Des membres de la communauté juive manifestent contre le chef du parti travailliste britannique d’opposition Jeremy Corbyn et l’antisémitisme au sein du Labour, hors des chambres du parlement dans le centre de Londres, le 26 mars 2018. (Crédit : AFP PHOTO / Tolga AKMEN)

Le parti Travailliste britannique enquête actuellement sur 250 plaintes liées à des abus antisémites.

Le Mouvement juif du Labour a transmis les plaintes à la formation politique. Un grand nombre de ces abus concernent les réseaux sociaux et sont en liaison avec Margaret Hodge.

Hodge, députée du Labour, s’est insurgée contre le leader du parti, Jeremy Corbyn, après la décision prise au début du mois d’adopter une définition atténuée de l’antisémitisme. Elle a qualifié le politicien « d’antisémite et raciste » et lui a vivement recommandé de quitter la formation. Le Labour a averti Hodge qu’elle fera l’objet de sanctions disciplinaires.

Un second député, Ian Austin, un soutien du groupe des Amis d’Israël du Labour dont le père adoptif était un réfugié juif tchèque qui avait fui les nazis, risque également une sanction disciplinaire après avoir estimé lors d’une interview diffusée à la radio que Corbyn « défend et soutient toutes les sortes possibles d’extrémistes et, dans certains cas, disons-le sans détour, des antisémites », ajoutant que le parti travailliste était devenu un « égout ».

Jeremy Corbyn lors d’un événement du Labour à Stretford, au Royaume-Uni, le 22 mars 2018 (Crédit : Christopher Furlong/Getty Images)

Parmi les posts antisémites parus sur les réseaux sociaux attaquant Hodge, certains l’ont appelée la « pu…e sioniste » et l’ont accusée d’être payée pour son soutien à Israël.

D’autres publications présentes sur des pages Facebook pro-Corbyn auraient fait des parallèles entre Israël et les nazis.

La député Margaret Hodge. (Crédit : capture d’écran YouTube)

Une source non-identifiée et proche du Labour a déclaré au tabloïd The Sunque la majorité des personnes ayant été signalées pour des abus antisémites n’appartenaient pas aux rangs du parti.

« Nous avons d’ores et déjà examinés les 252 noms et nous avons identifié ceux qui appartiennent à la formation », a écrit Sophie Goodyear, chef du bureau des plaintes au sein du parti politique, au mouvement juif du Labour, a noté le quotidien The Independent dans la journée de dimanche.

« Les dossiers de ces individus sont actuellement dans la deuxième phase de la procédure qui est mise en oeuvre chez nous pour les plaintes d’antisémitisme ».

Le député travailliste britannique Ian Austin a accusé le chef du parti Jeremy Corbyn d’antisémitisme lors d’un débat à la Chambre des communes le 17 avril 2018. (Capture d’écran : YouTube)

Sous la direction de Jeremy Corbyn, un homme politique de la gauche dure qui a qualifié le Hezbollah et le Hamas d’ “amis”, le Labour a fait l’objet d’un examen minutieux dans les médias à cause de la rhétorique antisémite de ses membres.

En 2016, une commission interparlementaire a accusé le Parti travailliste de créer un « espace sûr pour ceux qui ont une attitude vile à l’égard du peuple juif ».

Corbyn a maintenu que le parti travailliste ne tolérerait pas de discours raciste parmi ses membres. Des dizaines de personnes ont été expulsées en raison de déclarations antisémites.

JTA

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