Coronavirus : un bâtiment du marché de Rungis transformé en morgue

Un entrepôt réfrigéré du « ventre de Paris » avait déjà été réquisitionné en 2003, pour faire face à la mortalité « hors normes » causée par la canicule.

 Un entrepôt du MIN de Rungis a été réquisitionné pour y mettre les personnes décédées du Covid-19.
Un entrepôt du MIN de Rungis a été réquisitionné pour y mettre les personnes décédées du Covid-19. LP/Marine Legrand
Par Corentin Lesueur et Carole Sterlé
Le 2 avril 2020 à 12h14, modifié le 2 avril 2020 à 15h00

Un bâtiment du Marché d’intérêt national (MIN) de Rungis (Val-de-Marne) va être transformé en morgue. La Semmaris, société gestionnaire du « ventre de Paris », confirme qu’un de ses entrepôts a été réquisitionné mercredi par le préfet de police de la zone de défense et de sécurité d’Île-de-France. Une décision prise pour soulager les services funéraires régionaux, face à la surmortalité causée par l’épidémie de coronavirus.

Selon nos informations, l’aménagement du site par des services de pompes funèbres a débuté ce jeudi. L’objectif étant d’« accueillir les premières familles à partir de lundi, comme dans une chambre mortuaire habituelle ». Une capacité d’accueil de 800 à 1 000 cercueils dans cette morgue improvisée est évoquée.

À l’été 2003, déjà, un bâtiment du site du MIN avait été réquisitionné par la préfecture pour être pareillement transformé. Un entrepôt de 4000 m2, réfrigéré à 5°C, avait été préparé pour accueillir 700 « lits », et soulager des services funéraires alors dépassés par la mortalité « hors normes » provoquée par la canicule.

Des conteneurs réfrigérés à Créteil et Villeneuve-Saint-Georges

1406 Franciliens ont déjà été terrassés par le Covid-19, selon les chiffres publiés mercredi par l’agence régionale de santé (ARS), soit 258 morts lors des 24 dernières heures. Un nombre qui ne tient pas compte pas des décès dans les Ehpad ou à domicile.

Alors que le « pic » de l’épidémie n’a toujours pas été atteint, les intervenants de la chaîne funéraire voient resurgir le spectre de 2003. Le nombre de décès (15 000) avait saturé les services mortuaires, et nécessité la création de morgues temporaires.

Avant cette réquisition d’un bâtiment du marché de Rungis, d’autres initiatives ont été relevées en Ile-de-France pour gérer la hausse brutale du nombre de décès. Des conteneurs réfrigérés ont ainsi été vus devant les centres hospitaliers de Créteil et de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). Dans le Val-d’Oise, une morgue mobile a été commandée par l’hôpital d’Argenteuil.

leparisien.fr

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Yannouch

Tant que ce n’est pas pour nourrir la population…