Le Hamas menace sans vergogne Tel-Aviv, car un accord de trêve a toujours été un pétard mouillé

 

Où le chef du Hamas, Yahya Sinwar, a-t-il trouvé le culot de se vanter, jeudi 30 août, que Tel-Aviv pourrait être maintenu sous les tirs de barrage de roquettes, depuis Gaza, pendant six mois? Ou prétendre qu’il ne faudrait pas plus de cinq minutes pour vider l’équivalent du stock de roquettes que le Hamas a lancé contre Israël durant les 51 jours de la dernière guerre? Même s’il a grandement surévalué les capacités du Hamas, ces menaces sont réelles. Alors, qui est responsable de ce surcroît de confiance en soi de Sinwar? Et comment se fait-il qu’après des semaines et des mois de discussions grâce aux bons offices de l’Égypte, une trêve à long terme soit toujours hors de portée, voire même un cessez-le-feu limité? Tsahal ne peut que revendiquer un accord tacite avec le Hamas pour que «le calme soit respecté». Mais, comme le démontre maintenant Sinwar, le Hamas retient fermement l’option de reprendre les tirs de roquettes à tout moment.

Au cours des dernières semaines, des membres du Hamas n’ont déclenché de tirs que durant les vendredis hebdomadaires, lorsque les « manifestants » lancent des bouteilles incendiaires et des grenades contre des soldats de Tsahal qui gardent la barrière entre Israël et Gaza. Israël fait preuve de retenue afin de ne pas laisser de tels incidents «mineurs» compromettre les «modalités d’entente» existantes ou les perspectives des négociations en cours au Caire pour un accord de trêve à long terme. Les ballons et les cerfs-volants incendiaires sont également devenus un faux-problème, en partie parce que leur nombre a diminué et en partie parce que les autorités attribuent chaque nouvel incendie à des conditions estivales chaudes et sèches.

Mais ce prétexte des pourparlers de trêve en cours est creux parce que ces pourparlers n’ont été qu’un pétard mouillé depuis l’instant même où l’initiative a démarré. La rhétorique vide d’Israël, présentant un compromis avec le Hamas comme une perspective réaliste, a été démentie par l’ambassadeur américain David Friedman. Mardi, lors d’un point de presse téléphonique avec les membres du Congrès juif américain, le diplomate américain a souligné qu’il n’existait aucune possibilité de faire la paix avec les Palestiniens sans faire la paix avec tous les Palestiniens, y compris le million et demi vivant à Gaza. Il a poursuivi en clarifiant le propos : «Si vous contournez l’Autorité palestinienne et tentez d’une manière ou d’une autre de restructurer Gaza sans elle, vous accordez une récompense énorme au Hamas…», c’est-à-dire une récompense énorme au terrorisme. Friedman nourrit évidemment très peu d’espoir que les marchandages du Caire en vue d’une trêve puissent déboucher sur quoi que ce soit, alors que des années d’efforts pour tenter de mener à un processus de réconciliation entre le Fatah et le Hamas n’ont jamais rien donné.

Alors que l’Egypte, le Hamas et l’Autorité palestinienne sont bloqués dans des négociations perpétuellement dans l’impasse, les dirigeants israéliens semblent se contenter de maintenir le conflit avec le Hamas dans la bande de Gaza vague et non résolu. – essentiellement pour des considérations politiques. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu et le ministre de la Défense Avigdor Lieberman sont peu enclins à entreprendre une opération militaire dans la bande de Gaza, voire même une escalade mineure. Le ministre de la défense est constamment mis en défaut par le ministre l’éducation, Naftali Bennett. Mais derrière cette guerre des mots, trois partis de centre-droit, le Likoud de Netanyahu, Yisrael Beitenu de Lieberman et le Foyer Juif de Bennett, se disputent en vue des prochaines élections nationales, alors que les spéculations vont bon train sur l’éventualité sérieuse d’un scrutin anticipé au printemps.

Le leader du Hamas entre-temps voltige aisément entre deux mondes. « Nous ne voulons pas d’une confrontation militaire, mais nous n’en avons pas peur non plus », a-t-il déclaré. « Nos tunnels ont doublé depuis la dernière guerre et nos roquettes sont plus grosses et plus précises ». Dans le même temps, il a exhorté l’Egypte à poursuivre ses efforts pour parvenir au calme – même au prix d’un renoncement à la réconciliation palestinienne.

   ,  ,  ,  , 

Adaptation : Marc Brzustowski

debka.com

 

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3 Commentaires
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Jon

Des fumiers !

Bonaparte

Correction :

 » criminels  » .

Scusi .

Bonaparte

Que de retenue inutile quand on sait à quels criminelles sanguinaires nous avons affaire .