Des pilotes égyptiens à bord d’hélicoptères russes en Syrie?

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Les services de renseignement militaire et Debkafile révèlent la décision secrète du Président égyptien Adel-Fattah El-Sissi d’intervenir militairement dans la guerre syrienne, du côté du Président Bachar El Assad. Les conditions et détails précis de cette intervention varient selon les sources.

1. Selon une des versions, un groupe de pilotes d’hélicoptères égyptiens – 18, selon une estimation – ont atterri secrètement, il y a quelques jours, sur la base aérienne syrienne d’Hama et ont été mis d’emblée à contribution pour mener des frappes contre des forces rebelles syriennes.

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Kamov Ka-52

Certaines sources décrivent les équipage de vol égyptiens comme ayant pris le commandement d’hélicoptères Kamov Ka-52 russes d’attaque et de reconnaissance, avec lesquels ils étaient déjà familiers, puisqu’ils se sont déjà entraînés dessus depuis la fin 2015.

2. D’autres disent que les pilotes égyptiens ont mené ces hélicoptères d’Egypte en Syrie en volant au-dessus de l’Est de la Méditerranée.
3. On prétend aussi que leur arrivée a été précédée par une inspection préliminaire des lignes de front syriennes, par deux Majors-Généraux égyptiens de la Division des opérations, qui ont ensuite soumis leurs recommandations au Président égyptien. On ne sait pas précisément s’ils ont rencontre les commandants russes au cours de ce séjour en Syrie.

4. D’autres disent que les généraux égyptiens  dirigeaient une délégation militaire, qui a mis sur pied une mission permanente à Damas.

Mais chacune de ces sources est d’accord suir le fait que, d’une manière ou d’une autre, l’Egypte est secrètement entrée dans la guerre en Syrie en soutien du régime de Bachar al Assad – une évolution qui a déclenché un incendie dévastateur dans les autres capitales arabes.

L’Arabie Saoudite est particulièrement furieuse contre ce geste d’El-Sissi. Depuis des années, Riyad offre des milliards de dollars d’aide au Caire, en espérant qu’il s’agit d’un investissement afin de fournir à l’armée égyptienne, en tant que protectrice fidèle du royaume et des émirats du Golfe contre l’Iran.

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Mais depuis la fin de l’an dernier, Riyad s’est affronté au dirigeant égyptien, qui a rejeté un appel à des troupes terrestres afin de soutenir la campagne au Yémen contre les rebelles Houtis appuyés par l’Iran. Il y a eu matière à ouvrir les yeux, quand l’Egypte a montré de la sympathie pour le combat d’Assad contre les groupes islamistes extrémistes au sein du mouvement rebelle, tout particulièrement contre ceux associés aux Frères Musulmans, qu’El Sissi a mis hors-la-loi en Egypte, en tant qu’ennemi juré de son propre régime. Puis, quand Le Caire a soutenu la diplomatie pro-Assad de la Russie aux Nations-Unies, l’Arabie Saoudite a brutalement interrompu son assistance financière à l’Egypte et ses livraisons pétrolières.

L’élection de Donald Trump, ce mois-ci, en tant que prochain Président des Etats-Unis a déjà été le catalyseur d’un réaménagement majeur des alliances et des enjeux au Moyen-Orient.

Certains de ses dirigeants, dont El-Sissi, perçoivent les changements dans le paysage, et sont prêts à parier sur le fait que Trump passera un accord avec le Président russe Vladimir Poutine en vue d’opérations conjointes en Syrie contre l’Etat Islamique et d’autres groupes islamistes rebelles (Jabhat al Fateh al Sham ou ex-Al Nusra, comme bras armé d’Al Qaïda). Le nouveau train en marche sur le point de rouler semble en faveur de Bachar al Assad et de son armée.

On s’attend à ce que nouveau Président élu des Etats-Unis considère de façon tout-à-fait différente, le dictateur syrien, que le Président sortant Barack Obama, qui fustigeait Assad, mais s’est bien abstenu de le combattre sur le champ de bataille [ses « hésitations » légendaires provoquant alors l’intervention russe].

Le Ministère égyptien des Affaires étrangères a, cependant, démenti ces allégations d’intervention égyptienne en Syrie, qui courent dans les médias arabes, ayant pour source, semble t-il, le journal libanais As Safir, proche du Hezbollah.

Debkafile a révélé en exclusivité, le 21 novembre, que des négociations clandestines entre Jérusalem, Amman et Damas étaient mises sur pied en vue de la restauration de la Zone Démilitarisée suyr le Golan et visant à stabiliser les trois frontières dans le Sud de la Syrie.

Ces pourparlers se déroulent en pleine connaissance de cause de la part de l’équipe de transition Trump et du Kremlin. Ils ont déjà produit des résultats, avec le retour des observateurs de l’UNDOF, à leurs anciennes positions sur le Golan syrien. Il y  a matière à spéculer, à présent, que le déploiement d’aviateurs égyptiens en Syrie pourrait bien être le fruit d’une diplomatie secrète entre les pouvoirs, qui tourbillonne, en espérant mettre un terme à cette guerre sanglante et insoluble en Syrie qui dure depuis cinq ans.

DEBKAfile Reportage Exclusif 26 Novembre 2016, 6:29 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

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