Trump ordonne une frappe militaire contre l’Iran – puis se ravise

Les avions et les navires américains ont été brusquement fait demi-tour lorsqu’ils étaient déjà en route, le jeudi 20 juin, pour frapper une «poignée» de cibles iraniennes après l’abattage d’un drone américain. A cause de ce changement soudain d’ordres visant à faire avorter une opération américaine punitive contre l’Iran, le président américain Donald Trump risque d’être qualifié d’indécis, un stigmate qu’il attribue souvent à ses rivaux démocrates.

Ses principaux conseillers, le secrétaire d’État Mike Pompeo, le conseiller à la sécurité nationale John Bolton et la directrice de la CIA Gina Haspel, ont insisté pour que le président réplique militairement à la destruction du Triton de la marine américaine, dans les eaux internationales du Golfe. Ils étaient préoccupés, non seulement, par l’urgence de renforcer la dissuasion américaine face aux attaques croissantes de l’Iran contre les intérêts et les alliés des États-Unis dans la région, mais aussi par l’impact de cette inaction sur la position de l’Amérique vis-à-vis de la Chine, de la Russie et de la Corée du Nord.

L’opération avortée n’était pas censée constituer un acte de guerre majeur contre l’Iran, mais plutôt d’opérer des frappes chirurgicales sur les sites de missiles, de radars et de défense aérienne des Gardiens de la révolution, sur une ligne rappelant les attaques d’Israël sur des sites iraniens en Syrie. Néanmoins, Trump a décidé d’entendre les voix des législateurs du Pentagone et du Parti démocratique afin de « réduire les tensions » entre les Etats-Unis et l’Iran, plutôt que de les exacerber.

Ce revirement s’est reflété jeudi dans les propos contradictoires du président : après avoir qualifié l’abattage du drone américain comme « une énorme erreur » commise par l’Iran, il a considéré que c’était peut-être une simple erreur commise par « quelqu’un qui n’aurait pas dû faire ce qu’il a fait. … Je pense qu’ils ont commis une erreur et que je ne parle pas  du pays lui-même, mais d’un individu sous le commandement du pays ».

Vendredi matin, des sources de l’administration ont agi pour réparer certains des dommages causés à la dissuasion américaine par le rétropédalage de Trump. Ils ont affirmé que l’opération n’avait pas été annulée, mais seulement différée de quelques jours.

Dans le même temps, la semaine qui se profile, pour Washington, est la seule qui reste avant la date butoir du 27 juin, fixée par Téhéran en prévision du dépassement du plafond convenu pour l’enrichissement d’uranium jusqu’à 20%, qui l’approcherait du niveau requis pour fabriquer des armes nucléaire. Les législateurs des deux partis du Congrès qui ont été débriefés à la Maison Blanche jeudi, ont été informés que les alliés américains dirigés par l’Arabie saoudite et Israël considéreraient cette étape comme plus dangereuse même que l’agression actuelle de l’Iran contre les objectifs pétroliers et les intérêts américains dans la région. Certains législateurs ont fait remarquer que l’Amérique, Israël et l’Arabie saoudite pourraient décider qu’il fallait empêcher l’Iran de reprendre ses progrès vers une arme nucléaire, même par une action militaire.

Par conséquent, le moment crucial de l’impasse américano-iranienne n’est pas passé ; il a juste été reporté de 7 à 10 jours.

Il faut dire, cependant, qu’il est difficile d’établir si les reportages sur les événements turbulents des dernières 24 heures reflétaient réellement le raisonnement et les calculs du président Trump, voire quelles seront les prochaines étapes pour l’Iran. Téhéran rencontrera-t-il le président américain à mi-chemin en tempérant ses actes hostiles? Ou se sentira t-il encouragé à les redoubler en multipliant les attaques sur d’autres cibles américaines et alliées? Le premier indice est venu vendredi matin, lorsque le ministre iranien de la Défense a affirmé qu’il ne faisait plus aucun doute que ce sont les Etats-Unis qui ont attaqué les deux pétroliers dans le golfe d’Oman.

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Trump orders military strike on Iran – then pulls back

Donald Trump a annulé des frappes au dernier moment, selon le « New York Times »

International
GOLFE – L’Iran a annoncé jeudi avoir abattu un « drone espion » américain, ce qu’a confirmé Washington en affirmant qu’ils se trouvait dans un espace aérien international. Depuis mai 2018 et le retrait des Etats-Unis de l’accord international sur le nucléaire iranien, la tension ne cesse de croître dans toute la région. Elle atteint désormais son paroxysme.
Live 

RÉVÉLATION

Selon le New York Times, citant des représentants de l’administration américaine, Donald Trump a approuvé une opération militaire devant cibler ce vendredi des installations iraniennes avant de se raviser et d’annuler les frappes au dernier moment. Le journal assure que le président américain a validé une offensive contre un éventail de cibles iraniennes, dont des radars et des batteries de missiles, puis s’est ravisé alors que les avions de chasse avaient décollé et les navires de guerre s’étaient mis en position. Un membre de l’administration précise qu’aucun missile n’a été tiré.

RÉPLIQUE

L’Iran affirme disposer de preuves « irréfutables » montrant que le drone américain qu’il a abattu jeudi était entré dans son espace aérien, contrairement à ce qu’affirme Washington, indique ce vendredi un communiqué des Affaires étrangères à Téhéran.

Dans la nuit de jeudi à ce vendredi, le ministre des Affaires étrangères adjoint Abbas Araghchi a « protesté énergiquement » par téléphone auprès de l’ambassadeur de Suisse à Téhéran (qui représente les intérêts américains) après cet incident et lui a dit qu' »il y avait des preuves ‘irréfutables’ de ce que le drone avait violé l’espace aérien iranien », indique le communiqué.

RESTRICTIONS DE VOL

Washington a interdit jeudi soir aux compagnies aériennes américaines le survol de l’espace aérien contrôlé par Téhéran au-dessus du Golfe et du Golfe d’Oman « jusqu’à nouvel ordre ».

L’Administration aéronautique fédérale justifie cette décision en évoquant un risque pour les opérations de l’aviation civile américaine » accompagné d’un risque d' »erreur d’identification ».

URGENT

TENSIONS

Le drone américain abattu par l’Iran « a violé l’espace aérien iranien », affirme le ministre des Affaires étrangères iranien sur Twitter en publiant les coordonnées de l’endroit où l’appareil a été descendu, selon Téhéran.

Le drone « a été touché à 4h05 [23h35 GMT mercredi par 25°59’43 » [de latitude Nord et] 57°02’25″[de longitude Est] », écrit Mohammad Javad Zarif.

« Nous avons retrouvé des morceaux du drone militaire américain dans NOS eaux territoriales à l’endroit où il a été abattu », ajoute M. Zarif.

Le chef de la diplomatie iranienne avait annoncé un peu plus tôt que l’Iran comptait porter l’affaire « devant l’ONU »  afin de montrer que « les Etats-Unis mentent » en affirmant que l’appareil a été abattu alors qu’il se trouvait dans l’espace aérien international.

lci.fr/amp

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Shelomo

Ils pousseront le bouchon très loin, ça leur permettra le moment venu c’est à dire quand finalement une riposte s’imposera de rallier le peuple à leur dictature et se faire passer pour des victimes attaquées par des croisés alliés des Sionistes et des mécréants Saoud.

jeremie etsesjeremiades

abattre un drone américain et récupérer ses débris , même pas comme du temps de obama où c’était un drone entier avait été livré sur un plateau !! ici le drone a été abattu s’il vous plait !!!!
Le bon Trump peut-il l’accepter , surtout que l’iran ne propose même pas de rendre les débris ?

jeremie etsesjeremiades

les fanatiques reculent difficilement par mépris des autres .
le petit fils de Maria Anna Schikelgrûber ètait tellement fanatique de ses idées que l’ on ne peut pas dire qu’il aimait son peuple qu’il a conduit à l’anéantissement .
L’histoire risque de se répéter incessamment sous peu.

Élie de Paris

Il s’agit, bien entendu, d’un fake, un non-événement monté en mayonnaise par l’infect nouillorqtaïm, qui a chaque jour au moins un article pour cretiniser D. Trump…
« il se serait ravisé au dernier moment,… » sans doute se souvenant qu’il avait une partie de golf pour laquelle il ne voulait pas être dérangé.
Comme si des frappes pouvaient être décidées comme comme si on se grattait l’entrejambe, inopinément…
Le nyt nous infantilise.
Ça devient lassant.