La Direction de France 24 a alors immédiatement dispensé de ses fonctions de rédacteur en chef Monsieur Tazaghart, et s’est procurée l’interview dans son intégralité afin de faire établir une traduction certifiée, de nature à être incontestable. Sur la base de l’enquête en cours et de la confirmation que l’extrait n’est pas un montage ou un détournement, la Direction de France 24 prendra les sanctions qui s’imposent. »
 
Article du 05/05/2016



Le thème de l’attitude des media dans le traitement de l’actualité qui concerne Israël pourrait sembler épuisé : AFP, Reuters, chaînes de télévision font preuve d’une partialité qui nous dégoûte mais ne nous étonne plus.
On ne compte plus les titres incroyables « un palestinien abattu » qui ne mentionnent même pas le contexte d’une attaque terroriste, et on se demande encore comment c’est possible.
Mais là, on dirait que France24 a décroché le pompon avec son correspondant en Algérie qui n’hésite pas à voir dans le soulèvement Syrien un complot sioniste financé par BHL!
Si la lie des théories complotistes antisémites a droit de cité quand un rédacteur en chef de France24 s’exprime, il n’y a donc plus aucune limite à la parole antisémite dans les media officiels français.
Conserver ce rebut de la terre à son poste, c’est juste le cautionner, et nous attendons la réaction de France24.
Alors nous attendons les réactions de cette chaîne publique dont Othman Tazagerett (que l’on trouvera aussi sous les noms suivants : Othman Tazaghart/ Atmane Tazaghart) est un représentant officiel.



Dans cette vidéo repérée et diffusée, vendredi 22 avril 2016, par le journal électronique “All4syria”, Othman Tazagerett un rédacteur en chef du service arabe de France24 qui s’exprimait sur Al Mayadeen chaîne pro-iranienne basée à Beyrouth s’attaque violemment à opposition au régime de Bachar Al Assad. Il affirme que les révolutions du Printemps arabe en Libye et en Syrie font partie d’un “projet sioniste” dont le parrain serait le philosophe français Bernard-Henri Lévy et les Etats-Unis le fer de lance.


Présentatrice : Nous recevons ici dans le studio le journaliste Othman Tazagerett, rédacteur en chef à France24, bienvenue Mr. Othman.

Présentatrice : L’autre invité Amar Sidany, secrétaire général du Front de libération national en Algérie, a d’abord évoqué le Printemps arabe en disant que ce sont les Etats-Unis qui l’orchestrent de la Tunisie à la Syrie en passant par l’Egypte. Il a eu des propos assez sévères contre la Ligue arabe, qu’il a qualifiée de « Ligue Hébraïque » estimant que ses actions en Syrie seront, comme ses actions en Libye, un danger pour la Nation arabe (…) Qu’en pensez-vous ? Quel commentaire vous inspire-t-il Monsieur Othman ?

Othman Tazagerett : Bien sûr. Le discours de M. Sidani, comme celui de tous les hommes politiques algériens, est un discours direct qui met les points sur les i, sans détour et sans ambages. Mais, évidemment, je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’il a dit.
Il n’est pas possible de mettre sur le même plan les révolutions en Tunisie et en Egypte et ce qui s’est passé par la suite à partir de la Libye. Ce qui s’est passé en Tunisie était une révolution populaire dans le sens le plus complet et le plus noble du terme « Révolution ».
Ce qui s’est passé en Egypte contre le régime reptile et normalisateur de Moubarak était une révolution populaire glorieuse.
A leur début, ces révolutions avaient ébranlé les projets d’hégémonie occidentale et sioniste dans la région. On ne s’attendait pas à ce que les mouvements sionistes et l’Amérique -qui est le fer de lance du sionisme dans cette région-restent les bras croisés.
Donc, à partir des événements de la Libye, il y a une dérive du Printemps arabe. Il y a eu l’intervention de l’OTAN. Il y a cette guerre financée par les Sionistes. Bernard-Henri Lévy, ce philosophe français sioniste du Likoud, était le parrain de cette révolution. C’est lui qui avait amené les opposants de Kadhafi en France chez Sarkozy à l’Elysée. Il a pu mener cette guerre et, donc, il y a eu cette dérive dans la trajectoire de ces révolutions.

Présentatrice : Elles ont été exploitées par les pays occidentaux ?
Othman Tazagerett : Naturellement, l’autre camp ne reste pas les bras croisés. Il tente d’exploiter ces révolutions populaires. Au lieu de rester telles qu’elles étaient, au début, il y avait une jeunesse qui revendiquait la vie, la dignité, l’émancipation et la démocratie…

Présentatrice : Leurs slogans étaient économiques
Othman Tazagerett : Au lieu de cela, ces révolutions sont désormais mises à profit pour mettre en œuvre un projet qui existait avant la création d’Israël. A l’époque ottomane, ce projet s’appelait les millets.
Il vise à dépecer la région à des micro-Etats fondés sur une base religieuse ou confessionnelle. Dans les mémoires de Ben Gourion, on apprend que la survie d’Israël ne pourrait être garantie que s’il était entouré d’Etats fondés sur une base confessionnelle.
Si le Liban, l’Irak et la Syrie étaient, chacun, divisés en micro-Etats ayant des assises confessionnelles, l’Etat juif deviendrait, en Palestine historique, en Palestine occupée, une entité confessionnelle comme toutes les autres. Donc, dans un milieu naturel par rapport aux Etats existants.
Ce projet existe. Mais, cela ne doit pas conduire à mettre sur le même plan, la révolution populaire pacifique en Tunisie, en Egypte et ce qui se passe actuellement.

Tribune Juive

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Myriam

Quand je lis leurs conneries complotistes qui disent voir les sionistes partout je vais finir par croire qu’ils ont raison n’est-ce pas c’est la main de Di eu qui livre bataille pour Israël ?

Ratfucker

La complosphère islamophile fait ses choux gras des théories d’un obscur ancien diplomate israélien devenu journaliste, Oded Yinon, qui en 1982 avait proposé un plan pour disloquer les états arabes issus du découpage de la carte de l’Empire Ottoman par les administrations coloniales française et anglaise. Il proposait une intervention armée de Tsahal: or grâce à la subtile politique arabe des Arabes eux-mêmes, ce plan se réalise sous nos yeux sans qu’Israël ait tiré le moindre coup de feu. Mais pour un « ami de la Palestine » affligé de son complexe de supériorité ethnique, l’idiotie congénitale de ses congénères ne peut être que le fruit d’un complot sioniste.

Levy

Cette dislocation est aussi un retour aux sources tribales que les découpages post coloniaux français et anglais ont délibérément voulu ignorer. On retrouve ce même retour  » à l’origine  » au cœur même de l’Europe où l’empire soviétique aujourd’hui disparu avait posé sa chape de plomb. Je ne suis pas spécialiste, mais il le semble que :
1. Le processus de formation d’une nation est forcément très long, très difficile, et peut être jamais définitivement acquis. Regardons ce qui arrive à la France: où mènera le recul de l’état nation devant le fédéralisme européen ? On sent bien que l’identité même de la France ( je n’ai pas écrit de la nation française ! ) est en mouvement, d’autres n’hésitent pas à dire en péril.
2. À contre courant de ce mouvement fédérateur européen, Israël ( on y revient toujours ! ) s’est ressuscité comme état nation. Autre contre courant significatif : le « plus jamais ça » européen signifierait plus jamais de guerre, alors qu’en Israel, il se traduit par la nécessité de survie par les armes, et « plus jamais ça » signifie et implique une armée forte.
3. On le voit bien, les trajectoires historiques del’Europe et d’Israël sont divergentes sur le fond et ces tendances lourdes sont forcément antagonistes et contribuent ( peut être ! ) à expliquer le désamour et les oppositions de plus en plus directes, voire violentes, qui les séparent alors qu’Israel peut à juste titre être considéré comme faisant partie ( culturellement , historiquement au moins) comme partie de l’Europe.