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Violences faites aux femmes, LFI et Adrien Quatennens suite

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Visé par une main courante, Adrien Quatennens annonce son retrait de la France insoumise.

Une semaine après la révélation dans « le Canard Enchaîné » du dépôt d’une « main courante » par son épouse, le député et numéro 2 de la France insoumise, Adrien Quatennens, a annoncé ce dimanche, via un communiqué, qu’il se mettait en retrait de sa fonction de coordinateur du mouvement.

Il était pressenti, parmi d’autres, pour être le successeur de Jean-Luc Mélenchon à la tête de la France insoumise. Désormais, ses chances sont compromises. Ce dimanche 18 septembre, Adrien Quatennens, numéro 2 du parti, a publié un communiqué sur Twitter dans lequel il annonce sa mise en retrait en tant que coordinateur de la France insoumise.

Cette décision intervient une semaine après la parution d’un article du Canard enchaîné qui relate le dépôt d’une main courante de son épouse, Céline, le 7 septembre. Soupçonné d’actes de violences conjugales, le député assure tenir à « l’exemplarité » politique. C’est pourquoi il a décidé de « protéger le mouvement, ses militants et toutes celles et ceux qui comptent beaucoup pour [lui] » en se mettant en retrait. Et c’est « dans un souci de transparence et d’apaisement », qu’il a décidé d’apporter sa propre version des faits.

Adrien Quatennens revient d’abord sur la main courante déposée par son épouse, avec qui il était en couple depuis 13 ans. S’il soutient ne pas en connaître le contenu, il dénonce « l’acte de malveillance » qui a consisté à « faire fuiter dans la presse » cette main courante, « contre la volonté clairement exprimée » de la jeune femme.

S’agissant des accusations de violences conjugales, Adrien Quatennens évoque « des disputes » depuis que sa femme a entamé une procédure de divorce cet été, un poignet « saisi » et une gifle, « il y a plus d’un an », dont il ajoute avoir « profondément regretté » le geste, et qui a eu lieu dans un contexte « d’agressivité mutuelle » selon lui. « Je l’ai donnée alors que ça ne me ressemble pas et cela ne s’est jamais reproduit », précise-t-il. Tout en affirmant se tenir à la disposition de la Justice, il appelle enfin au « respect de la vie privée » de sa famille, afin de lui assurer un « avenir apaisé ».

Du côté de la France insoumise et plus largement de la Nupes, le silence a été de mise pendant une semaine. Ce dimanche, Jean-Luc Mélenchon a salué sur Twitter la dignité » et le courage » d’Adrien Quatennens, tout en condamnant « la malveillance policière, le voyeurisme médiatique, les réseaux sociaux se sont invités »dans « un divorce conflictuel ». Invitée du Grand Jury ce même jour, la députée Mathilde Panot a quant à elle jugé que la décision d’Adrien Quatennens était « juste et sage ».

Rousseau (EELV) appelle Quatennens à se mettre « en retrait de toute parole publique »

Ne pouvant rester dans l’ombre et se manifestant pour un oui ou un non, la députée EELV Sandrine Rousseau a appelé dimanche le N.2 de La France insoumise Adrien Quatennens à se mettre «en retrait de toute parole publique», et pas seulement de sa fonction de coordinateur du parti, après avoir notamment reconnu une «gifle» envers son épouse.

«Il faut qu’il se mette en retrait de toute parole publique, voire en retrait du groupe LFI à l’Assemblée». «Ce n’est pas possible de représenter les hommes et les femmes (…) quand on s’est rendu coupable de tels actes», a-t-elle insisté, jugeant qu’il était «indispensable» que Adrien Quatennens «quitte la coordination du parti», comme il l’a lui-même annoncé dimanche matin.

Des sanctions

Sandrine Rousseau qui ne connait pour l’instant rien de l’affaire, a également dit attendre des «sanctions» de La France insoumise envers Adrien Quatennens. «Il y a maintenant une décision du parti politique à prendre», a insisté l’élue et militante féministe.

Adrien Quatennens pourrait-il tout de même succéder à Jean-Luc Mélenchon dans ce contexte ? «Je pense que c’est compromis», a-t-elle également répondu.

Dimanche, Adrien Quatennes a dans un long communiqué détaillé les «disputes» parfois violentes avec son épouse, reconnaissant aussi lui avoir «donné une gifle», «dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle». Le Canard enchaîné avait pour sa part révélé mardi qu’une main courante avait été déposée par l’épouse de Adrien Quatennens.

«Ce n’est pas si courant que cela les personnes qui reconnaissent les violences. Donc acte il l’a fait», a encore commenté Sandrine Rousseau.

Affaire Coquerel : les violences sexuelles de LFI ?

Le Comité de suivi des violences sexistes et sexuelles de La France insoumise a été saisi dimanche 3 juillet pour des comportements inappropriés attribués à Éric Coquerel, élu président de la commission des finances de l’Assemblée nationale. Depuis sa création, en 2018, cet organisme a traité une quarantaine de cas.

Fraîchement élu à la présidence de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel est accusé de gestes déplacés par la militante de gauche Sophie Tissier. Cette ancienne figure des « gilets jaunes » avait annoncé dimanche 3 juillet avoir effectué un signalement au Comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles (CVSS) de La France insoumise. Une plainte pour « harcèlement sexuel » a également été déposée lundi 4 juillet.

Que sait-on des 17 cas de violences sexistes et sexuelles signalés au sein de LFI ?

Un bilan publié par le comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles de La France insoumise, sur le site du mouvement, fait état de 17 signalements de violences faites aux femmes au sein du parti. Au moins dix militants ont été exclus. Un signalement, en cours de traitement, accuse un cadre du parti.

Le bilan du comité de suivi des violences sexistes et sexuelles de La France insoumise, publié en juin 2020 sur le site du parti.

Celui-ci fait état de 17 cas de violences sexistes et sexuelles répertoriés au sein du parti. Parmi ceux-là, détaille le comité de suivi, deux concernent des cas de violences conjugales, trois accusations de viols et sept sont des signalements de harcèlement sexuel («messages répétés, envoi de vidéos pornographiques, etc.» est-il précisé sur le site). Enfin, «quatre sont des cas de ce que nous pouvons appeler le « sexisme ordinaire »», et «deux cas n’ont pas de lien direct avec LFI», apprend-on également dans ce bilan, qu’il est inhabituel de trouver sur le site d’un parti politique.

Comment La France insoumise s’organise-t-elle pour identifier, et sanctionner, les comportements sexistes ou violents au sein de son propre mouvement ? En décembre 2018 a été créé au sein de LFI le comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles. «Suite à diverses remontées d’actes de violences sexistes ou sexuelles au sein de LFI, il paraissait nécessaire de mettre un cadre clair pour que les femmes victimes puissent être accompagnées et continuer à militer en toute sécurité», explique une membre du comité, composé exclusivement de femmes, mais qui ne souhaite pas dévoiler le nombre de militantes qui y participent.

Concrètement, le comité de suivi peut être saisi par mail par des victimes membres, ou non de La France insoumise, du moment que la personne mise en cause en fait partie. Le comité constitue alors un binôme pour s’occuper du dossier en question, et contacte la personne auteure du signalement. Une rencontre physique (ou téléphonique) lui est alors proposée, pour entendre son témoignage, et récolter éventuellement des éléments de preuves.

«Depuis décembre 2018, on a été saisi par une vingtaine de personnes», explique une membre du comité de suivi .

 

Communiqué de la France insoumise sur Adrien Quatennens.

Adrien Quatennens a annoncé ce jour sa mise en retrait de ses fonctions de coordinateur de la France insoumise.

Cette décision, que nous saluons, a été prise en concertation avec les instances du mouvement et sera suivie des dispositions nécessaires à la bonne animation de notre mouvement.

En tout état de cause, la France insoumise réitère son engagement sans failles dans la lutte contre les violences faites aux femmes et rappelle l’existence en son sein d’un comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles toujours disponible pour écouter la parole des femmes.

La coordination des espaces de la France insoumise.

JForum.fr – sources très diverses

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KIGEM

LA FRANCE INSOUMISE JE LA SAVAIS ANTISIONISTE VOIR ANTISEMITE ET VOILÀ QUE L ON DÉCOUVRE SEXISTE (Coquerel) ET VIOLENTE (Quatennens) ALLONS DÉCOUVRIR D’AUTRES CADAVRES DANS LES PLACARDS QUE MELENCHON AVAIT VOULU EMPÊCHER LORS DE LA PERQUISITION D OUVRIR?

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