« Malhonnête », « Endormi », « Honteux », pluie de critiques sur Biden après le retour des talibans.

À moins d’un mois des commémorations du vingtième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan constitue une gifle pour les Américains. La crainte d’une reprise des actes terroristes et la réalisation de l’impuissance des États-Unis à pacifier ce territoire, en dépit des promesses autrefois faites par George W. Bush, déclenchent la colère de l’opinion.

La plupart des médias déplorent également la victoire des insurgés et reprochent à Joe Biden d’avoir « précipité » son plan de départ des troupes américaines, sans véritablement réfléchir aux conséquences. « Le président Biden apparaîtra dans les livres d’Histoire, injustement ou non, comme celui qui présidait l’humiliant acte final de l’expérience américaine en Afghanistan », affirme le New York Times.

« La chute rapide des forces de sécurité afghanes et du gouvernement d’Ashraf Ghani a été un choc pour Biden et les hauts responsables de son administration, qui pensaient encore le mois dernier qu’il s’écoulerait plusieurs mois avant que le gouvernement civil de Kaboul ne tombe : ce qui laissait assez de temps après le départ des troupes américaines, avant que toutes les conséquences du retrait ne soient dévoilées », analyse la chaîne télévisée CNN. « Maintenant, des mois après sa déclaration initiale selon laquelle les 2 500 soldats américains seraient hors d’Afghanistan d’ici la fin de l’été, 6 000 soldats sont appelés à la rescousse pour faciliter l’évacuation. Et les responsables admettent franchement qu’ils ont mal calculé. Ce départ est une débâcle ».

Selon USA Today« Biden enregistre sa plus grande défaite politique et constate l’échec de sa diplomatie » avec l’échec en Afghanistan. Le quotidien national va plus loin en indiquant que « la formule de Joe Biden selon laquelle ‘America is Back’ (N.D.L.R., l’Amérique est de retour) n’a jamais été aussi fausse et injustifiée ».

Pour enfoncer le clou, USA Today rappelle « après deux décennies, des milliers de vies américaines perdues et des milliards de dollars dépensés, les efforts des États-Unis n’ont servi à rien. Il ne s’agit pas d’un effondrement du gouvernement afghan, mais d’une désintégration de la politique internationale de quatre présidents ».

Habituellement mesuré, le Washington Post éreinte également le 46e président des États-Unis. « Pendant que les villes afghanes tombaient comme des dominos aux mains des talibans et que les diplomates américains semblaient de plus en plus menacés, le plan du président Biden pour une fin ordonnée de la plus longue guerre des États-Unis s’effondrait rapidement […] L’urgence confinant à la panique a révélé comment la stratégie du président pour mettre fin à l’effort militaire américain de vingt ans – à savoir laisser les forces afghanes retenir les talibans pendant des mois pour permettre aux négociateurs de redoubler d’efforts en vue de conclure un accord de paix – s’est effilochée et a finalement heurté un mur ».

« Joe Biden vit son Saïgon »

De son côté, la chaîne télévisée Fox News, très marquée à droite, n’a pas manqué de souligner l’échec de la nouvelle administration : « Le président Biden s’est ‘endormi au volant’ en passant le week-end à Camp David, tandis que les talibans achevaient leur prise de contrôle de Kaboul ». Et d’ajouter : « Aujourd’hui, Joe Biden vit son Saïgon. Cette évacuation est honteuse, peureuse et n’aurait jamais pu être imaginée, même dans nos pires cauchemars ».

En avril dernier, le président américain avait pourtant affirmé : « Il n’y aura aucune circonstance où vous verrez des gens être soulevés du toit » de l’ambassade américaine à Kaboul, en évoquant le retrait complet des forces américaines le 11 septembre.

« Son optimisme s’est avéré n’être qu’une erreur de calcul de plus commise par les administrations américaines au cours des 20 dernières années », déplorent à peu près dans les mêmes termes le Wall Street Journal et le New York Times« Nos interventions extérieures se terminent souvent en queue de poisson, mais nous continuons à commettre les mêmes erreurs. Nous ne tirons pas les leçons du passé ».

Moins tendre, dans un éditorial, le Wall Street Journal accuse : « La déclaration du président Biden, samedi, se lavant les mains de l’Afghanistan mérite d’être considérée comme l’une des plus honteuses de l’histoire par un commandant en chef à un tel moment de retraite américaine. […] M. Biden a envoyé une confirmation de l’abandon des États-Unis qui se dégageait de toute responsabilité, rejetait le blâme sur son prédécesseur et invitait plus ou moins les talibans à prendre le contrôle du pays […] Notre objectif depuis le début a été d’offrir des conseils constructifs pour éviter ce résultat. Nous avons critiqué l’accord de Donald Trump avec les talibans et mis en garde contre les risques de son envie de se retirer dans la précipitation, et nous avons fait de même pour M. Biden. Les conseillers du Président ont proposé une alternative, tout comme le Groupe d’étude sur l’Afghanistan. M. Biden, comme toujours trop assuré de son propre sens de la politique étrangère, a refusé d’écouter. L’autojustification de M. Biden samedi illustre son honnête malhonnêteté ».

Les éditorialistes de Fox News n’ont, par ailleurs, pas retenu leurs coups, relayant la pensée des élus républicains. « Les législateurs craignent que l’équipement et les armes modernes fournis par les États-Unis aux forces afghanes soient désormais entre les mains des talibans. Le départ penaud de nos troupes signifie aussi que nous avons laissé du matériel, des documents, des vivres, des médicaments, à des terroristes qui les utiliseront contre nous ».

La chaîne a cependant tempéré son propos en relayant l’opinion du secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, lequel a déploré « l’absence de résistance des forces afghanes qui n’ont pas souhaité s’engager dans un combat contre les talibans ». Un constat résumé dans une phrase assassine à l’adresse des forces de sécurité : « Vous ne pouvez pas acheter la volonté et vous ne pouvez pas acheter le leadership ».

Le Boston Globe tente de faire preuve de longueur de vue et met dos à dos les quatre présidents passés par la Maison blanche ces vingt dernières années : « Joe Biden a hérité d’une bombe à retardement. L’intervention de George W. Bush n’était pas justifiée, le laxisme de Barack Obama contre le terrorisme après la mort de Ben Laden a permis la réorganisation des talibans, et le chaos politique et l’annonce du retrait des troupes sous Donald Trump ont donné aux insurgés le signal de départ. Biden a payé les mauvais calculs et l’arrogance de ses prédécesseurs ».

Le San Francisco Chronicle va dans le même sens : « Le retrait chaotique de l’Afghanistan met un terme à deux décennies de faux pas […] Les administrations américaines successives ont suivi des stratégies qui ont alimenté par inadvertance le soutien à l’insurrection et ont manqué des fenêtres clés pour négocier ».

Mais la vraie conclusion de toute cette affaire, est que Biden ouvre un boulevard à Trump, pour les élections à mi-mandat, qui seront un tremplin pour les élections de 2024.
JForum – Ouest France

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Amram

ça rappelle la débandade Française a la fin de la guerre d’Algérie, le FLN s’est donné a cœur joie de massacrer les Français et leurs auxiliaires arabes les Harkis.

fatima

Les gauches israéliennes sont prêts à faire la même chose que les démocrates américains c’est a dire accepter des compromis destructrices . C’est aussi une leçon a tirer de la situation afghane , et même de celle qui a conduit à la chute du shah .

fatima

On perd toute guerre quand on fait des efforts diaboliques pour éviter de bombarder les zones ennemis sous prétexte de ne pas toucher les civils
Les talibans habillés en civils n’ont pas épargné les civils afghans .
Ils ne pouvaient que vaincre .
C’est ça la leçon sur doit retenir qui de droit .

May.b

En parfait accord avec vous Fatima. Une guerre sans mort et sans dégâts collatéraux n’existe pas même au cinéma.

Elie de Paris

Jamais le peuple américain ne pardonnera le Senil’president et son gouvernement d’avoir injustifié la mort de si nombreux militaires US, pendant 20 ans !, pour une telle débandade, un tel résultat..
Et puis offrir un pays aux Talibans et daesh, sans même qu’ils aient eu à combattre ?

metafor

il est victime de ses promesses électorales il devrait écouter la.chanson de charles aznavour
je me voyais en haut de l’affiche …. ect….

Alain

Si les USA et leurs services secrets sont aussi forts et renseignés au sujet de la bombe iranienne nous pouvons dormir tranquilles … d’un sommeil éternel.

Jg

Le problème est d abord chez nous ,avec les pieds nickelés a la knesset ,et les sinistres ministres qui font de la figuration !
Trump n est plus la ,le déluge s installé ,Israel doit se débrouiller seule ! Or elle contacte le Europe ,et surtout la France , et le pire bidon Obama ! A l intérieur ,les islamistes qui influencent le gouvernement .

Pierre 2

Il n’y a pas qu’en France que cela arrive. C’est après coup que l’on s’aperçoit de la connerie qu’on a commise aux urnes et souvent amplifiée.

Guidon

Biden a donné un boulevard à Trump pour les élections de mi-mandat, ok mais attention aux fraudes massives car les tricheurs ne peuvent s’empêcher de tricher lorsqu’ils sentent l’odeur de la défaite.

elie cohen

pas si sûr ! les électeurs ont compris l’immense faute qu’ils ont commise !!!!!

Elias

Biden n’a jamais eu la stature d’un président surtout à 79 ans et souffrant d’absences répétées
En plus cette élection a été volée à Trump avec la complicité de Obama et Harris qui sont ceux qui dirigent Biden et la politique et donc facilitent la faiblesse des usa surtout vis à vis des musulmans dont Obama est un des leurs et ne le cache plus responsable de l’entrée de 10 millions de musulmans durant son double mandat
Après l’Iran avec le démocrate Carter puis la débâcle du Vietnam avec Un autre démocrate et les faux accords d’Oslo avec le démocrate Clinton voici encore un démocrate responsable d’une cinglant défaite pour la plus grande puissance
Les démocrates sont des incapables et sont responsables depuis Roosevelt au chaos des pays de l’orient et du Proche orient associé aux traîtres britanniques
Surtout ne jamais prendre pour allié les usa qui abandonnent toujours ceus qu’ils prétendent défendre surtout quand les démocrates dont au pouvoir

Damran

Il faut quand même être indulgent avec Joe Biden.
Nul n’ignore qu’il n’a pas ses facultés cognitives en bon état de fonctionnement.
Ceux qui ne s’informent pas en lisant les dépêches de l’Agence France Poubelle savent que Joe le gâteux est une marionnette ventriloque activée par l’ordure Obama et sa clique.
Comment peut-on imaginer que Joe la momie ressuscitée, sortie de sa cave dans laquelle il roupillait, est capable de comprendre ce qui se passe en Afghanistan et décider du départ précipité qui s’est transformé en un désastre qui a surpris le monde entier ?
Comment les Américains peuvent-ils supporter de voir leur président marionnette débile, demander en pleine conférence de presse : où est maman ?
Les ordures « Démocrates/Progressistes » qui ont organisé le coup d’Etat réussi contre TRUMP, ont choisi VOLONTAIREMENT, un président complètement débile et qui ne comprend rien, à qui ils font faire ce qu’ils veulent, le temps qu’il signe les décrets qui vont à l’encontre des intérêts des Etats-Unis, avant de l’essorer complètement, et le renvoyer dans sa cave pour une retraite bien méritée ?
Joe le sénile ne sait même pas qu’il est ridicule lorsqu’il se déplace en sautillant, avant de montrer sa gueule très bricolée, après avoir subi un relooking extrême, et le sourire figé.
Il est à prévoir que le traître Bennett qui va le rencontrer prochainement, va aller chercher ses ordres en vue du fantasme qui plaît beaucoup à l’ordure Obama : solution à deux Etats.
Comment ne pas faire de parallèle entre ce qui est arrivé à TRUMP et à Bibi ?
Même Bolsonaro le Brésilien, est lui aussi en train de subir des attaques de plus en plus violentes pour qu’il dégage lui aussi.
Les ordures « Démocrates/Progressistes » veulent à tout prix, détruire les gouvernements qu’ils nomment « Populistes » voire « d’extrême droite » qu’ils détestent plus que tout.
Il ne reste plus qu’à souhaiter en Israël, un rapide effondrement du gouvernement de coalition composé de traîtres et de salopards qui ont réussi leur putsch contre Bibi, en achetant à prix d’or, un frère musulman qui bénéficie d’un droit de veto à la Knesset, pour obtenir la majorité.
Honte à ces ordures, qu’il est grand temps de jeter dans les poubelles de l’histoire, dont nous n’oublierons jamais les noms : Bennett, Shaked et Saar, des souillures indignes….