Un terrible réquisitoire
La trahison des Clercs d’Israël, Pierre Lurçat, 2016
On le connaissait pourfendeur de l’extrémisme islamique. Cette fois, Pierre Lurçat, auteur de « Pour Allah jusqu’à la mort » et « Le sabre et le Coran » tourne sa plume acérée sur ce qu’il appelle « La trahison des Clercs d’Israël » – tous ceux qui, Israéliens et Juifs, hommes politiques, philosophes, professeurs et simples citoyens assument selon lui « une position de critique morale de l’extérieur, négligeant les intérêts matériels du peuple et de l’Etat juif… au nom de principes abstraits…. détachés des réalités concrètes de l’époque à laquelle ils vivent. » Il leur reproche de privilégier la souffrance des autres par rapport à la souffrance du peuple juif. Ainsi lors des premiers pogromes arabes en Palestine sous le mandat britannique « Certains des membres fondateurs de l’université hébraïque réunis au sein du Brith Chalom (Alliance pour la Paix) exprimèrent leur opposition à toute idée concrète d’auto-défense juive. » Il s’appuie sur la position exprimée par Zéev Jabotinsky « On ne peut pas toujours parvenir à la paix par des moyens pacifiques car cela ne dépend pas de notre attitude envers les Arabes mais uniquement de l’attitude des Arabes envers nous et envers le sionisme » pour s’élever avec véhémence contre ce qu’il appelle « le faux messianisme de la paix. » Il cite la réaction de Golda Meir après Camp David. En réponse à un journaliste qui lui déclarait : « Sadate et Begin méritent le Prix Nobel de la Paix » elle sourit : « Peut-être aussi l’Oscar du cinéma. » Analysant l’évolution de la situation politique en Israël, il assène ses vérités. Ainsi « L’analyse du programme politique de Kadima montre qu’il est en fait quasiment identique à celui du mouvement pacifique la Paix Maintenant. »
D’où la conclusion de la première partie de cet essai passionné : « Israël est confronté depuis sa renaissance en tant qu’Etat à un double conflit dont les deux éléments sont étroitement liés et interdépendants. Le premier oppose l’Etat hébreu à ses voisins. Le second est le conflit intérieur portant sur le caractère de l’Etat, qui oppose aujourd’hui les tenants d’un Etat juif (c’est-à-dire d’un Etat national spécifique à la nation juive) et les partisans d’un Etat de « tous ses citoyens » dont le caractère juif serait totalement dilué et quasiment inexistant. » Un thème repris dans le chapitre consacré à l’armée : « Tsahal, armée juive ou armée laïque. »
On l’aura compris, Pierre Lurçat a choisi son camp. Dans la seconde partie de l’ouvrage, il s’en prend « aux écrivains engagés qui ont choisi d’incarner un discours moral, presque toujours opposé à la politique des gouvernements israéliens…sur les questions cruciales du conflit. » Un chapitre est consacré aux « Elites contre le sionisme : l’université, les médias et la Cour Suprême. »
Et Pierre Lurçat de conclure : « La pitié pour le méchant fait tort au Juste, avait énoncé le Talmud, signifiant par-là que c’est précisément quand on se prend de pitié pour ses ennemis qu’on en vient à se comporter de façon inhumaine avec ses véritables proches. »
Souvent dérangeant, parfois outrancier, ce véritable cri du cœur ne laisse pas indifférent.
La trahison des Clercs d’Israël, Pierre Lurçat, 2016
Michèle Mazel (publié dans le JPost édition française).
“Un terrible réquisitoire. Un essai passionné… ce véritable cri du cœur ne laisse pas indifférent”.
Michèle MAZEL, Jerusalem Post édition française.
“Un livre passionnant qui, contrairement aux idées reçues, démontre la victoire des idées pacifistes en Israël”.
Yannick URRIEN, Kernews
Pour tout envoi en service de presse ou demande d’interview ou de conférence, contactez l’auteur pierre.lurcat@gmail.com ou son éditeur contact@lamaisondedition.com
Contrairement aux idées communément admises, il apparaît que les intellectuels juifs pacifistes ont gagné la bataille des idées. Autrefois ultra-minoritaires, leurs conceptions politiques – au premier rang desquelles la formule fétiche : « Deux États pour deux peuples » – ont été largement adoptées par tous les gouvernements israéliens successifs depuis plus de 20 ans, y compris par celui de Benjamin Netanyahou.
Quelles sont les causes de ce rapprochement idéologique, passé largement inaperçu en Occident, où l’on se plaît à dénoncer « l’extrême-droitisation » du gouvernement israélien ? Comment la victoire de l’idéologie pacifiste se traduit-elle dans les domaines cruciaux que sont les médias, l’armée ou la justice en Israël ? Ce livre tente de répondre à ces questions, et montre du doigt la responsabilité des intellectuels juifs pacifistes dans la dénonciation actuelle d’Israël en tant qu’État fauteur de guerre.
Ce livre démonte les ressorts du discours critique moral, qui prétend imposer à Israël un comportement exemplaire face à ses ennemis. En adoptant des normes éthiques extrêmes dans sa lutte contre le terrorisme, Israël s’affaiblit lui-même mais il désarme aussi l’Occident tout entier qu’il contraint à la retenue dans sa guerre contre le terrorisme, notamment celui de l’Etat islamique.
L’auteur
Né à Princeton (États-Unis), Pierre Lurçat vit entre Paris et Jérusalem. Avocat et écrivain, passionné par le sionisme et l’histoire d’Israël, il a traduit l’autobiographie de Jabotinsky. Il est l’auteur de plusieurs livres, parmi lesquels des Préceptes de vie issus de la Sagesse juive, et deux essais sur l’islam radical : Le Sabre et le Coran, et Pour Allah jusqu’à la mort (éditions du Rocher).
180 pages
http://lamaisondedition.com/
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Que ces Juifs (de Gauche) repartent en Diaspora ! Que font-ils donc en « Palestine arabe »…!!!????
Si les juifs devaient se trouver en Israel dans la même situation où ils se trouvent dans tous les autres pays du monde, on ne voit pas bien ce qui pourrait justifier l’existence d’Israel. Que des juifs et des israéliens souhaitent cela est absolument incompréhensible.
C’est bien vrai, si tous les juifs pouvaient en prendre conscience , la voie s’éclaircirait