Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah, tué dans une frappe israélienne à Beyrouth
Vendredi, Hassan Nasrallah, chef emblématique du Hezbollah libanais depuis plus de trois décennies, a trouvé la mort lors d’une attaque aérienne menée par l’armée israélienne à Beyrouth. Tsahal a annoncé la nouvelle samedi matin, soulignant que cette frappe ciblée avait atteint le siège souterrain du Hezbollah, situé sous un bâtiment résidentiel dans la capitale libanaise.
Durant ses 32 ans à la tête du Hezbollah, Nasrallah a orchestré de nombreuses opérations contre Israël et au-delà, consolidant son rôle dans le paysage politique et militaire du Liban. Lors de cette frappe, plusieurs hauts commandants de l’organisation, dont Ali Karaki, chef du front sud, ont également été tués.
L’attaque, selon des sources israéliennes, reposait sur des renseignements précis et une planification rigoureuse. Le quartier général du Hezbollah, dissimulé sous terre, a été identifié grâce à des informations collectées par les services de renseignements israéliens. Le raid a eu lieu dans la banlieue de Dahieh, un bastion du Hezbollah à Beyrouth.
Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Herzi Halevi, a salué l’efficacité de l’opération, tout en avertissant que celle-ci ne marquait pas la fin des efforts israéliens contre ceux qui menacent la sécurité de l’État hébreu. « Ceux qui menacent les citoyens d’Israël, que ce soit au Nord, au Sud ou ailleurs, ne sont pas à l’abri. Nous savons comment les atteindre », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Halevi a également souligné que cette attaque faisait partie d’un plan de longue date, soigneusement exécuté au moment opportun. Il a insisté sur la nécessité pour l’armée israélienne de rester pleinement prête pour d’éventuelles opérations futures, soulignant l’importance d’une coordination totale entre les différentes branches des forces armées.
Samedi, le Hezbollah a officiellement confirmé la mort de Hassan Nasrallah dans un communiqué, tout en réaffirmant son engagement dans la lutte contre Israël. Le mouvement a exprimé sa détermination à continuer de défendre le Liban et la Palestine, déclarant que la disparition de son leader ne mettrait pas fin à leur combat.
La chaîne de télévision Al-Manar, affiliée au Hezbollah, a interrompu sa programmation habituelle pour diffuser des versets coraniques après l’annonce du décès de Nasrallah, une pratique courante lors de la mort de figures importantes dans le monde arabe.
Le site visé par l’attaque servait de centre de coordination pour les opérations terroristes contre Israël. Selon l’armée israélienne, Nasrallah et plusieurs de ses lieutenants s’y trouvaient au moment de la frappe. Ce centre de commandement, dissimulé sous un immeuble résidentiel, était un point névralgique dans l’organisation des activités militaires du Hezbollah.
La disparition de Nasrallah, figure centrale du Hezbollah depuis la fin des années 1980, représente un coup dur pour l’organisation chiite libanaise. Toutefois, son impact sur l’avenir des tensions entre le Hezbollah et Israël reste incertain. Tandis que certains analystes prédisent une escalade de la violence, d’autres estiment que l’organisation pourrait opter pour une réorganisation stratégique de ses forces.
La mort de Hassan Nasrallah marque un tournant dans le conflit qui oppose le Hezbollah à Israël. Si cette élimination affaiblit l’organisation à court terme, elle pourrait également inciter à une nouvelle vague de violence dans une région déjà en proie à de vives tensions.
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