Bouleversante, une survivante d’Auschwitz témoigne de l’horreur des camps sur son compte TikTok
Une grand-mère de 85 ans, nommée Tova Friedman, est suivie par plus de 500 000 abonnés sur TikTok. Cette Américaine d’origine polonaise sensibilise les jeunes générations à l’antisémitisme et leur parle de la Shoah. La femme a été déportée et a rejoint le camp d’Auschwitz quand elle était enfant.
Ce sont des récits aussi captivants que poignants. Tova Friedman, une survivante du camp de concentration d’Auschwitz, a lancé un compte TikTok en 2022 avec l’aide de son petit-fils Aron. La grand-mère de 85 ans répond aux questions de ses 500 000 abonnés dans de courtes vidéos, rapporte notamment Franceinfo. Grâce aux témoignages de cette Américaine d’origine polonaise, ils comprennent l’horreur de la Shoah.
Tova Friedman a été arrêtée, déportée et enfermée dans le camp d’Auschwitz alors qu’elle était âgée de six ans. La grand-mère se livre sans détour comme lorsqu’elle raconte le jour où elle s’est fait tatouer à son arrivée au camp de concentration. « Je n’ai pas vraiment ressenti de douleur parce que j’étais absorbée par les gestes de la femme qui me piquait avec son aiguille, elle aussi était prisonnière, on l’a forcée à tatouer tout le monde et le lendemain, elle a été exécutée. »
Les cris qui s’échappent des chambres à gaz
Ses abonnées ont la possibilité de l’interroger sur la Shoah, la guerre, son incarcération : « Qu’aimeriez-vous dire à Hitler ? », lui demande ainsi un jeune homme ou encore : « Aviez-vous des amis dans le camp ? » La grand-mère revient également sur la mort de prisonniers juifs gazés, puis brûlés dans les camps de concentration. Elle raconte l’atrocité du camp, se rappelant des cris des victimes ou encore l’odeur des corps en feu.
En janvier 1945, Tova Friedman et sa mère ont été libérées par les troupes russes après s’être cachées au milieu de cadavres.
Elle a pu retrouver son père qui avait été envoyé au camp de concentration de Dachau, raconte-t-elle dans son autobiographie intitulée La fille d’Auschwitz : mon histoire de résilience, de survie et d’espoir. Elle met désormais un point d’honneur à témoigner au nom des enfants juifs assassinés par les nazis.
Ouest-France www.ouest-france.
Le porche d’entrée du camp d’Auschwitz I avec l’inscription « Arbeit macht frei » (« Le travail rend libre »). Photo d’illustration. | CLÉMENTINE LE RIDÉE / ARCHIVES OUEST-FRANCE
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