FILE PHOTO: Figurines are seen in front of the Facebook logo in this illustration taken March 20, 2018. REUTERS/Dado Ruvic/File Photo

La Russie fait tout pour discréditer les vaccins occidentaux, à commencer par AstraZeneca, puis Pfizer et Moderna. Et ça marche puisque les antivax reprennent les arguments russes

Facebook a démantelé une campagne de désinformation russe sur les vaccins.

Cette action conforte les efforts de Facebook de lutter contre la manipulation depuis des années. Le groupe californien est toutefois accusé à de nombreuses reprises de contribuer à la diffusion massive de désinformation.

Une laverie automatique

Facebook a réussi à mettre fin à une opération de désinformation russe. Celle-ci avait pour objectif de discréditer les vaccins AstraZeneca et Pfizer/BioNTech contre la Covid-19. Un cabinet britannique de communication, Fazze se servait de faux profils et avait recours à des influenceurs pour faire croire que le premier sérum « transformait les personnes vaccinées en chimpanzés ». « Cette campagne fonctionnait comme une laverie automatique », a souligné le géant des réseaux sociaux qui a relevé des articles trompeurs et pétitions sur différents forums et réseaux (dont Reddit, Medium, Change.org, Facebook, Instagram…).

Appel à toute la société civile

D’après Le Figaro, l’agence Fazze est écartée de Facebook. Nathaniel Gleicher, le directeur des règlements sur la sécurité du groupe, a reconnu que le procédé utilisé lors de cette campagne désormais bâclée était sophistiqué. Le cabinet britannique a eu recours à des spams, des influenceurs, du piratage de documents. « Donc c’est plus difficile pour une seule plateforme d’appréhender ce genre de campagne dans son entièreté », a-t-il poursuivi. Le responsable a ensuite lancé un appel à toute la société civile (académiques, journalistes, autorités) à se mobiliser aux côtés des réseaux en première ligne.

Facebook et la désinformation

Depuis des années, Facebook a toujours lutté contre la désinformation. Le réseau social est toutefois accusé de faire de la manipulation de masse. « La désinformation n’est pas toujours subtile », a noté ironiquement Ben Nimmo, directeur d’un des services de cybersécurité de Facebook, lors d’une conférence de presse mardi. Pas plus tard que le mois dernier, le président américain Joe Biden a déclaré que Facebook et d’autres plateformes « tuaient » des gens avec la circulation de fausses informations sur la vaccination contre la Covid.

La désinformation n’est pas toujours subtile

«La désinformation n’est pas toujours subtile», a noté ironiquement Ben Nimmo, directeur d’un des services de cybersécurité de Facebook, lors d’une conférence de presse mardi. Le groupe californien est régulièrement accusé de contribuer à la diffusion massive de désinformation. Le mois dernier, le président américain Joe Biden a même estimé que Facebook et d’autres plateformes «tuaient» des gens en laissant circuler de fausses informations sur la vaccination contre le Covid.

«Cette campagne fonctionnait comme une laverie automatique», a expliqué le géant des réseaux sociaux. Un cabinet britannique de communication, Fazze, était chargé de diffuser le plus largement possible des articles trompeurs et pétitions sur différents forums et réseaux (dont Reddit, Medium, Change.org, Facebook, Instagram…), via des faux profils mais aussi des influenceurs.

Offres pour dénigrer le vaccin

C’est ce qui a précipité la détection de cette opération: en mai, plusieurs influenceurs français et allemands, actifs dans le domaine de la santé et des sciences, ont dénoncé des offres qu’ils avaient reçu pour dénigrer le vaccin Pfizer contre rétribution. «Incroyable. L’adresse de l’agence londonienne qui m’a contacté est bidon. Ils n’ont jamais eu de locaux là-bas, c’est un centre laser esthétique ! Tous les employés ont des profils LinkedIn chelous… qui disparaissent depuis ce matin. Tout le monde a bossé en Russie avant», avait ainsi raconté sur Twitter Léo Grasset, vulgarisateur scientifique comptant 1,17 million d’abonnés à sa chaîne Youtube. Au final, la plupart des contenus postés sur Instagram – ciblant principalement l’Inde et l’Amérique latine – n’ont reçu «aucun like», a précisé Facebook. «C’est tombé à plat», a souligné Ben Nimmo.

L’agence Fazze est désormais bannie de la plateforme. «C’était une campagne bâclée, mais le procédé était sophistiqué», a détaillé Nathaniel Gleicher, le directeur des règlements sur la sécurité de Facebook. «Il y avait du spam, des influenceurs, du piratage de documents. (…) Donc c’est plus difficile pour une seule plateforme d’appréhender ce genre de campagne dans son entièreté», a-t-il ajouté, appelant toute la société civile (académiques, journalistes, autorités) à se mobiliser aux côtés des réseaux en première ligne.

Facebook met en avant ses efforts contre la désinformation depuis des années. Le 19 juillet, Joe Biden était revenu sur ses propos très vifs pour les préciser: «Facebook ne tue pas les gens», avait-il déclaré, dénonçant les fausses infos diffusées par les utilisateurs qui peuvent «faire du mal à ceux qui les écoutent» et «tuer des gens».

On se souvient que de soi-disant effets secondaire suite à l’injection de l’AstraZeneca étaient concentrés dans une seule ville, sans autre cas ailleurs. D’où l’étonnement de l’arrêt de vaccination avec l’AstraZeneca, et les gouvernements qui étaient tombés dans le piège pour en suite rétablir la vaccination mais après avoir fait des dégâts importants.

Vaccin AstraZeneca: une polémique surprenante! (Pr Michel Moutschen)

Interrogé par Medi-Sphère sur le retrait (provisoire ?) du vaccin AstraZeneca dans le programme de vaccination actuel, le Pr Michel Moutschen (Infectiologie, CHU Liège) déclare : « Je suis très surpris par cette polémique, qui ne semble pas avoir de fondements scientifiques. Le nombre de cas rapportés est en effet ridiculement faible, du même ordre que celui qui a été rapporté après le début de la vaccination avec le vaccin Pfizer et pour lequel le bon sens assorti au calcul des risques avait montré que ces effets secondaires étaient ‘normaux’, ce qui a fait tomber le soufflé. De plus, le nombre de cas rapportés semble moindre que celui auquel on peut s’attendre dans une population normale non vaccinée. On pourrait presque dire au vu de ces données que le vaccin est ‘protecteur’… ! »

Comme tout le monde, le Pr Moutschen se demande pourquoi les choses ont pris une telle ampleur, y compris dans des pays où le nombre de cas de phénomènes thromboemboliques a été quasi nul, comme c’est le cas de la France. « Je ne me prononcerai pas sur les hypothèses qui circulent : la volonté de ralentir la pression vis-à-vis du public parce que les vaccins n’arrivent pas assez vite, l’envie de nuire aux Anglais post Brexit, une rétorsion contre une entreprise qui ne livre pas à temps…? Quoi qu’il en soit, en l’état actuel des choses, je conseille, à tous ceux qui me le demandent, de se faire vacciner, y compris avec le vaccin AstraZeneca, même et surtout s’ils sont à risque et pour autant que la Belgique suive l’avis circonstancié de l’OMS et non la foule qui crie haro sur le baudet. Il est regrettable par ailleurs de constater que cette polémique conduit à une réduction de la confiance du public dans un vaccin qui par ailleurs a fait ses preuves.»

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