Elisa Tovati : «J’ai pété les plombs pour un clip»

La chanteuse et comédienne nous révèle que sa scène d’hystérie dans un restaurant parisien, dont la vidéo fait beaucoup parler depuis jeudi, était en fait destinée à un clip. Mais cette séquence a fuité.

 Elisa Tovati avait tout prévu, sauf qu’un figurant du clip tournerait sa propre vidéo pendant le tournage et la mettrait sur Internet en intégralité (capture d’écran).
Elisa Tovati avait tout prévu, sauf qu’un figurant du clip tournerait sa propre vidéo pendant le tournage et la mettrait sur Internet en intégralité (capture d’écran). YOUTUBE/Elisa Tovati

La vidéo de 3 minutes 30 a été relayée par milliers et regardée plus de 200 000 fois depuis jeudi en fin d’après-midi. On y voit Elisa Tovati péter les plombs dans un restaurant du VIIIe arrondissement de Paris, où elle déjeune avec des représentants de sa maison de disques. On entend vaguement qu’ils veulent lui rendre son contrat et donner son tube à Angèle.

Alors la chanteuse bondit, tire la nappe, leur hurle dessus, les insulte, jette des assiettes et des verres par terre, fait voler des chaises, se renverse une bouteille sur la tête. « Je ne suis pas une glace Miko, je suis une artiste. Allez vous faire foutre avec votre musique de merde. Moi, j’ai donné ma vie pour la musique », crie-t-elle devant des clients médusés.

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Ces images sont commentées par tous les médias et réseaux sociaux, qui se demandent si c’est du lard ou du cochon. Elisa Tovati nous révèle ce samedi midi en exclusivité que « c’est du cinéma ».

« Pas un coup de com’» mais des images « volées »

« Nous étions en fait en train de tourner mon nouveau clip, « La machine », dans ce restaurant, nous explique-t-elle. A travers cette chanson, je dénonce la brutalité avec laquelle les artistes sont parfois traités. Comme des produits de consommation. En ce moment, quand tu fais de la chanson française ou de la variété, que tu as plus de quarante ans, surtout si tu es une femme, les médias, les réseaux sociaux et parfois les maisons de disques te font comprendre que tu as dépassé la date de péremption. Je connais d’excellentes chanteuses qui ont été remerciées du jour au lendemain. Je voulais que ce clip soit aussi violent que cette réalité, pour marquer les esprits. J’ai pété les plombs pour tous les artistes qui n’osent pas le faire. »

« La machine », le nouveau clip d’Elisa Tovati

La chanteuse et comédienne de 43 ans, qui a tourné ce clip sans prévenir sa maison de disques, voulait aussi attirer l’attention sur la question de l’image. « Parce qu’on nous colle des étiquettes insupportables. Moi, je suis depuis vingt ans Chochana Boutboul (NDLR : son personnage dans La Vérité si je mens), la girl next door, lisse et souriante. Je voulais montrer que je pouvais aussi casser cette image. »
L’artiste avait tout prévu, sauf qu’un figurant du clip tournerait sa propre vidéo pendant le tournage et la mettrait sur Internet en intégralité. « Cette vidéo m’a été volée, regrette-t-elle. Et j’avoue que l’ampleur que cela a pris me dépasse un peu et me bouleverse. Il y a des commentaires très violents. Cela montre une fois de plus que la sphère privée est plus aguicheuse que notre travail. Il était donc temps que je dévoile clip et dise la vérité. Que ce n’est pas un coup de com’, mais un cri du cœur. Et que j’adore Angèle, son humour et son second degré. »

Le 13 juillet 2019 à 13h47, modifié le 13 juillet 2019 à 14h57

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Madredios

Et tous ces pathomobiles qui filment, vraiment ubuesque.
On en voit une qui arrête de manger pour prendre son mobidict(*) pour filmer la scène.
ya un écriteau à tous les étages d’une grande tour : « S’il y a le feu, criez au feu ».
Avec tous ces malades du mobile, l’écriteau serait plutôt : « S’il y a le feu, sortez votre mobile ».
Une fois, j’ai vu un pôv gars se faire renverser par un scooter et les gens qui faisaient un cercle autour de lui en train de filmer.
Moi ?
Moi j’étais dans le bus qui essayait de se frayer un chemin parmi ce cercle de mobidict.

Je suis sur qu’à l’époque du Ghetto de Varsovie (ou ailleurs durant la WWII), les mobidicts auraient été pléthore, filmant les pov juifs sautant des balcons.
Internet à l’époque de la Shoa, j’ose pas imaginer la bêtise des gens.

(*) mobidict : MOBIle adDict.

Nicéphore Rontudju

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Kadima Elisa
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