Les manœuvres d’intimidation de Kerry et des Européens alimentent la terreur et le boycott anti-israélien. Face à ces pressions, le gouvernement Netanyahu n’affiche pas, à ce stade, de politique cohérente.

Un chef d’orchestre très affairé.

Ce que semble esquisser, depuis quelques temps, l’affaire SodaStream/S.Johansson Article original, c’est un contre-argumentaire efficace pour mettre à nu les rois du boycott et exposer toute la perversion de leur attitude Article original, lorsqu’elle va réellement à l’encontre du bien-être de la population palestinienne, arabe ou/et juive, sans distinction. Quand les ouvriers de chaque côté commencent à comprendre la politique d’affameurs que BDS et ses soutiens américano-européens leur promettent, la popularité même de ce type de mesures se cogne à la réalité d’un conflit délibérément entretenu par des mains extérieures : une travailleuse manuelle palestinienne, Nahida Fares de Ramallah Article original, touche trois fois le salaire de son mari, officier dans les services de sécurité de Mahmoud Abbas. Alors BDS devient, en soi, un véritable obstacle pour la paix, la coexistence et la coopération, sans discrimination.

Pour soutenir le combat de Scarlett Johansson Article original (cliquez sur ce lien facebook Article original« >Article original

Seulement, pour une opération courageuse de cet acabit, combien d’hésitations politiques, de divisions au sein même d’un gouvernement, qui devrait être, actuellement, sur le pied de guerre économique, afin d’être, au moment voulu, en mesure de proposer un plan de contre-mesures… ?


Côte-à-côte.

Le Secrétaire d’Etat américain emploie ouvertement des tactiques surfant sur la peur , telles qu’une nouvelle « Intifada » palestinienne, des boycotts internationaux et un isolement croissant en lâchant, au préalable, la bride sur le cou aux Iraniens et aux Syriens d’Assad »>Article original, afin d’intimider Israël pour que l’Etat hébreu signe et donne son consentement à l’accord-cadre qu’il a ébauché, dès qu’il sera présenté à Israël et à l’Autorité Palestinienne.

Lors de la Conférence de Munich sur la Sécurité, samedi 1er février, “M. accord intérimaire », comme on l’a surnommé dans les cercles diplomatiques, à cause des accords partiels sur le nucléaire iranien et l’arsenal chimique de la Syrie, Kerry a rétorqué brutalement aux affirmations du Premier Ministre Binyamin Netanyahu qu’il a, jusqu’à présent, conduit Israël vers une période de calme relatif, en la traitant « d’illusion » la sécurité relative d’Israël, Tsahal et la croissance économique seraient, chacune dans son domaine, une illusion » »>Article original.

Clairement, il ne s’agissait là que d’un avant-goût encore assez modéré de l’ensemble des manœuvres coercitives qu’il garde en stock, quand viendra le temps d’approuver ou non un accord final avec les Palestiniens.

“Les Boycotts d’Israël sont immoraux et injustifiés et n’atteindront pas leurs objectifs », a affirmé le Premier Ministre israélien Binyamin Netanyahu, samedi 2 février. « Avant tout, ils provoquent un retranchement des Palestiniens sur leur posture intransigeante et reportent toujours plus loin la perspective de la paix , et deuxièmement, aucune pression ne me fera céder sur les intérêts vitaux d’Israël , à commencer, d’abord et avant tout, par la sécurité de ses citoyens ».

Le Département d’Etat n’a pas attendu longtemps pour rejeter ses commentaires : « Le Secrétaire s’est contenté de décrire la situation telle qu’elle est », selon un porte-parole et « son palmarès concernant la défense de la sécurité d’Israël remonte à au moins trois décennies ».

Cependant, les sources de Debkafile remarquent, avec une acuité au moins, équivalente, que depuis que Kerry a menacé, l’an dernier, Israël d’une nouvelle ou « troisième » Intifada, les frappes terroristes palestiniennes contre des cibles israéliennes ont proliféré (doublé) , et ce, pour la première fois, depuis les années de la fin de la « seconde » Intifada.

Il est de notoriété publique qu’il y a toujours eu un revers à la médaille du processus de paix israélo-palestinien . Les suites d’un premier accord-cadre, qui ait vraiment été signé par les deux camps, à Oslo, illustrent clairement le cycle récurrent de processus de paix, l’un après l’autre, qui s’effondre sous les coups de boutoir d’une violence terroriste palestinienne décuplée, immanquablement suivie par une expansion des implantations juives.

Conformément à la Déclaration de Principe d’auto-gouvernement (palestinien) intérimaire, signé à Oslo en 1993, Israël a dissout son administration militaire dans les zones palestiniennes, en 1995, et cédé les sept principales villes de Jénine, Naplouse, Tulkarem, Qalqiliya, Ramallah et Hébron, et, la gestion potentielle de toute la population palestinienne de 1, 4 millions d’habitants, à la juridiction palestinienne.

Pourtant, le climat d’attaques terroristes répétées ne s’est jamais réellement calmé et, en 2000, l’année où Israël a offert à Yasser Arafat l’indépendance à Gaza et 92% de la Cisjordanie, avec l’Est de Jérusalem pour capitale, le dirigeant palestinien a déclaré sa guerre ouverte contre l’Etat Juif, par son « Intifada al Aqsa », conduisant à des années de destruction et de morts, par attentats-suicide et explosions de bus civils.

Aussi, l’accusation “d’occupation” ne tient-elle pas, même par un examen très sommaire – puisque, en particulier, la Cisjordanie est tombée sous contrôle israélien, avant tout, comme la conséquence d’une guerre défensive menée et gagnée contre plusieurs armées arabes.

Dans l’atmosphère particulièrement chargée d’électricité du Moyen-Orient, les menaces de Kerry sont rapidement devenues des prophéties auto-réalisatrices.

Son avertissement de Munich, samedi, comme un simple claquement de doigts, concernant un boycott international, a immédiatement été suivi, le jour suivant, de l’annonce que la Nordea Bank suédoise et la Danske Bank danoise, les deux banques les plus importantes dans chacun de leurs pays respectifs, fournissant à elles deux des services à 16 millions de consommateurs, en blacklistant effectivement l’une des trois principales banques d’Israël, la Banque Hapoalim , car elle maintient des secteurs d’activité de l’autre côté de la fameuse « Ligne Verte ».

Les deux autres, Leumi et Mizrahi-Tefahot, sont soumises à “l’exigence” de “rendre immédiatement publiques leurs opérations dans la Bande Occidentale (de Judée-Samarie/Cisjordanie) – comme si elles relevaient du secret et qu’elles devaient rendre des comptes à la Scandinavie (!).

Or, la Danske Bank a contribué à financer la Société Nord-Coréenne Tanchon , qui a vendu des missiles balistiques à l’Iran, selon un câble du Département d’Etat, en 2009, révélé en exclusivité par Wikileaks. Cette banque danoise s’est permis d’affirmer qu’elle boycottait Hapoalim « sur des fondements éthiques et légaux! « .

Les missiles financés par cette banque danoise ont été vendus au Groupe Industriel Shahid Hernmat, qui développe le programme iranien de missiles balistiques à carburant liquide et qui a été désignée par la résolution 1737 du Conseil de Sécurité de l’ONU , afin que ses avoirs soient gelés. Après deux rappels du Département d’Etat, Danske a finalement déclaré, en 2010, qu’elle avait rompu ses liens rémunérateurs avec l’entreprise nord-coréenne.

L’idée d’appuyer sur le bouton, en vue d’une escalade du terrorisme palestinien et d’une propagation en cascade des actions de boycott, par des institutions universitaires et financières pro-palestiniennes, était en perspective depuis longtemps, selon les sources de Debkafile, à travers des manœuvres américano-européennes, visant à élever un certain volume de pression sur l’opinion publique internationale et israélienne, qui soit suffisamment puissant pour effaroucher Netanyahu et l’amener à s’agenouiller devant les diktats américains.

Le Secrétaire américain apparaît confiant dans le fait que ses manœuvres dilatoires n’aillent pas trop loin ni qu’elles provoquent des dommages irréparables à Israël. Mais il semble ne pas vouloir prendre en considération que, dans un tel environnement, il y a toujours un volontaire prêt à craquer l’allumette pour faire exploser une situation inflammable, particulièrement, depuis que Mahmoud Abbas dépose un peu partout du bois d’allumage et que Kerry et Catherine Ashton, pour l’Union Européenne fournissent le carburant pour mettre de l’huile sur le feu.

Parallèlement, Israël détient deux armes puissantes pour répliquer, si on lui fournissait la volonté suffisante pour les déployer et les utiliser au besoin : Tsahal a maintes fois prouvé son ardeur à réprimer le terrorisme et la communauté juive américaine, avec le soutien populaire d’une bonne partie des Américains pourraient bien être en mesure de vaincre BDS – la campagne pro-palestinienne de Boycott, Désinvestissement, Sanctions.

Il n’y a nul besoin de claironner le lancement d’une campagne officielle anti-BDS. Il est suffisant, pour les Juifs Américains ou d’autres institutions bancaires et universitaires ayant de la sympathie pour Israël, d’appliquer tranquillement la punition légalement requise Article original qui corresponde à la hauteur du délit commis. Ainsi, cette loi américaine, adoptée, pour l’instant, par l’Etat de New York, mettant fin aux subventions accordées aux Universités signataires d’un boycott.


L’Assemblée de New York.

Les banquiers européens, qui se précipitent pour faire la queue à Téhéran dans le but de mener leurs petites affaires après l’effondrement des sanctions, alors qu’au même moment, ils se permettent de boycotter les banques israéliennes qui développent la Judée-Samarie/Cisjordanie, devraient, en définitive, se voir elles-mêmes, ostracisées par les Juifs américains. Les banques danoise et suédoise qui ont mis les institutions israéliennes sur liste noire devraient voir certains de leurs partenaires américains en affaires leur tourner le dos. Les fabricants et exportateurs anglais qui refusent de prendre les commandes de clients israéliens devraient voir leurs stocks d’invendus s’empiler dans les magasins américains.

Mener une telle bataille exige des politiques perspicaces, précises et concentrées sur leurs objectifs. Ce qui ne peut plus fonctionner, c’est la méthode de Netanyahu qui ne consiste qu’à jongler en l’air, entre la droite, la gauche et le centre, empêtré dans le cadre d’une coalition de gouvernement très large.

La semaine dernière, le Ministre du commerce et de l’industrie, favorable aux implantations, Naftali Bennett (Foyer Juif), a stigmatisé la politique du Premier Ministre, selon les perceptions de l’aile droite du gouvernement. Cette semaine, le Ministre des Finances, Yaïr Lapid (Yesh Atid) a poussé le gouvernement dans les bras de l’opposition.

Bennett a marqué des points dans le propre camp du Premier Ministre, en le brocardant pour avoir évoqué la possibilité d’abandonner des Juifs des implantations sous juridiction palestinienne idée jugée saugrenue, par Netanyahu lui-même, en 1999″>Article original. Lapid, qui a déjà perdu du terrain en se comportant comme un politicien amateur, est en train de perdre encore plus de points en procédant à des réductions de subventions, dans le budget versé aux implantations de Judée-Samarie et en avertissant, avec des accents de Cassandre, que les boycotts internationaux jetteront des milliers d’Israéliens au chômage.

Ainsi, Lapid, au lieu de préparer un plan de contre-offensive, finit par être perçu comme un soutien de l’intérieur des efforts d’intimidation américano-européens.

De son côté, Avigdor Lieberman a sanctionné un haut-diplomate anonyme pour avoir affirmé que le Ministère des Affaires étrangères n’était pas paré à faire face à la menace Article original. Le Ministre a promis l’émergence d’un plan, actuellement, en concertation, d’ici environ un mois et demi.

DEBKAfile Analyse Exclusive 2 février 2014, 3:18 PM (IST)

debka.com Article original

Adaptation : Marc Brzustowski

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jules26

il faut appliquer la loi du talion
BOYCOT ISRAEL,egale,ARABES AU CHOMAGE
BOYCOT ISRAEL,egale,PAS D’ELECTRICITE AUX ARABES
BOYCOT ISRAEL,egale,PAS D’EAU AUX ARABES
ISRAEL DOIT DIRE A L’UE DONNANT DONNANT,OCCUPEZ VOUS DES ARABES VOUS MEME

DANIELLE

C’est tout de même terrible d’entendre ces politiciens américains ou européens parler de la vie au quotidien des Palestiniens alors qu’ils font : avion-protocole, protocole-avion.

Qu’ils viennent voir ces Arabes Israéliens qui vivent avec les Israéliens dans les rues, dans les magasins, dans les autobus, dans les cafés, dans les théâtres, etc…etc…

à Jérusalem COTE ISRAÉLIEN, vous permettez !

Quand on verra à Gaza des Israéliens, alors la paix sera proche.

nitzotz

Article comme toujours très intéressant et merci M Brzustowski pour la traduction car on ne trouve pas ailleurs sur internet les articles de Debka.com traduits… mais pourriez-vous arrêter de mettre tous ces mots en gras svp ? Au lieu d’attirer l’attention, cela la distrait, et on perd le sens général de la phrase, puis du paragraphe.
A la rigueur juste un mot en italique ici et là, de loin en loin… Merci !