L’historien chasseur de nazis Serge Klarsfeld honoré en Haute-Loire, où il a été réfugié
C’était en 1944. La famille Klarsfeld, Serge, sa sœur Georgette et leur mère se sont cachés à Saint-Julien-Chapteuil, en Haute-Loire. Samedi, 400 habitants sont venus les écouter et les rencontrer. La famille Klarsfeld a dévoilé une plaque au-dessus du bistrot où elle était réfugiée.
De gauche à droite, Georgette, Serge et Beate Klarsfeld, rue Chaussade à Saint-Julien-Chapteuil, où une plaque a été dévoilée, là où la famille s’est réfugiée en 1944.
« En Haute-Loire, on ne nous a jamais demandés si on était juifs. » Dans un département terre d’accueil de réfugiés pendant la Seconde Guerre mondiale, l’historien chasseur de nazis Serge Klarsfeld s’est souvenu, le 30 juillet, à Saint-Julien-Chapteuil, des dix mois de 1944 durant lesquels il a vécu au deuxième étage du 36 de la rue Chaussade, au-dessus d’un débit de boissons tenu par Mlle Adhemard, dans ce bourg de moyenne montagne. Serge y a été réfugié avec sa sœur Georgette et sa mère Raïssa, alors qu’il n’avait que 8 ans, de mars à octobre 1944.
Le 30 juillet 2022, Serge et Beate Klarsfeld, à Saint-Julien-Chapteuil (Haute-Loire).
Hommage et reconnaissance
Après une conférence-témoignage qui a réuni plus de quatre cents habitants, autour du couple Serge et Beate et de Georgette, une plaque rappelant l’épisode a été dévoilée sur la façade de ce qui est aujourd’hui le bar des Sucs. Un hommage populaire, après la reconnaissance officielle de l’État français : lors de la promotion du 14 Juillet dernier, Serge Klarsfeld a été élevé grand-croix de la Légion d’honneur par Emmanuel Macron et Beate a été promue grand officier. Le 17 juillet, l’historien était au côté du président de la République pour célébrer le 80e anniversaire de la Rafle du Vél d’Hiv et lors de l’inauguration d’un nouveau lieu de mémoire de la Shoah dans l’ancienne gare de Pithiviers, dans le Loiret.
saint-julien-chapteuil
Édith GESLIN. www.msn.com
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