« Les amis d’Israël ». Voici le nom du mouvement lancé par l’ex-Premier Ministre espagnol José Maria Aznar, et auquel se sont jointes plusieurs personnalités de tous bords.

Ce groupe se définissant comme « une initiative pour lutter contre la délégitimation de l’Etat d’Israël » a plusieurs objectifs notamment celui de démontrer que le destin de l’Occident est inexorablement lié à celui d’Israël.

De ce fait, refuser à Israël le droit de se défendre semble être une erreur stratégique à plusieurs niveaux.

C’est avec l’aide de plusieurs personnalités que l’ex-Premier Ministre espagnol, a décidé de promouvoir une nouvelle initiative : « les Amis d’Israël ».

David Trimble, ex-Premier ministre d’Irlande du Nord et prix Nobel de la paix en 1998, Andrew Roberts, un historien anglais, John Bolton, ex-ambassadeur américain aux Nations unies sont de ceux qui ont rejoint ce mouvement.

Alejandro Toledo, ancien président du Pérou, Marcello Pera un philosophe et ancien président du Sénat italien, Fiamma Nirenstein, une auteur et politicienne italienne, le financier Robert Agostinelli et l’intellectuel catholique George Weigel ont aussi adhéré à ce groupe.

Malgré leurs parcours différents, ces hommes et femmes partagent un même dessein : exprimer leur soutien indéfectible à Israël et reconnaître le droit qu’il a de se défendre.

Selon eux, leur mouvement diffère des autres groupes de soutien à l’Etat hébreu en ce sens qu’il est « promu par des personnes qui ne sont pas Juives et dont les motivations sont basées sur la profonde conviction qu’Israël est une partie intégrante du monde occidental ».

Ils considèrent notamment qu’ « Israël est un acteur fondamental pour l’avenir de l’Occident ».
Bien que le processus de paix les préoccupe, ces Amis d’Israël se disent plus inquiets au sujet de la montée de l’islamisme radical et du spectre nucléaire iranien puisque ces « menaces ne concernent pas seulement Israël mais le monde entier ».

Il ne s’agit toutefois pas pour ces derniers de « défendre une politique spécifique ou un gouvernement israélien particulier » . En effet, ils ne se réclament d’aucun courant politique et affirment être « des démocrates croyant en la diversité ».

Dans un article publié par le quotidien britannique The times le 17 juin dernier et intitulé « il faut soutenir Israël : s’il sombre, nous sombrerons tous », José Maria Aznar, présente cette initiative.

À travers ce véritable plaidoyer pour l’Etat hébreu, l’ex-Premier Ministre espagnol tente de clarifier plusieurs points.

Tout d’abord, selon ce dernier, « La colère à propos de Gaza est une diversion. Nous ne pouvons pas oublier qu’Israël est le meilleur allié de l’Occident dans une région turbulente ».

Rappelant les caractères démocratique et profondément occidental de l’Etat hébreu, il avance que « l’Etat d’Israël a été créé par une décision de l’Onu (…) 62 ans après sa création, Israël se bat encore pour sa survie ».
« Cette démocratie a d’abord été attaquée par ses voisins, avec des armes conventionnelles. Puis elle a fait face au terrorisme culminant, vague après vague, dans des attentats-suicide. Aujourd’hui sous l’instigation d’islamistes radicaux et de leurs sympathisants, elle affronte une campagne de dénigrement à travers la loi internationale et la diplomatie. » ajoute t-il.
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Ainsi, appelle-t’il l’Occident « à refuser les appels à la destruction d’Israël, car le lien qui lie l’Etat juif à l’Occident est indispensable tout comme la collaboration entre Juifs et Chrétiens ».

Quant à la colère contre Israël à propos de Gaza, l’ancien Premier ministre estime qu’elle est une « immense erreur ».

Pointant du doigt le déferlement de haine ayant suivi l’arraisonnement de la flottille pro-palestinienne, il écrit: « A la suite du récent incident de la flottille remplie d’activistes anti-israéliens en Méditerranée, il est difficile de trouver une cause aussi impopulaire à défendre.

Dans un monde idéal, l’assaut des commandos israéliens sur le Mavi Marmara ne se serait pas terminé par 9 morts et des douzaines de blessés. Dans un monde idéal, les soldats auraient été accueillis paisiblement à bord. Dans un monde idéal, aucun état, notamment un allié récent d’Israël comme la Turquie, n’aurait promu et organisé une flottille dont le seul but était de créer une situation impossible pour Israël, c’est-à-dire choisir entre l’abandon de sa politique de sécurité et le blocus naval, ou risquer la colère du monde. »

À ceux qui attribuent trop facilement à Israël la responsabilité de l’instabilité au Proche-Orient, il rétorque : « Le cœur du problème se trouve dans la manière ambiguë et souvent erronée avec laquelle de nombreux pays occidentaux réagissent à la situation. Il est facile de blâmer Israël pour tous les maux du Moyen Orient.

Certains agissent et parlent comme si on pouvait parvenir à une nouvelle entente avec le monde musulman, à condition de sacrifier l’état d’Israël sur l’autel de cette entente. Ce serait une folie.
Israël est notre première ligne de défense dans une région turbulente »

Enfin conclut-il par ces mots : « Israël est une partie essentielle de l’Occident (…)Que cela nous plaise ou non, nos destins sont inextricablement liés. »

Cette franche prise de position par l’ex-dirigeant espagnol n’est pas sans surprise.
Ce dernier, s’il a tout au long de son mandat, souhaité que l’Europe promeuve la paix au Proche-Orient, ne s’est jamais défini comme pro-israélien.

En revanche, cet homme politique en veut à l’islamisme radical.
En effet, ce sont les attentats terroristes de Madrid, en mars 2004, à quelques jours de l’élection présidentielle, qui avaient mis un terme inattendu à sa carrière politique (il était au pouvoir depuis 1996).
Al-Qaïda avait à l’époque affirmé « le peuple espagnol a uni son gouvernement pour son soutien à l’Amérique ».

Quelque temps après, le nouveau Premier ministre, José Luis Zapatero, annonçait son intention de retirer les troupes espagnoles d’Irak.

Alors qu’Israël est critiqué de toutes parts, qu’Obama semble avoir relégué la « guerre contre le terrorisme » au second plan, l’initiative de l’ex-dirigeant espagnol semble bien hardie. Son appel sera-t’il pour autant entendu ?

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geneghis

Il faut quand même savoir que ces « flotilles de la libertés » européennes et même turques (n’en déplaise à certains) sont des initiatives personnelles qui sont l’oeuvre de gens mal informés, qui n’ont même pas le soutien de leur gouvernement respectif.

Ce sont des personnes qui créent des ONG, qui partent en croisières dans un but idéologique, pour avoir le grand frisson de leur vie et se donner un but humanitaire auquel ils croient sincèrement. Il y a de quoi, puisque la presse montre le côté pile de la pièce et les Israëliens ou les juifs d’Europe ne communiquent que rarement, voire jamais le côté face de cette même pièce.

Personne n’est au courant des efforts que les Israëliens font pour les habitants de Gaza pris en otage par le Hamas et le Hezbollah.

Certes, la première « flotille de la liberté » avait à bord des combattants djihadistes, mais les autres personnes à bord ne savaient certainement même pas qu’elles étaient prises en otages et seraient des témoins idéaux qui seront, eux aussi, sincères quand ils débarquent dans un des ports d’Israël. Il n’y a qu’à voir la mère et son enfant dans une poussette pour émouvoir les téléspectateurs du monde entier, sans que ces derniers prennent conscience qu’ils sont interviewés sur sol israëlien.

Je ne prends pas la défense de ces personnages qui embarquent pour forcer le blocus israëlien. Loin de là! Mais ce ne sont même pas des actes faits par des islamistes radicaux qui prennent en otage toute une population musulmane bien intégrée et qui ne veulent pas retourner dans l’obscurantisme, mais profiter du mode de vie occidentale.

Il est même parfois ironique de voir que ce sont les nouveaux convertis, toutes obédiences confondues, qui sont les plus fanatiques et fouteur de m…

J’en reviens à cette flotille, car je viens d’apprendre que des Suisses vont aussi affrèter un bateau avec un chanteur local qui a été questionné par la télévision suisse pour savoir quelles étaient ses motivations. Comme on interviewe un sportif sur son état avant de montrer ses performances sur le terrain.

La haine du juif ne date pas d’aujourd’hui, mais elle a un visage maintenant, avec l’état d’Israël. Je pense que l’ignorance est le principal problème du juif actuel et les discussions haineuses qu’il y a sur les réseaux sociaux, que ce soit par les sites juifs, musulmans ou autre montrent que tout le monde se tire dans les pattes avec des slogans guerriers.

Je pense que le juif ou l’israëlien doit un peu plus s’ouvrir aux personnes qu’ils côtoient et leur montrer qu’en fait, ce sont des gens comme tout le monde et que cette situation déplaisante n’est le fait que de se séparer, de se rassembler entre ethnie et de considérer l’autre comme ennemi potentiel.

Communiquer avec les hébreux se fait facilement en Israël. Pourquoi pas ici, en Europe?

Chalellouche

{Bravo bien entendu à cette initiative et j’aimerais dire « enfin ».

De mon côté j’ai voulu refléter mon malaise à la demande incongrue des nations, des « grands » de ce monde, quant à une enquête quand les images et les faits parlent tellement d’eux même :

Une enquête, mais quelle enquête ?

Que voulez-vous savoir d’autres messieurs les « Président de la disproportion », « convocateurs d’Ambassadeurs Israéliens », « faiseurs d’opinion »…

Avez-vous des lunettes déformantes, vivez-vous sur une planète qui n’est pas la mienne… en fait avez-vous encore un miroir pour refléter en vos yeux, votre âme tourmentée d’être en désaccord avec vos paroles ?

Ne vous suffit-il pas de voir les images filmées quant à la réception barbare des soldats de Tsahal par les djihadistes du Marmara ?

Comment osez-vous encore parler de « pacifistes humanitaires » quand on voit cet accueil à coup de barre, de projectiles, de couteaux ou coups de feu !?

Quand on voit un soldat jeté par-dessus bord et qu’on apprend que deux autres, poussés en cale ont failli être lynchés.
Vous souvient-il du Lynchage de Ramallah, les assassins, de la même engeance que ces djihadistes, les mains pleines du sang des tripes des deux réservistes israéliens ?

N’êtes vous pas étonnés que parmi les vrais humanitaires qui eux n’ont pas attaqué, rien ;
alors que seuls les djihadistes, uniquement turcs, ont été tués ou blessés ?

Mais voila, vous avez simplement décidé de ne pas voir les mêmes scènes que le quidam que je suis.

Que cherchez-vous, que voulez-vous ?
Est-ce que vous avez peur à ce point, êtes autant paralysés par les islamistes de vos pays qui, insidieusement, investissent vos territoires ?

En fait vous courbez le dos, vos yeux sont fuyants devant la réalité ; vous voilà devenus les Dhimmis (soumis à l’Islam), de notre 21 ème siècle.
Messieurs la charia vous pend au nez et vous ne savez plus réagir.

Alors bien sûr, il est plus facile de taper sur Israël, seul petit pays des Juifs, face à la marée des pays musulmans.

Évidemment c’est moins stressant, ils ne vont pas se « kamikazer » dans les métros ou bus les Juifs.
Ils ne vont pas vous menacer de mort, vous ou vos familles.
Aucune fatwa ne vous empêchera de dormir à nous caricaturer, déformer l’information nous concernant, nous proposer en pâture…
Et vous devez le penser fort, « ils en ont l’habitude les Juifs ».

Et puis, il faut le dénigrer, car Israël fait ce que vous ne savez plus faire ; il se défend, ose réagir, résiste et lutte contre cet Islam qui vous fait trembler.

Et vous, vous laissez faire, on agresse les Juifs sur vos terres et cela rentre, une fois de plus, dans la normalité de vos cerveaux.

Soixante ans après, j’arrive à comprendre le mécanisme impitoyable de la réussite du nazisme, à travers vos comportements.

Voyez-vous, en un autre texte, j’ai un jour écrit « Merci de ne pas nous aimer » !

Cela me rassure car le contraire ne serait qu’hypocrisie venant de vous ; cela me conforte car, au moins, cela m’a confirmé vos vrais visages.

Charly Chalom Lellouche, Nathanya}