DOSSIER PROCÈS DES ATTENTATS DE JANVIER 2015 (CHARLIE HEBDO/HYPER CACHER/MONTROUGE)
« Demain je viendrai avec une burqa » : au procès des attentats de janvier 2015, polémique sur les masques
Alors que la journée d’audience a été particulièrement riche en émotions, la question du port du masque s’est encore invitée dans les débats, avec la saillie d’un avocat, jugée honteuse par certains.

C’est décidément l’un des débats récurrents de ce procès. Car tout historique qu’il soit, il se déroule en pleine crise sanitaire mondiale. Alors c’est d’abord intégralement masquée que s’est ouverte l’audience le 2 septembre dernier. Oui mais voilà, dès les premières prises de parole, on a vu les masques tomber. “Pour être mieux compris”, expliquaient les avocats concernés. Rappel à l’ordre à la reprise de l’après-midi. Puis débat soulevé par une avocate de la défense, Me Beryl Brown : “Vous allez juger un homme dont vous ne voyez pas le visage ?” interroge-t-elle.
Le lendemain, jeudi 3 septembre, la question marque la reprise des débats. Une dérogation est accordée aux avocats, accusés et témoins « pour ceux qui le souhaitent, lors de leur prise de parole » indique le président Régis de Jorna. Certains soupirent d’aise, d’autres s’inquiètent des conséquences sanitaires. L’audience se poursuit.
Le retour du masque
C’était sans compter sur un nouveau revirement, ce lundi matin, à l’ouverture de la deuxième semaine de procès. Afin d’appliquer une circulaire gouvernementale, précise le président, aucune dérogation ne sera plus acceptée. Retour au « tous et toujours » masqués donc.
Et puis vient, en ce lundi très lourd en émotions, le moment où Me Jean Chevais, avocat de la défense se lève à son tour pour interroger l’enquêteur venu rendre compte du travail de police après l’attentat de Charlie Hebdo. Il abaisse son masque, mais se fait reprendre immédiatement par le président.
« Puisque c’est comme ça, demain je viendrai avec une burqa »
« Maître, s’il vous plait, remettez votre masque. » « Oui, mais moi je n’arrive pas à parler sinon » se justifie l’avocat. « Maître, c’est la même chose pour tout le monde » le sermonne encore le président de la cour d’assises spécialement composée. L’avocat rechigne encore. Puis lâche : « Puisque que c’est comme ça, demain je viendrai avec une burqa« . La salle s’indigne.
Dans les couloirs, à l’issue de l’audience, certains avocats ne décolèrent pas sur l’attitude de leur confrère : « indigne », « tellement petit« . Déciment, le port du masque est une question à part entière de ce procès.
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Il a raison.
Les instituteurs, comme les profs en sont dispensés !
Ainsi que les acteurs de théâtre !
Tant que les distances sont respectées, où est donc le problème ?
La « Société civile » est devenue STUPIDE ! que ce genre de situation se présente dans l’enceinte du tribunal est un comble ! Montesquieu, l’auteur de « L’esprit des lois » doit se retourner dans sa tombe.les visages, et les expressions doivent être tangibles, visibles !