Des milliers de membres d’une tribu vivant en Inde, les Bné Menaché, qui affirment être juifs, demandent à immigrer en Israël, selon des membres de cette tribu déjà installés dans l’Etat hébreu.Une des dix tribus d’Israël

Une commission parlementaire s’est réunie la semaine dernière à Kyriat Arba, une colonie juive de Cisjordanie où résident plusieurs centaines de membres de la tribu Bné Menaché, pour discuter de l’avenir des milliers d’autres vivant encore en Inde. Ces Indiens se disent les descendants d’une des dix tribus qui vivaient dans le royaume d’Israël au temps de la Bible et qui ont été dispersées, selon le récit biblique, à la suite d’une invasion des Assyriens en 721 avant JC.

Selon les chiffres de Michaël Freund, qui dirige l’association Shavei Israël (littéralement « Ceux qui retournent en Israël »), chargée de retrouver la trace de ces tribus perdues, plus de 7.200 personnes réclament l’aide du gouvernement israélien pour immigrer depuis l’Inde.

N’étant pas reconnus comme juifs par les autorités religieuses, ils doivent se convertir au judaïsme pour pouvoir bénéficier de la Loi du retour qui donne automatiquement la nationalité israélienne à tous les juifs du monde la désirant lorqu’ils s’installent en Israël.

Plus de 1.700 membres des Bné Menaché vivent déjà en Israël, après avoir suivi un processus de conversion assez rapide, la majorité de ce groupe pratiquant déjà le judaïsme en Inde. « En Israël, nous sommes considérés comme des citoyens de seconde zone par rapport aux autres immigrants », déplore cependant Ezra, comme beaucoup de ses compatriotes. Il est arrivé il y a dix ans et habite la colonie de Kyriat Arba. Ezra se plaint de ne pas avoir bénéficié dès son arrivée, comme les autres immigrants juifs, des aides de l’Etat.

Pas considérés comme juifs

Les Bné Menaché ne bénéficient pas de ces aides car ils ne sont pas considérés comme juifs, et leur intégration dans la société israélienne ne va pas sans difficultés. Le maire de Kyriat Arba, Malahi Lewinger, appelle à l’aide, soulignant que sa localité a accueilli 163 familles, soit plus de 700 personnes, qui représentent 10% de la population totale de la colonie. « L’Etat doit prévoir des infrastructures pour leur intégration, car nous serons confrontés à de graves problèmes si des milliers d’autres doivent arriver. Il faut s’y préparer sérieusement », plaide le maire.

Pour le député d’opposition et ancien ministre de l’Intégration Elie Aflalo, il est urgent de faire venir les Bné Menaché. « Il faut faire pression sur le gouvernement pour qu’il accélère le processus d’immigration de ces 7.200 personnes », estime M. Aflalo. « Ils ont conservé leurs traditions pendant des millénaires et dans cette période où les candidats à l’immigration en Israël ne se bousculent pas au portillon, on ne fait rien pour les aider », s’indigne-t-il.

Moins de 20.000 personnes ont immigré en Israël en 2010 selon les chiffres officiels. Le groupe des Bné Menaché souhaitant rejoindre leurs familles en Israël patiente depuis trois ans au Manipur, un Etat situé à la frontière avec la Birmanie.

« Ils vivent selon la tradition juive orthodoxe. Leurs proches sont déjà en Israël, il n’y a aucune raison de leur refuser l’entrée en Israël », estime le président de Shavei Israël. « Leur venue ici est une bénédiction pour l’Etat d’Israël, et nous exhortons le gouvernement israélien à les autoriser à immigrer sans plus attendre », ajoute Michael Freund.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires