a fait preuve dans ses décisions et les autres étapes tout au long de la guerre.

Il y a 50 ans, presque jour pour jour, le monde a échappé à un cataclysme nucléaire.

6-24 octobre 1973 – La guerre du Kippour

Le 6 octobre 1973, l’armée égyptienne franchit le canal de Suez à la faveur de la fête juive du Yom Kippour, le Grand Pardon, pendant laquelle se recueillent beaucoup d’Israéliens.

Son armée ne compte pas moins de 1500 chars, 222 bombardiers et près de 300.000 hommes. Elle prend à revers les troupes israéliennes qui stationnent dans le Sinaï depuis leur victoire triomphale de juin 1967.

Les alliés syriens de l’Égypte (100.000 hommes) lancent au même moment 3 divisions blindées et 1000 chars sur le plateau du Golan, également occupé par les Israéliens depuis 1967. En quatre jours, ils s’emparent du mont Hermon et de la ville de Qunaytra.

6 octobre 1973 : Anouar el-Sadate (au centre) préparant l'offensive avec ses officiers.

Le pari osé de Sadate

Ayant succédé à la tête de l’Égypte au prestigieux Nasser, le président Anouar el-Sadate a pris l’initiative de la guerre pour venger les Arabes de leurs humiliations passées et consolider sa légitimité auprès de ses concitoyens.

C’est la quatrième fois que se heurtent les armées arabes et israéliennes après la guerre de 1948, consécutive à la proclamation de l’indépendance de l’État d’Israël par l’ONU, l’opération israélo-franco-britannique de Suez en 1956 et la guerre des Six Jours en 1967.

Le gouvernement israélien est dirigé par Golda Meir, femme de grande énergie qui a pris une part essentielle à la lutte pour l’indépendance. Le ministre de la Guerre est le général Moshé Dayan, auréolé par la victoire-éclair des Six Jours. Craignant l’opprobre international, le gouvernement n’a pas voulu prévenir l’offensive égyptienne.

Quand survient celle-ci, les Israéliens éprouvent alors la plus grande peur de leur Histoire, mais ils reprennent rapidement leurs esprits et jettent toutes leurs forces dans la bataille (275.000 soldats). Ils ripostent aux Syriens avec leurs chars, anéantissent l’aviation ennemie et s’engagent sur la route de Damas, la capitale syrienne.

Sur le front sud, le 15 et le 16 octobre, les troupes blindées du général Ariel Sharon repassent le canal de Suez dans l’autre sens et établissent une tête de pont qui menace la vallée du Nil et Le Caire. Plus sérieusement, ils encerclent la troisième armée égyptienne qui s’était trop vite aventurée de l’autre côté du canal, dans la péninsule du Sinaï. La plupart des chars égyptiens sont détruits. Les pertes humaines du côté arabe ne sont pas chiffrées. Quant aux Israéliens, ils ont à déplorer 3.000 morts, un chiffre important au regard de leur population.

La guerre du Kippour, montage photographique, octobre 1973.

Le 23 octobre, l’Égypte accepte le cessez-le-feu après que l’ONU, à New York, eût appelé les belligérants à négocier (résolution 338 du Conseil de sécurité).

La Syrie l’accepte à son tour le lendemain… Seul l’Irak refuse toute négociation. À vrai dire, il n’a pas grand-chose à craindre des Israéliens vu l’éloignement du front.

Le 11 novembre, Israéliens et Égyptiens signent un accord au kilomètre 101 suite auquel ils reviennent sur leurs positions d’avant le conflit.

Malgré la défaite des armées égyptienne et syrienne sur le terrain, Sadate peut se flatter d’avoir gagné son pari. Il a fait peur aux Israéliens et mobilisé les peuples arabes en sa faveur. Il va tirer parti de son relatif triomphe pour engager la tête haute des négociations de paix avec l’ennemi juré (Camp David, 1978)… Elles lui coûteront la vie !…

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Merci

Ils savaient mais n’ont pas agit, ni pris au sérieux, une grave erreur à ne jamais recommencer…..

Damran

Avec le recul, on se demande comment Israël et ses redoutables services de sécurité, le Mossad, et toutes les annexes militaires, n’a pas pris au sérieux l’attaque égypto-syrienne, pourtant signalée par de nombreux pays, tels que la Jordanie (Hussein), sans parler d’officiers du KGB entre autres, qui ont informé du cataclysme qui se préparait, quelques heures avant le début du conflit.
La faillite du système de défense/sécurité a été total, comme le fut l’aveuglement qui a frappé les dirigeants d’Israël qui a vu « la mort en face ».
Comment peut-on expliquer cette cécité qui a frappé la totalité des systèmes sécuritaires de l’armée à tous les niveaux ?
Cinquante ans plus tard, on peut se poser des questions sur ces défaillances qui dépassent l’imagination, et qui auraient pu emporter Israël.
Il semblerait que ce soit un mélange d’arrogance, de certitude que quoi qu’il arrive, Israël aurait toujours le dernier mot, aucun autre scénario n’était envisageable.
Cet orgueil résultait du complexe de supériorité qui a suivi la Guerre des Six Jours, et qui a failli emporter le pays vers un effondrement dramatique.
Reste que c’est Sharon qui a eu un coup de génie qui a permis de renverser la situation lorsqu’il a encerclé les soldats égyptiens et a donné l’avantage à Tsahal.
Israël ne doit plus jamais faire preuve de ce complexe de supériorité et prendre au sérieux le moindre risque d’attaque contre lui, il ne faut rien prendre à la légère…

andre

Le pari (perdu, celui-la) de Golda Meir n’etait-il pas que, si Israel prenait les devants ne serait-ce que de quelques heures, le monde entier se liguerait contre lui, alors que si on laissait les Egyptiens et Syriens commencer, Israel serait soutenu au moins par les USA et les europeens. ? Comme on sait, la deuxieme hypothese s’est immediatement revelee infondee (Michel Jobert, ministre des Affaires Etrangeres francaises de l’époque: « est-ce que tenter de remettre les pieds chez soi constitue forcement une agressin imprevue ? »). Du cote US, c’est quand meme la neutralite qui fut la politique dirigee par Kissinger; du cote francais puis europeen, c’est la volonte de nuire a Israel qui prevalut.

Asher Cohen

@andre
Ce qui est difficile à comprendre c’est qu’après cette déclaration sans équivoque et donc ouvertement antijuive et antisioniste du ministre Michel Jobert, dès le déclenchement de l’invasion de l’État Juif, les Juifs de France sont restés vivre dans ce pays manifestement antijuif dans ses institutions étatiques. Durant toutes les années 1974-81 qui ont suivi cette guerre, la France de Giscard d’Estaing n’a pas cessé de livrer massivement de l’armement à l’Égypte et à la Syrie, manifestement pour chercher à détruire l’État Juif. Cela ne faisait que confirmer la politique pro-arabe clairement précisée dans la conférence de presse de De Gaulle, de novembre 1967. La déclaration de Raymond Barre, après l’attentat de la rue Copernic était donc parfaitement prévisible. Je déplore d’avoir été trop jeune et manquant de maturité politique en 1967, pour pouvoir comprendre clairement combien je vivais dans un pays de ratés antijuifs et je l’ai payé très cher durant ces années, en subissant le défoulement de la haine et jalousie des ratés antijuifs de la médicaillerie française. Je pense que les institutions juives de France avaient, à l’époque, le devoir d’informer les réfugiés Juifs d’Algérie sur ce pays qu’ils ne connaissaient pas.

Du côté US, Abba Eban a clairement menacé Kissinger de frapper nucléairement les capitales arabes, s’il ne livrait pas l’armement demandé. Les russes s’attendaient à des frappes nucléaires israéliennes puisqu’ils ont livré des ogives nucléaires à Sadate. Prétendre que la neutralité aurait été la politique de Kissinger, ce serait être un peu prétentieux. En effet, face aux menaces de Kossiguine, Kissinger a envoyé une escadre entière dans la zone de guerre, et Nixon a fini par déclencher l’alerte nucléaire américaine mondiale. En 1956, pour l’affaire de Suez, les américains, étaient là réellement restés neutres face aux menaces russes de frappes nucléaires sur Tel-Aviv, Paris et Londres, même si, la suite de ces menaces, les américains firent nucléariser la France, l’Angleterre, et l’Europe occidentale, et fait sauter des bombes atomiques américaines dans le désert du Sahara, sous couverture de prétendus essais nucléaires français. Vous allez un peu vite sur ce point de ‘neutralité américaine’ en 1973.

Parole de jj

On revoit aujourd’hui le même Chema à l’intérieur du pays les mêmes recommences avec leurs comportements d’être les meilleurs et sans eux le pays ne tient pas cette arrogance qui ne les dérangent pas , des rêveurs , nous le voyons aujourd’hui avec leurs manifestations avec des drapeaux palestiniens , c’est à l’intérieur qu’il faudra faire attention avec ses élites (comme ils se définissent) rien n’est gagné avec eux. Shabbat shalom Ve Halima tova

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