Le gouvernement égyptien a rapidement répliqué contre les auteurs désignés de l’attaque qui a fait 305 morts

C’est l’attaque la plus sanglante de l’histoire récente de l’Égypte. 305 personnes ont été tuées et une centaine blessée vendredi 24 novembre dans un attentat au moment de la prière dans la mosquée al-Rawda de Bir al-Abed, à 40km de la capitale de la province du Nord-Sinaï. Ce dernier bilan a été communiqué samedi par le parquet égyptien, faisant état de 27 enfants tués.

L’attaque n’a pas été revendiquée, même si tout pointe vers une opération jihadiste. Le président Abdel Fattah al-Sissi a promis de répondre avec « une force brutale » à cet attentat. « Les forces armées et la police vengeront nos martyrs », a-t-il assuré.

Et alors que le pays entamait samedi trois jours de deuil national, l’armée avait déjà lancé en réplique de premières frappes contre ses auteurs désignés. Elle a annoncé dès la soirée de vendredi avoir procédé à des frappes aériennes dans la région, où les forces de sécurité combattent la branche égyptienne du groupe jihadiste État islamique (EI).

L’armée de l’air « a détruit plusieurs véhicules utilisés dans l’attaque » et « ciblé plusieurs foyers terroristes contenant des armes et des munitions », annonçait dans la nuit le porte-parole de l’armée, Tamer el-Refaï.

« Ils étaient entre 10 et 20 »

La mosquée al-Rawda est notamment fréquentée par des adeptes du soufisme, un courant mystique de l’islam honni par l’EI.

L’an dernier, les jihadistes avaient capturé et décapité un vieux chef soufi, l’accusant de pratiquer la magie, interdite par l’islam. Plusieurs adeptes du soufisme ont également été kidnappés puis libérés après s’être « repentis ».

Depuis 2013 et la destitution par l’armée du président islamiste élu Mohamed Morsi, un groupe jihadiste qui est devenu la branche égyptienne de l’EI attaque régulièrement les forces de sécurité égyptiennes dans la péninsule du Sinaï, qui borde Israël et la bande de Gaza palestinienne. Des centaines de policiers et soldats, ainsi que des civils, ont été tués dans ces attaques.

Vendredi, des témoins ont déclaré que les assaillants avaient encerclé la mosquée avec des véhicules tout-terrain et qu’ils avaient ensuite posé une bombe à l’extérieur du bâtiment. Après qu’elle ait explosé, les hommes armés ont tiré sur les fidèles paniqués qui tentaient de fuir et mis le feu aux véhicules de ces derniers afin de bloquer les routes menant à la mosquée.

Les hommes armés « sont entrés dans la mosquée, ils étaient entre 10 et 20 et ont tué plus de personnes qu’ils n’en ont blessées », a raconté à l’AFP Magdy Rizk, blessé dans l’attaque.

Les Coptes, l’autre cible

La précédente attaque la plus meurtrière en Égypte remonte à octobre 2015, lorsqu’un attentat à la bombe revendiqué par la branche égyptienne de l’EI avait coûté la vie aux 224 occupants d’un avion russe après son décollage de Charm el-Cheikh, station balnéaire du Sinaï.

En février, les chrétiens d’Al-Arich ont fui en masse leur région après une série d’attaques. Depuis un an, une centaine de chrétiens, essentiellement des Coptes, ont été tués dans des attentats contre des églises ou des attaques ciblées dans le Sinaï et à travers le pays.

En plus de l’insurrection jihadiste de l’EI dans le Sinaï, l’Égypte est menacée par des jihadistes alignés sur Al-Qaïda opérant à partir de la Libye, à la frontière occidentale du pays.

www.huffingtonpost

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