Covid-19 : la France, le Royaume-Uni, la Corée du Sud, l’Espagne et Israël imposent des mesures aux voyageurs en provenance de Chine

Plusieurs autres pays, comme les États-Unis, l’Italie et le Japon, ont pris des décisions semblables ces derniers jours au vu de la flambée des cas en Chine depuis la levée des restrictions sanitaires.

La liste continue de s’allonger. Vendredi 30 décembre, la France, le Royaume-Uni, la Corée du Sud, Israël et l’Espagne ont, à leur tour, décidé d’imposer des restrictions aux voyageurs en provenance de Chine. Ces derniers devront présenter un résultat de test de dépistage négatif pour entrer sur le territoire de ces trois pays.

Depuis la levée des restrictions sanitaires contre la Covid-19 en Chine, la communauté internationale s’inquiète d’un rebond épidémique et de l’apparition de nouveaux variants. Par précaution, les États-Unis et plusieurs pays, dont l’Italie et le Japon, avaient annoncé mercredi qu’ils exigeraient des résultats de tests négatifs des passagers provenant de Chine. Des mesures « compréhensibles », estime le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, au vu du peu d’informations fournies par Pékin.

La France a décidé à son tour de renforcer les mesures de contrôle aux frontières pour tous les passagers en provenance de Chine – par vol direct ou via une escale : ils devront présenter un test Covid-19 (PCR ou antigénique) négatif de moins de quarante-huit heures avant le départ pour pouvoir embarquer ; le port du masque sera obligatoire pendant le vol ; à partir du 1er janvier, à l’arrivée sur le territoire français, des tests PCR seront pratiqués de façon aléatoire sur les passagers aux seules fins de suivi épidémiologique. Les prélèvements positifs seront systématiquement séquencés pour identifier l’apparition d’éventuels nouveaux variants, comme le préconisaient les épidémiologistes.

Pas encore d’accord au niveau européen

L’Union européenne n’était pas parvenue, jeudi, à un accord pour adopter une stratégie commune. Le gouvernement français se dit toujours favorable à une approche européenne « concertée », mais assure qu’il fallait « prendre des mesures pour protéger les Français sans attendre une décision européenne ». Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a pour sa part estimé que la mise en place d’un dépistage dans l’Union européenne serait pour l’heure « injustifiée », au vu du niveau d’immunité en Europe et de la présence des mêmes variants du Covid-19 sur le Vieux Continent qu’en Chine.

Le gouvernement britannique a annoncé vendredi que, à partir du 5 janvier, les voyageurs en provenance de Chine devront fournir avant leur départ un résultat de test négatif. « La bonne chose à faire pour nous est d’adopter une approche équilibrée et prudente en annonçant ces mesures temporaires pendant que nous évaluons les données », a expliqué le ministre de la santé, Steve Barclay, dans un communiqué. Cette mesure ne s’applique qu’à l’Angleterre, pour laquelle le gouvernement est compétent, mais Londres a précisé qu’aucun vol direct n’arrivait dans les aéroports des autres nations du Royaume-Uni (Ecosse, Pays de Galles ou Irlande du Nord).

En outre, les autorités sanitaires britanniques vont tester à l’arrivée certains passagers afin par exemple de déterminer l’apparition de certains variants. « Cette décision a été prise (…) en raison du manque d’informations sanitaires complètes fournies par la Chine », a précisé le ministère de la santé, en ajoutant que ces mesures seraient revues en fonction des données fournies par Pékin.

A Lisbonne, le ministère de la santé a annoncé, sans fournir de détail, que le Portugal préparait, « dans les aéroports, des mesures de contrôle des passagers en provenance de Chine », qui seraient mises en place « si cela s’avérait nécessaire ». La Suisse, elle, a précisé vendredi ne pas prévoir de renforcer ses contrôles de ces voyageurs.

Les hôpitaux chinois submergés

Trois ans après l’apparition des premiers cas de Covid-19 à Wuhan (province du Hubei), la Chine a mis fin sans préavis, le 7 décembre, à sa politique draconienne dite du « zéro Covid ». Depuis 2020, elle avait permis à la population d’être largement protégée du virus, grâce à des tests de dépistage généralisés, mais au prix d’un suivi strict des déplacements et de confinements et de quarantaines obligatoires dès la découverte de cas.

Ces mesures, qui tenaient le pays largement isolé du reste de la planète, ont porté un rude coup à la deuxième économie mondiale et provoqué, au mois de novembre, des manifestations de mécontentement inhabituelles.

Depuis la levée des restrictions, les hôpitaux chinois sont submergés par une déferlante de malades, pour la plupart âgés et vulnérables car peu ou pas vaccinés, tandis que nombre de pharmacies manquent de médicaments contre la fièvre.

Des chiffres ne reflétant pas la réalité

En dépit de la résurgence de l’épidémie, les autorités cesseront, le 8 janvier, les quarantaines obligatoires à l’arrivée en Chine, et autoriseront les Chinois à voyager à l’étranger, après trois ans durant lesquels le pays a maintenu ses frontières largement fermées aux étrangers et ne délivrait plus de visas touristiques. Un test de dépistage de moins de quarante-huit heures sera néanmoins toujours exigé.

Les autorités sanitaires en Chine ont assuré, jeudi, avoir toujours publié des données « dans une volonté d’ouverture et de transparence », selon des propos cités par l’agence officielle Chine nouvelle. Vendredi, seulement 5 515 nouveaux cas de contamination et une mort ont été annoncés par le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies. Des chiffres qui ne semblent toutefois pas refléter la réalité, les dépistages généralisés n’étant plus obligatoires.

Des fonctionnaires de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont rencontré, vendredi, des responsables chinois pour évoquer l’explosion du nombre des cas de contamination, les appelant à partager les données dont ils disposent en temps réel afin que les autres pays puissent réagir efficacement.

« Une réunion de haut niveau a eu lieu le 30 décembre entre l’OMS et la Chine au sujet de la recrudescence actuelle des cas de Covid-19, afin d’obtenir de plus amples informations sur la situation et d’offrir l’expertise et le soutien de l’OMS », a annoncé l’agence sanitaire des Nations unies (ONU) dans un communiqué.

« L’OMS a de nouveau demandé le partage régulier de données spécifiques et en temps réel sur la situation épidémiologique, notamment davantage de données sur le séquençage génétique et sur l’impact de la maladie, y compris les hospitalisations, les admissions dans les unités de soins intensifs et les décès », toujours selon le communiqué.

Source : lemonde.fr

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Avigail

L’hysterie recommence ???????