
Aujourd’hui doit être annoncé le nom du lauréat 2016 du Prix Nobel de la Paix.
En cette année 2016 où nous avons perdu deux illustres Prix Nobel de la Paix en la personne d’Elie Wiesel et Shimon Peres, il est à craindre que l’incohérence et la gabegie de cette distinction ne sévisse toutefois encore cette année.
376 individus et organisations sont en lice cette année.
Parmi les candidatures : Les Grecs, pour leur aide aux migrants. Denis Mukwege, gynécologue congolais engagé contre l’excision. Edward Snowden, l’Américain qui a révélé la surveillance de masse menée par la NSA. Nadia Murad, jeune Yézidie qui a échappé à Daech. Le président colombien Juan Manuel Santos et le chef des Farc Timoleon Jiménez, pour leur tentative de mettre fin à la guérilla. La militante russe des droits de l’homme Svetlana Gannouchkina. Les Casques blancs syriens, équipes de la défense civile de l’opposition.
Ou bien encore …les protagonistes de cette hypocrisie d’accord signé en juillet 2015 qui prévoit une levée des sanctions internationales visant l’Iran en échange d’un strict encadrement de ses activités nucléaires.
La distinction pourrait, dans ce cas, être décernée aux principales personnalités politiques derrière ce compromis : les chefs de la diplomatie américaine John Kerry, iranienne Javad Zarif et européenne Federica Mogherini ou notre amie Catherine Ashton qui l’a précédée à ce poste… Et nous connaissons les prises de position ô combien mesurées de Catherine Ashton. Nous avons ainsi encore en mémoire sa comparaison honteuse de la mort des enfants tués par Merah à Toulouse au sort des enfants de Gaza.
Autre étrangeté : le comité Nobel pourrait aussi récompenser les artisans de l’Accord de Paris, parmi lesquels Laurent Fabius, ex-président de la COP21.
Mais qu’attendre au fond de ce prix Nobel ?
Nous savons depuis longtemps que son attribution n’obéit à aucune logique.
Est-il ainsi besoin de rappeler que Mairead Corrigan, lauréate du prix en 1976, entretient sa fougue et son affection pour les habitants de Gaza, puisqu’après sa participation à la flottille de Gaza en 2010, nous la voyons aux côtés des participantes de l’opération « Le bateau des femmes pour Gaza », ou « Flotille de la liberté », opération à laquelle l’armée israélienne a heureusement mis un terme cette semaine.
Tout n’est que symbole.
Et force est de constater qu’au niveau international comme au niveau du gouvernement français, la schizophrénie qui consiste à solliciter l’aide et la coopération d’Israël en de nombreux domaines tout en désapprouvant l’état israélien dans ses relations avec la Palestine bat son plein.
Espérons qu’au moins cette année le Comité Nobel aura la main heureuse.
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N’est-ce pas plutot le prix Nobel de l’inconscience ?