Des femmes canon à quelques kilomètres du Hezbollah©

Le 55ème Bataillon d’Artillerie, qui vient récemment de terminer une période de 4 mois de service opérationnel sur la frontière libanaise, en patrouillant à seulement quelques km de distance des bastions du Hezbollah, n’est pas un bataillon comme les autres : il comporte aussi bien des soldats combattants, hommes et femmes.

Tsahal tente de préserver le calme à la frontière, par le déploiement de son bataillon mixte inhabituel, dans cette zone d’Avivim, un officier supérieur d’artillerie disant à Ynet que « normalement, ce sont les bataillons de combat du Génie qui sont déployés dans ce secteur ».

Ce bataillon, cela dit, a reçu les félicitations des commandants responsables du secteur, le Général de Brigade Rafi Milo et le Colonel Eliad Maor (Moati) pour la conduite de ses opérations.

« Ce qui particulier c’est que ce bataillon a rapidement pris en main le secteur, de manière très professionnelle, et que les commandants de brigade et de division, qui corient en leurs soldats, leur ont confié des missions considérées comme révolutionnaires pour un bataillon d’artillerie », a fait comprendre de façon sibylline cet officier.

A la différence d’autres bataillons mixtes comme le Caracal (frontière du Sinaï) ou les bataillons du Commandement de résistance intérieure, le ratio de femmes et d’hommes parmi les soldats et soldates combattants au sein du 55ème Bataillon, est différent, avec six femmes sur dix dans des rôles de combattantes servant au centre de Direction des tirs sur le front, dans une batterie d’artillerie, mais pas dans des rôles de manipulation des canons eux-mêmes, positions qui restent considérées comme plus physique par nature.

Normalement, le bataillon réalise des services opérationnels réguliers et n’est pas déployé sur la frontière nord, les soldats -hommes et femmes – exerçant les mêmes missions et taches.

Les soldats de la division 215, le foyer du 55 ème Bataillon, ont déjà pris l’habitude de voir des femmes sur les lignes de front.

L’officier supérieur féminine au grade le plus élevé de la division est le Lieutenant Shir,l’officier des opérations du 402ème bataillon, qui a occupé le poste de commandante-adjointe de batterie et qui est actuellement en mutation pour un poste encore plus élevé.

De plus, au cours des six derniers mois, d’autres batteries de la division ont été déployées dans des secteurs comme Bethléem et Qalqiliya, où il y a aussi complète égalité entre femmes et hommes.

« Quelqu’un m’a demandé si je n’étais pas effrayé à l’idée que nos combattantes soient ainsi intégrées » dit l’officier supérieur d’artillerie. « Je lui ai dit qu’une semaine plus tôt, j’ai accompagné une force du bataillon lors de l’arrestation d’un suspect palestinien – Sivan et Moran étaient avec moi et je me sentais très bien. Parfois, je me sens même plus en sécurité avec elles ».

Une femme combattante servant au sein de la division a déclaré à Ynet qu’elle regrette le fait que les « Rabbins qui ont condamné le service des femmes ne viennent pas assister à nos opérations, même pas une seule fois. Lorsque ce sont des combattantes et des officiers féminins qui n’ont peur d’aucun ennemi dans aucun secteur – la qualité des opérations ne fait que s’améliorer et personne n’est blessé. La chose la plus importante pour nous est de mener nos missions de la meilleure manière possible ».