Donald Trump: 4 ans après, retour à la Maison Blanche

Résultats de l’élection présidentielle américaine

L’incroyable come-back de Donald Trump qui devient le 47e président des Etats-Unis

Contre  toute attente un raz de marée républicain a eu lieu aux élections présidentielles américaines: le sénat, la chambre des représentants virent au rouge. Le vote pour Trump a été fortement sous-estimé dans les sondages. Donné pour mort politiquement après sa défaite contre Joe Biden voilà quatre ans, le candidat républicain a triomphé dans les urnes en écrasant Kamala Harris.

Donald Trump remporte l’Etat du Wisconsin. Il compte désormais 277 grands électeurs et va donc devenir donc le 47e président des Etats-Unis.

En Géorgie, il arrive en tête avec une marge de 3 %. Également en Pennsylvanie (74 % des votes comptés) et dans le Wisconsin (66 % des votes comptés), Trump mène avec environ 3 %. De plus, il compte 0,1% d’avance sur Harris en Arizona (53% des votes ont été comptés). Dans le Michigan (33 % comptés), il mène de 6 %. Au Nevada, les votes n’ont pas encore été comptés et en Caroline du Nord, Trump a déjà gagné.

L’avance du candidat républicain de ces dernières semaines s’est aussi confirmée dès les premiers résultats. En plus des états solidement républicains du Sud et de l’Ouest, Trump a notamment remporté les états les plus divisés de Géorgie et de Caroline du Nord. Il y a quatre ans, Biden n’avait arraché la Géorgie que de justesse, et la Caroline du Nord avait été remportée par Trump. Mais les dépouillements qui continuaient dans la nuit ont aussi confirmé que les six autres états pivots restaient en jeu, avec celui, crucial, de Pennsylvanie, ainsi que l’Arizona et le Nevada.

Comme prévu, les républicains ont déjà remporté la majorité au Sénat. Ils étaient servis en partie par un calendrier électoral favorable, puisque le tiers des sièges en jeu cette année étaient en majorité dans des états qu’ils dominent. Autre signe de l’influence croissante de la politique nationale sur les scrutins locaux, les sénateurs démocrates sortants ont été vaincus dans les états républicains où ils avaient réussi à se faire élire il y a six ans. Cette victoire leur permet de reprendre le contrôle de la Chambre haute aux démocrates. La Chambre des représentants était encore en jeu hier soir.

Les Juifs américains perpétuent la longue tradition de soutien au Parti démocrate, comme le reflètent les différents échantillons de données: selon l’échantillon NBC dans les pays clés, 77 % des électeurs juifs ont voté pour Kamala Harris, contre 22 % qui ont voté ont soutenu Donald Trump, tandis que l’échantillon de Fox a montré une image similaire parmi tous les électeurs juifs avec 67 % de soutien pour le candidat démocrate contre 33 % pour le candidat républicain. Ce large soutien intervient malgré la déception face à l’attitude des démocrates à l’égard d’Israël.

Électorat noir ou hispanique pour Trump

Toujours conformément aux sondages, les premières leçons du résultat ont largement démenti les grilles d’analyse politique du parti démocrate. L’idée selon laquelle les minorités de couleur leur sont acquises a été balayée par les bons résultats de Trump dans l’électorat noir ou hispanique, en particulier chez les hommes. Le vote féminin sur lequel comptaient les démocrates, ne s’est pas non plus matérialisé, pas plus que la vague de mobilisation que prévoyaient certains analystes en faveur du droit à l’avortement. En Floride, les électeurs ont rejeté une extension du délai légal au-delà des six semaines prévues par la loi de cet État.

Le nouveau parti républicain incarné par Donald Trump, a aussi confirmé qu’il était bien un parti populaire, rassemblant bien au-delà de la couleur de peau ou du sexe. Les caricatures des démocrates, qui présentaient leurs adversaires comme le parti exclusif des hommes blancs ont volé en éclat. Leurs mises en garde contre le personnage de Trump n’ont pas pesé non plus. Les outrances verbales et les provocations du candidat ne les choquaient guère, pas plus que les procès qui lui ont été intentés, qui ont plutôt eu pour effet de resserrer les rangs autour de lui.

Immense gâchis

Les bons résultats de Donald Trump dans de nombreux états, y compris certains gouvernées par des démocrates, ont en revanche démenti les accusations de fraude massive lancées à l’avance par le candidat. Au lieu de sa description apocalyptique du système électoral américain, le scrutin s’est déroulé sans incidents, les bulletins anticipés ont été dépouillés sans anicroche, et les machines électorales n’ont truqué aucun résultat.

Si les résultats définitifs viennent confirmer la victoire de Trump, ses accusations d’élection volée en 2020 et la crise qu’il a déclenchée depuis lors apparaîtront d’autant plus comme un immense gâchis.

Et son retour au pouvoir serait le signe supplémentaire que la démocratie américaine ne fonctionne pas si mal, et qu’aucun «état profond» ou autres forces occultes ne sont à l’œuvre pour la subvertir.

JForum.fr avec www.lefigaro.fr, Ynet, lexpress.fr et  www.mako.co.il

Le candidat républicain à la présidence Donald Trump arrive pour prendre la parole lors d’un événement de la soirée électorale au Palm Beach Convention Center à West Palm Beach, en Floride, le 6 novembre 2024. Photo de Chip Somodevilla/Getty Images.