Ces nouvelles informations confirment et précisent ce que nous avancions dès le 9 août 2016, en désignant un Français à la tête des réseaux internationaux de Daesh, sous le nom de guerre de Abu Souleymane al-Faranzi 
Depuis avril dernier, le nouveau responsable du département en charge de la préparation et de l’exécution des attentats à l’étranger – Amn Al-Kharji – au sein de l’Amniyat, les services de sécurité de l’Etat islamique (EI), serait un Français surnommé Abu Souleymane al-Faranzi (le français).

Washington soupçonne un Franco-Marocain d’avoir planifié les attentats de Paris

De nombreuses personnes se sont rassemblées pour rendre un hommage aux victimes du Bataclan, le 13 novembre dernier.

Abdelilah Himich, ancien militaire devenu membre de l’État islamique, aurait rejoint la Syrie depuis Lunel, dans l’Hérault. Il aurait dirigé un bataillon comptant dans ses rangs jusqu’à 300 hommes. Les États-Unis l’ont inscrit sur leur liste noire de «terroristes internationaux».

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Les États-Unis ont inscrit mardi sur leur liste noire de «terroristes internationaux» un Franco-Marocain, ancien de la Légion étrangère, qu’ils soupçonnent d’avoir planifié les attentats de Paris et de Bruxelles même s’il n’apparaît pas dans l’enquête française sur le 13 novembre 2015. Abdelilah Himich, surnommé «Abdel le légionnaire» ou «Abu Sulayman al-Faransi», est né en novembre 1989 au Maroc, a grandi à Lunel, commune près de Montpellier dans le sud de la France, ville marquée à partir de 2013 par le départ vers la Syrie d’une vingtaine de jeunes.

En le faisant figurer dans cette classification «terroriste» – ce qui déclenche une batterie de sanctions – le département d’État et le Trésor américains considèrent dorénavant le jeune homme comme un «terroriste international», une «figure des opérations extérieures (…) de l’organisation terroriste étrangère État islamique». D’après Washington, Himich, parti en Syrie en 2014 pour rejoindre l’EI, a mis sur pied l’année suivante une «cellule de combattants étrangers européens, vivier d’auteurs d’attaques en Irak, en Syrie et à l’étranger». Son «bataillon a pu compter à un moment 300 membres», avance la diplomatie américaine. Selon David Thomson, il serait, depuis, «tombé en disgrâce et aurait même été placé en détention au sein de l’EI».

Pour mémoire, Abu Soulaymane a été emir de la brigade Tarik ibn Zyad de l’ en Irak https://twitter.com/_davidthomson/status/631763311500128256 

Selon source il serait depuis tombé en disgrâce et aurait même été placé en détention au sein de l’EI

Un parcours militaire apprécié par l’État islamique

En outre, le centre français d’analyse du terrorisme (CAT) et une source proche du dossier en France rapportent que Abdelilah Himich «a fait son service militaire dans la Légion étrangère française pendant deux ans, période durant laquelle il a servi en Afghanistan». Son parcours dans l’armée, à partir de 2008, expliquerait son «ascension rapide au sein de l’État islamique», estime le CAT. Mais les autorités américaines vont plus loin et évoquent son rôle présumé dans les attaques de Paris et de Saint-Denis le 13 novembre 2015 (130 morts) et dans celles de Bruxelles le 22 mars dernier (32 morts) revendiquées par le groupe djihadiste.

Himich «a, selon des informations, été impliqué dans la planification des attentats», affirme un communiqué du département d’État, sans toutefois fournir davantage de détails sur la participation précise du Franco-Marocain aux attaques terroristes en Europe. D’autant que, à ce stade, il n’y a pas d’éléments sur Himich dans l’enquête judiciaire conduite par des juges antiterroristes à Paris sur les attentats du 13 novembre 2015.

.@StateDept designated three ISIL individuals today under Executive Order 13224. Full press release is here: http://go.usa.gov/x8XkF 

Le leader des jeunes djihadistes de Lunel

Son nom apparaît en revanche dans l’enquête ouverte en novembre 2013 sur les départs des jeunes djihadistes de Lunel. «Himich a eu un rôle assez important au sein de cette filière, surtout sur place en Syrie, où il aurait été à la tête du groupe des jeunes de Lunel», a expliqué la source proche du dossier en France. Dans le cadre de cette enquête sur la filière de Lunel, Himich fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.

L’administration américaine prend très régulièrement des mesures juridiques et financières contre des individus et des organisations qualifiées de «terroristes» : cela déclenche des sanctions, comme le gel d’avoirs aux États-Unis, le blocage de comptes bancaires et l’interdiction pour tout ressortissant américain d’être en contact et de commercer avec eux. Parallèlement au dossier Himich, le département d’État et le Trésor ont aussi inscrit sur cette même liste de «terroristes internationaux» Abdullah Ahmed al-Meshedani, un Irakien membre de l’EI chargé de l’accueil de «combattants terroristes étrangers» et de «l’acheminement de candidats aux attentats suicide», et Basil Hassan, accusé d’avoir tiré en février 2013 sur le polémiste danois critique de l’islam, Lars Hedegaard.

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