(FILES) In this file photo former US President Donald Trump arrives to speak at the press briefing at the White House in Washington, DC, on July 30, 2020. - One year after his first impeachment, former president Donald Trump finds himself the subject of an unprecedented second trial beginning February 9, 2021 in the Senate, whose members must determine whether he incited a deadly assault on the US Capitol. The 100 senators will also step into uncharted territory when they sit in judgment of a president who is no longer in office, a deeply damaged political figure who remains a potent force in his party even without the power of the White House. (Photo by JIM WATSON / AFP)

Les républicains courtisent toujours Donald Trump.

Contrairement à ce qui avait été affirmé trop rapidement, Donald Trump a un vrai avenir politique, aussi vrai que sa soif de revanche contre les démocrates et les médias américains, qu’il cherchera à démentir. Trump est hargneux en la matière, et son caractère malgré les excès font de lui aux yeux de son électorat un homme qui tient ses engagements contrairement à beaucoup d’autres politiciens.

Depuis Mar-a-Lago, l’influence de Donald Trump sur le parti républicain se confirme : les conservateurs se pressent rencontrer celui qui a échappé à la destitution post-présidence.

Privés de la Maison-Blanche, de la majorité à la Chambre et au Sénat, les républicains se pressent… à Mar-a-Lago. Discret depuis la fin de son mandat et son arrivée en Floride, Donald Trump reste très populaire parmi l’électorat conservateur et les républicains le savent : même si certains ont voté pour sa mise en accusation puis pour sa condamnation pour «incitation à l’insurrection», d’autres sont persuadés que le futur du parti ne peut s’écrire sans l’aval de l’ancien président.

Ainsi, plusieurs se sont rendus à Mar-a-Lago. Dès le 28 janvier, Kevin McCarthy, patron des républicains à la Chambre, est venu officialiser sa réconciliation avec le milliardaire, après avoir fait partie des républicains appelant à sanctionner Donald Trump après l’invasion du Capitole par certains de ses partisans, le 6 janvier -avant de faire volte-face et de le soutenir. «Ils ont parlé de nombreux sujets, le numéro étant la reconquête de la Chambre en 2022.

La popularité du président Trump n’a jamais été aussi forte qu’aujourd’hui et son soutien a probablement plus de signification que n’importe quel autre soutien», a déclaré dans un communiqué Save America, le comité d’action politique de Donald Trump, cité par CNN. «Le président Trump s’est engagé à aider l’élection de républicains à la Chambre et au Sénat en 2022», a confirmé Kevin McCarthy. «Un mouvement conservateur uni renforcera les liens entre nos citoyens et les libertés sur lesquelles notre pays a été fondé», a-t-il ajouté alors que le parti républicain cherche un fragile équilibre entre son aile trumpiste et des conservateurs plus modérés, fatigués des excès de l’ancien président américain. Les rencontres se sont poursuivies cette semaine : Steve Scalise, numéro 2 des républicains à la Chambre, a rencontré Donald Trump mardi, selon Politico.

« Il a perdu tout le capital politique qu’il pouvait avoir », critique Haley… qui cherche à le rencontrer

Le lendemain, l’ancien président américain a montré qu’il comptait ses troupes : il a refusé de rencontrer Nikki Haley, vexé par les mots de son ancienne ambassadrice aux Nations unies, possible candidate à la primaire républicaine pour 2024, dans une interview à Politico. «Je pense qu’il va se trouver de plus en plus isolé. Je pense que ses affaires en pâtissent. Je pense qu’il a perdu tout le capital politique qu’il pouvait avoir. Je pense qu’il a perdu ses réseaux sociaux, qui avaient une valeur cruciale à ses yeux. Je pense qu’il a perdu tout ce qui pouvait le faire avancer.» Cette déclaration semble avoir tant énervé le président américain qu’il n’a pas tenu compte de la chronique écrite en sa faveur dans le «Wall Street Journal», dans laquelle elle rejetait la division des républicains sur «les médias», la bête noire du milliardaire qu’il n’a eu de cesse de critiquer durant son mandat.

La réconciliation entre Donald Trump et Nikki Haley, qui avait quitté l’administration Trump dès 2018 mais qui avait gardé de bons rapports avec le président au point de possiblement remplacer Mike Pence comme colistière pour l’élection de 2020, est essentielle pour la républicaine si elle veut compter sur le soutien d’un parti trumpisé en cas de candidature pour 2024… si Donald Trump ne se présente pas lui-même.

Pas de choix entre Marjorie Taylor Greene et Liz Cheney

La situation de Nikki Haley est un exemple de l’équilibre bancal que le parti essaie de trouver depuis que l’invasion du Capitole a ouvert un front anti-Trump. Le soutien apporté à Marjorie Taylor Greene, élue pro-Trump de Géorgie, après la diffusion de propos conspirationnistes alors que les partis locaux ont sanctionné des élus ayant voté pour la mise en accusation de Donald Trump montre bien le pouvoir du milliardaire sur les instances. Voulant garder une unité au sein du parti, Kevin McCarthy avait refusé de choisir entre «MTG», qui a pourtant assuré que la tuerie du lycée de Parkland avait été «mise en scène», et Liz Cheney, numéro 3 du parti à la Chambre qui n’a pas retenu ses critiques envers Donald Trump après le 6 janvier.

Si les élections de mi-mandat pourraient réussir aux républicains, leur permettant de présenter des candidats sur mesure selon les circonscriptions plus ou moins pro-Trump, le choix devra être résolu en 2024 : une seule mouvance pourra être représentée par le candidat à l’élection présidentielle.

JForum – Paris Match

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jank

Je vois que la Faux-Culterie franchouillarde a son équivalent US! (Haley et autres Mc Machin…) Mais ces Tordus vont s’en mordre les doigts jusqu’au coude…
J’ai dit qu’on rigolerait avec Raoult…et Donald Trump…Ca vient ca vient…

KIGEM

LA RENAISSANCE POLITIQUE DE TRUMP NE VA PAS CONVENIR AUX EUROPÉENS ET PRINCIPALEMENT AUX MÉDIAS EUROPÉENS. QUE POURRONT ILS DIRE DE PLUS QUE PAR LEURS ÉCRITS PASSÉS.

Alex E. MÉRALI

Les européens et leurs médias n’ont pas plus d’importance, aux yeux des américains, qu’une simple chiure de mouche. Vous croyez que la petite chose (vous savez, le grand et cher ami de benallah), qui préside la france, a joui de plus de considération aux États-Unis que le plus négligeable des roquets ?