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Quand le Mossad et le MIT turc sont obligés de coopérer

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Les services secrets israéliens et turcs obligés de coopérer

En parallèle de la normalisation politique affichée, c’est une réconciliation sécuritaire pleine et entière qu’ont discrètement signée les patrons du Mossad et du MIT. Objectif principal : permettre à Tel-Aviv de traquer les cellules iraniennes sur le sol turc.

En visite officielle à Ankara le 27 octobre, le ministre israélien de la défense, Benny Gantz, est venu sceller, auprès de son homologue turc Hulusi Hakar et du président Recep Tayyip Erdogan, la reprise pleine et entière des relations entre Tel-Aviv et Ankara, annoncée le 17 août. Dans le même temps, les maîtres-espions Hakan Fidan et David Barnea, patrons respectifs du service de renseignement turc MIT et du Mossad, ont finalisé un protocole d’accord secret définissant les modalités d’échange en matière de renseignement.

Huit clauses

Ce partenariat secret est régi par huit clauses. Elles concernent d’abord l’entente relative à la présence en Turquie d’une équipe du Shin Bet  – le service israélien de sécurité intérieure – afin de protéger l’ambassade et le consulat d’Israël, mais aussi un accroissement de la coopération dans les domaines du contre-terrorisme et du contre-espionnage. Les ressortissants palestiniens résidant en Turquie devront, en ce sens, faire l’objet d’une surveillance accrue de la part du MIT. Le Mossad s’engage toutefois à ne jamais engager son unité Kidon (« baïonnette »), chargée des assassinats ciblés, contre des Palestiniens sur le sol turc.

La prise pour cible des cellules et réseaux iraniens en Turquie constitue, sans surprise, un axe majeur de cet accord bilatéral de renseignement, en particulier grâce auprès de 1 000 agents dormants du Mossad présents en Turquie, épaulés par les bases arrière du service localisées à Zagreb en Croatie et à Berne en Suisse.

Le service de renseignement militaire israélien, Aman, doit également coopérer, selon les termes de cet accord, avec le renseignement militaire turc, notamment en matière de renseignement électronique (SIGINT).

Discrètes tractations

Outre les rencontres officielles à l’échelon politique, la conclusion de cet accord est le résultat de tractations beaucoup plus discrètes, à l’instar de celles qu’avait entreprises le médecin privé de Recep Tayyip Erdogan, l’Israélien Yitzhak Shapira, convaincu de la nécessité d’une coopération accrue après la tentative d’assassinat en Turquie de l’homme d’affaires israélo-turc Yair Geller en février 2022.

Le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, avait, lui aussi, insisté sur l’importance d’une coopération stratégique entre son pays, la Turquie et Israël. Benny Gantz s’était d’ailleurs rendu à Bakou le 3 octobre, accompagné d’une délégation composée de hauts cadres du Mossad et d’Aman. À l’issue de ce déplacement, la délégation avait discrètement gagné Ankara afin d’y rencontrer Hakan Fidan et de négocier la mouture finale de cet accord de sécurité.

 

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le chat dort

¨ voir sur l emblème turc la figure de Mustapha kamal dit « ataturk » -père des turcs- m a toujours réjoui, sachant que cet homme qui a sauvé l existence même de la Turquie moribonde au début du 20 eme siècle, était un DÖNME
ces dönme sont les descendants juifs turcs de Sabbataï Tsvi, Messie autoproclamé

je crois qu il existe les mêmes en Allemagne , disciples de Fraenkel

si quelqu un pouvait répondre, il serait bienvenu