Les services de renseignement allemands (BND) ont trompé les autorités sur le cas de l’ancien criminel de guerre nazi Alois Brunner, selon l’hebdomadaire Der Spiegel publié samedi, qui s’appuie sur la publication de documents déclassifiés.
Le BND a mis la chambre du Bundestag, la police criminelle et le parquet de Francfort sur de mauvaises pistes dans leur travail d’enquête sur Brunner, ajoute le magazine. Selon Der Spiegel, le BND entretenait le flou sur le cas de l’ancien nazi. Allemagne-Syrie-nazisme
En 1997, en réponse à une requête du parquet qui souhaitait savoir ce que le BND savait sur Brunner, les services secrets avaient répondu qu’ils « n’avaient pas saisi de données en rapport avec des personnes ». En juillet, Der Spiegel avait révélé que le BND avait détruit les 581 pages de dossier sur l’ancien officier SS entre 1994 et 1997.
Responsable de la déportation d’environ 128.500 Juifs originaires de différents pays occupés par les troupes hitlériennes, Alois Brunner résidait à partir des années 1950 en Syrie, où il rencontrait de temps en temps des journalistes, avait indiqué l’hebdomadaire de Hambourg. Le gouvernement syrien a toujours démenti la présence sur son territoire d’Alois Brunner, dont la mort n’est pas prouvée, mais jugée certaine par le Centre Simon Wiesenthal qui traque les anciens nazis.
Les quelques documents restant mentionnant le criminel sont contradictoires, notamment sur la question de savoir s’il a oui ou non travaillé pour le BND.
BERLIN, 1 oct 2011 (AFP)