crédits/photos : ILYAS AKENGIN (AFP/ARCHIVES) Des policiers à Diyarbakir dans le sud-est de la Turquie le 30 octobre 2016
Au moins une personne a été tuée et 30 personnes blessées dans une explosion qui s’est produite vendredi matin devant un bâtiment de la police de Diyarbakir, dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie, ont affirmé des sources médicales.

L’explosion a été causée par « ce qui semble être un véhicule piégé utilisé par des membres de l’organisation terroriste séparatiste », une expression désignant le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a indiqué le gouvernorat de Diyarbakir dans un communiqué. Deux habitants de la ville ont affirmé avoir vu un minibus exploser devant le bâtiment de la police, situé dans le district de Baglar.

Les deux coprésidents et plusieurs députés du HDP, principal parti prokurde de Turquie, ont été placés en garde à vue dans la nuit de jeudi à vendredi

Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag, qui dirigent conjointement le Parti démocratique des peuples, ont été interpellés dans le cadre d’une enquête « antiterroriste » liée au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), selon l’agence de presse progouvernementale Anadolu.

Ces arrestations, ordonnées par le parquet de Diyarbakir (sud-est), représentent un coup de filet sans précédent contre le HDP, un parti farouchement opposé au président Recep Tayyip Erdogan. Avec 59 députés, c’est la troisième force parlementaire du pays.

Au total, au moins 11 députés du HDP ont été placés en garde à vue, selon une liste diffusée par le parti et par le ministère de l’Intérieur. Parmi eux, figurent des poids lourds, comme Idris Baluken, président du groupe parlementaire HDP, et Sirri Süreyya Önder, figure respectée de la cause kurde.

Une perquisition était en cours vers 04H00 (01H00 GMT) au quartier général du HDP à Ankara, selon les images retransmises en direct par la chaîne d’information NTV.

« Le HDP appelle la communauté internationale à réagir contre ce coup du régime d’Erdogan », a déclaré le parti sur son compte Twitter.

Ce vaste coup de filet nocturne intervient dans un contexte très tendu dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie, ensanglanté par des combats quotidiens entre forces de sécurité et membres du PKK, une organisation classée « terroristes » par Ankara, Washington et Bruxelles.

M. Demirtas et Mme Yüksekdag font l’objet de plusieurs enquêtes pour des liens présumés avec les rebelles kurdes. Selon Anadolu, leur placement en garde à vue a été décidé après qu’ils eurent refusé de répondre à des convocations judiciaires.

I24 News

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