Seder en Hongrie, l’ambassadeur US invite un antisémite

L’ambassadeur de Biden en Hongrie a accueilli un dirigeant antisémite lors de la nuit du Séder.

Nous n’invitons des goyim pour participer au Seder, d’après la loi juive, car c’est la délivrance du Peuple Juif et cette soirée s’adresse à aux juifs et aux convertis.

Mais quand on est un bon juif libéral, ne connaissant pas grand-chose à loi juive, voire même la dénigrant, on se permet beaucoup de choses, et dans le cas d’espèce on invite un antisémite notoire qui vient assister à un seder. C’est une vision très chrétienne des choses, avec l’injonction d’aimer ses ennemis et leur tendre l’autre joue, quitte à bafouer toute exigence de justice et de vérité.

L’ambassadeur américain en Hongrie, David Cornstein (juif), a accueilli lors de la nuit du Séder le dirigeant antisémite Marton Gyöngyösi, chef du parti d’extrême droite « Jobbik ».

 

En 2012, à l’occasion de l’opération « Colonnes de nuées », Gyöngyösi avait appelé à établir des listes de Juifs résidant en Hongrie, considérés comme une « menace pour la sécurité nationale » en raison de leurs liens présumés avec Israël. La même année, il avait nié le massacre de quelque 400 000 Juifs hongrois envoyés à Auschwitz, le qualifiant de « fantaisie comptable ».

Gyöngyösi a également dénigré les survivants de l’Holocauste qui ont poursuivi la compagnie nationale de chemins de fer hongroise pour son rôle dans les transports vers Auschwitz. Selon lui, leur poursuite est « une recherche d’argent, un jeu dangereux ». Le chef de « Jobbik » cherche également à se dégager de la responsabilité des Hongrois dans leur collaboration avec les nazis : « Cette question est absurde », a-t-il déclaré. « 70 ans après, devons-nous encore nous en souvenir chaque heure ? Terminons-en pour l’amour de Dieu ». Gyöngyösi ne se contente pas de nier et de ridiculiser l’Holocauste – il compare également l’État juif aux nazis : selon lui, Israël opère selon une « méthode nazie basée sur la haine raciale ».

 

Le député et ancien ministre israélien Avigdor Lieberman est pour lui un « nazi pur », a déclaré Gyöngyösi. Lors d’une manifestation antisémite en 2013, Gyöngyösi a décrit l’expulsion des Palestiniens indigènes par Israël comme un « judaïsation » comparable au génocide nazi. Outre Gyöngyösi, « Jobbik » a eu et a toujours de nombreux membres antisémites.

En 2015, un membre du Parlement pour « Jobbik » a été filmé urinant sur un monument commémorant les victimes de l’Holocauste, sur les rives du Danube à Budapest. En 2018, un adjoint au maire nommé par « Jobbik » a été photographié faisant un salut nazi dans le cadre d’une visite au musée de l’Holocauste en Pologne.

Au cours de la dernière décennie, « Jobbik » a présenté des candidats antisémites aux élections locales : le candidat de « Jobbik » à Budapest s’appelait « Judapest », en réponse évidente à la « domination » juive de la ville, décrivant les Juifs orthodoxes comme des « porteurs de chapeaux à crâne rasé ». Il convient de noter que certains des candidats antisémites de « Jobbik » ont également bénéficié du soutien des partis de gauche en Hongrie.

PS : ce sont les mêmes qui donnent des leçons à Israël

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