Un explosif retrouvé chez George Soros

Un engin explosif a été retrouvé hier dans une boîte aux lettres au domicile du milliardaire George Soros à Katonah, dans l’Etat de New York, rapporte le New York Times. « Un employé de la résidence a ouvert un colis qui s’est avéré être un engin explosif », dit un communiqué de la police, cité par la quotidien new yorkais. L’employé a déposé le colis dans une zone forestière et a appelé la police. Les démineurs sont arrivés et l’ont fait explosé, indique le journal, précisant que George Soros n’était pas à son domicile.

Soros, un survivant de la Shoah, est une cible fréquente des théoriciens du complot et l’extrême droite utilise souvent des tropismes antisémites à son encontre.

Depuis 1979, il a injecté des dizaines de milliards de dollars dans son Open Society Foundations (OSF), qui finance à son tour des groupes de la société civile dans le monde entier, notamment des associations favorables aux mouvements migratoires, accusés de tenter de déstabiliser les Etats-Nations, au profit de la main d’oeuvre fraîche et indocile au service d’un néo-capitalisme sauvage, souvent fondé sur la complaisance envers l’islamisme rampant, la rapine, le meurtre et le viol.

Il est fondateur de l’International Crisis Group, lobby très chic qui réunit des sommités du monde censées deviser sur son avenir. Il est aussi à l’origine du fameux groupe de pression prétendument « sioniste », mais ne servant les intérêts que d’une certaine gauche, JStreet. Son argent est aussi responsable d’un certain nombre de plaies non cicatrisées à travers le monde, dont des groupes de pression pour la destitution de Muammar Kadhafi et d’autres :

Depuis 2001, c’est R. Malley qui est Directeur pour le Moyen-Orient, de l’International Crisis Group. C’est un Think-Tank très snob, financé par l’archi-milliardaire anti-israélien, G. Soros, présidé par l’ancienne commissaire à l’ONU, Louise Arbour. On y croise Shimon Peres ou Mohammed el-Baradeï, protecteur du nucléaire iranien, tout au long de son mandat à l’AIEA. Ce club est à l’origine de la cour insistante qu’a fait l’Administration Obama à la confrérie musulmane, qui justifie d’écarter Hosni Moubarak, en février 2011. Avec l’ancienne déléguée de l’OLP, Hanan Ashrawi, ces cercles huppés sont, aussi, créateurs de la doctrine dite de « responsabilité de protection » : valable, selon l’ONU, pour l’intervention en Libye, elle est évacuée sous divers vetos, prétextes et reculades, lorsqu’il s’agit des Syriens massacrés par les blindés et les bombes chimiques. R. Malley a, aussi, été un des fondateurs de J-Street, ce lobby (encore financé par Soros) qui poursuit l’agenda de S. Walt et J. Mearsheimer[1] : creuser le fossé entre les Etats-Unis et Israël, perçu comme principal obstacle à leur propre « politique arabe » :

– L’une des publications, à laquelle collabore Stephen Walt, Foreign Policy, est à l’origine de la diffusion de « fuites » orchestrées, mettant en cause la guerre secrète menée par Israël en et autour de l’Iran, en 2012 : ainsi des rumeurs de « False Flag », où des officiers du Mossad auraient emprunté des identités américaines de la CIA, pour recruter les insurgés baloutches du Jundallah contre les Gardiens de la Révolution, en 2006-2007 [voir : attentats et enlèvements récents contre les Gardiens de la Révolution dans le sud de l’Iran. Est-ce aussi surprenant que l’auteur de ces théories oiseuses soit, un autre conseiller d’Arafat, Mark Perry[2], partisan du rapprochement des Etats-Unis avec le Hezbollah et le Hamas, donc l’Iran ? Ainsi de la prétendue sous-location de 4 bases désaffectées en Azerbaïdjan, qui permettraient à l’air force israélienne de contourner le problème technique du ravitaillement en vol, en cas de frappe contre l’Iran. Info ou intox, c’est la première fois, dans l’histoire des relations, souvent troublées, entre les deux alliés stratégiques, que l’un choisirait de divulguer des plans, pour renseigner l’ennemi sur les intentions d’une armée amie.-

 Robert Malley écrit beaucoup :

– avec son alter-ego, le Libanais Hussein Agha, proche d’Ahmad Khalidi, qui milite chez Norman Finkelstein[3].

– avec Peter Harling, des mêmes cercles d’influence : il a prôné le rapprochement avec l’homme des Mollahs en Irak, Moqtada Sadr, et a eu gain de cause : Sadr et sa milice anti-américaine, le Jaish al-Mahdi, ont offert le pouvoir à Nouri al-Maliki (chi’ite), en 2010, responsable –par son clientélisme chii’te- de la débâcle de l’armée irakienne face à l’Etat Islamique, en 2014. L’Irak, depuis, balance entre conflits pétroliers avec le Kurdistan irakien de M. Barzani et allégeance servile à Téhéran. L’irruption de l’Etat Islamique a donné l’occasion à l’Air Force américaine de servir de couverture aérienne aux milices chi’ites irakiennes, responsables de crimes de guerre n’ayant rien à envier aux djihadistes d’en face (à Amerli, puis Tikrit) et qui, plus tôt, tendaient des embuscades meurtrières aux soldats de l’Amérique…

Robert Malley a été un pilier de campagne de Barack Obama (2008-09) sur les questions de politique étrangère. Celui-ci a dû s’en séparer officiellement, suite à une série de plaintes révélant ses infractions envers les règles de contact avec des groupes terroristes sur la liste noire du Département d’Etat. R. Malley a, comme beaucoup, été pris de vitesse par la tourmente du « Printemps Arabe » et reconnaît son caractère de fuite en avant sans perspectives claires[4]. Après cette « traversée du désert », son ami Obama le rappelle aux affaires, en 2014 et 2015 : quelques jours après le discours du Premier Ministre israélien Binyamin Netanyahu au Congrès venu défier, sur son terrain, la politique étrangère de l’Administration Obama, Susan Rice a nommé, le 6 mars, Robert Malley, Conseiller sur le Moyen-Orient. Il a été, à ce moment-là, l’un des architectes de la théorie du chaos, dans cette partie du monde, qui marque l’ensemble de la politique étrangère sous cette Administration, la plus hésitante et brouillonne de toute l’histoire des Etats-Unis.

Le président Donald Trump a affirmé que les manifestants contre son candidat en tant que juge Brett Kavanaugh, juge à la Cour suprême assiégé, étaient payés par Soros (cela s’est avéré une fake-news). Certains ont accusé le président de diffuser une théorie du complot antisémite et un grand journal américain a qualifié sa déclaration de flagrante fausse nouvelle.

La semaine dernière, des tracts accusant des Juifs d’agressions sexuelles contre le juge de la Cour suprême Brett Kavanaugh, représentant Soros, ont été retrouvés dans des endroits apparemment aléatoires aux États-Unis.

Plus tôt ce mois-ci, Rudy Giuliani , ancien maire de la ville de New York et actuel avocat du président Donald Trump, a retweeté un tweet appelant George Soros « l’antéchrist ». Le tweet original suggérait également que les avoirs de Soros devraient être gelés.

En mai, l’actrice Roseanne Barr a été critiquée pour un tweet répétant le mensonge répandu dans certains milieux conservateurs selon lequel le milliardaire libéral était un collaborateur nazi – un récit dont les échos sont problématiques en matière de négation de la Shoah.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a été critiqué pour avoir lancé une campagne d’affichage visant les Soros, d’origine hongroise, l’accusant de chercher à inonder le pays de réfugiés.

[2] http://blog.camera.org/archives/2012/01

[3] counterpunch.org/khalidi12152007.html

[4] http://crisisgroup.tumblr.com/post/26344800053

 

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