L’action de l’ancienne ministre de François Hollande à la tête de l’Unesco récompensée par cette réélection.

Élue pour la première fois en 2017 au terme d’une élection serrée et riche en rebondissements, l’ancienne ministre de la culture de François Hollande était cette fois-ci seule en lice pour ce nouveau mandat.

Audrey Azoulay a été réélue, mardi 9 novembre, à une très large majorité pour un second mandat de quatre ans à la tête de l’Unesco, l’organisation onusienne basée à Paris qui promeut l’éducation, la culture et la préservation du patrimoine, a annoncé l’organisation. Elle a obtenu 155 votes pour 165 votants (9 contre, une abstention). Un satisfecit pour Mme Azoulay qui, dès son arrivée, avait érigé en priorité l’apaisement des tensions et divisions minant alors l’organisation, pour la recentrer sur ses missions.

« Je veux d’abord vous dire merci du fond du cœur, pour cette confiance si clairement exprimée », a réagi la directrice générale de l’organisation, accueillie sous les applaudissements dans l’hémicycle de l’Unesco. Et de souligner « l’unité », le « soutien de partout dans le monde » exprimé « très tôt » pour sa personne, un signe, selon elle, de « confiance mutuelle » au sein de l’institution.

« Mes félicitations sincères au nom de tous les Etats-membres pour votre réélection », a déclaré Santiago Irazabal Mourao, ambassadeur permanent du Brésil à l’Unesco, devenu président de sa conférence générale.

Encourager « la recherche sur l’apprentissage »

Pour ce nouveau mandat, elle a affiché des objectifs élevés avec un « nouveau contrat social pour l’éducation », « en encourageant la recherche sur l’apprentissage » et en « promouvant le dialogue avec la communauté éducative », car « l’éducation augmente la prise de conscience sur la fragile beauté de la nature ». Audrey Azoulay a également espéré « un nouveau contrat pour la planète », qui passera par « doubler la taille des territoires protégés par l’Unesco d’ici à 2030 » dans le but de « protéger 30 % de la surface de la terre ».

Instaurer « une nouvelle forme d’éthique environnementale »

« L’Unesco a une contribution unique à faire (…) en forgeant une nouvelle forme d’éthique environnementale », a-t-elle encore lancé. Il s’agira alors de « combiner la protection de la nature et l’emploi durable », ou encore de bâtir « une nouvelle diplomatie de l’eau ». « Nous devons nous engager en tant qu’humanité, via la Communauté des Nations, autour de ces biens communs dont nous avons la garde ici à l’Unesco », a encore harangué sa directrice générale, qui a souligné « l’unité » et le « soutien de partout dans le monde » exprimé « très tôt » pour sa personne, un signe selon elle de « confiance mutuelle » au sein d’une institution autrefois très divisée, qu’elle a contribué à apaiser durant son premier mandat.

La réélection d’Audrey Azoulay semble consacrer la stratégie de dépolitisation de l’institution qu’elle a voulue dès son élection. Elle avait en effet pris ses fonctions dans un contexte détérioré, notamment en raison du départ des États-Unis et d’Israël, coïncidant avec son élection. Les deux pays accusaient alors l’institution de parti pris pro-palestinien, sur fond de remise en cause frontale du multilatéralisme par l’administration Trump. Un dialogue est en cours avec ces deux pays afin qu’ils rejoignent à nouveau l’Unesco.

 

Source : 20 minutes  &  L’Opinion (Maroc)

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