Poutine renonce à un accord avec Netanyahu pour fermer les yeux sur les frappes aériennes en Syrie.

Moscou a été vu en train de prendre un nouveau cap radical sur les frappes aériennes d’Israël sur la Syrie après le raid près d’Alep tôt le mardi 20 juillet. Premièrement , son armée a pour la première fois révélé les détails du raid israélien et affirmé comme jamais auparavant que les systèmes de fabrication russe avaient été abattus. « sept des huit missiles guidés ».

Deuxièmement , la divulgation est venue d’une source inattendue : Vadim Kulit, chef adjoint du Centre russe pour la réconciliation du parti opposé en Syrie – un organisme concerné par le rétablissement de la paix en Syrie, jamais auparavant par les opérations d’Israël en Syrie.

Troisièmement , la description de l’événement par M. Kulik était explicite : « Dans une période allant de 23 h 39 à 23 h 51 le 19 juillet, quatre avions de chasse F-16 de l’armée de l’air israélienne sont entrés dans l’espace aérien syrien via al-Tanf contrôlé par les États-Unis. zone et a tiré huit missiles guidés sur des installations au sud-est de la ville d’Alep. Sept missiles ont été abattus par les systèmes Pantsyr-S de fabrication russe (voir photo) et Buk-M2 qui étaient en service au combat, a déclaré le responsable. Un missile a endommagé le bâtiment d’un centre de recherche dans la colonie de Safira dans le gouvernorat d’Alep, a-t-il ajouté.

La mention d’Al Tanf est également significative, note DEBKAfile, puisque cette jonction de la frontière syro-irakienne-jordanienne est le site d’une base américaine. Cette référence indique que le dernier raid israélien sur la Syrie est venu de la direction de la Jordanie au sud plutôt que du Liban comme c’était la coutume jusqu’à présent.

Les analystes de DEBKAfile tirent trois conclusions de cette réponse russe atypique après que des centaines d’opérations aériennes israéliennes se soient déroulées sans opposition contre la présence militaire permanente de l’Iran en Syrie et celle de ses mandataires.

  1. Moscou fait savoir à Israël que son radar peut suivre les opérations de l’armée de l’air en provenance de Jordanie. La référence à Al Tanf est également un coup de pouce à l’administration Biden.
  2. De nouveaux systèmes avancés de défense aérienne russes fonctionnent désormais en Syrie. La combinaison du Pantsyr-S et du Buk-52 est moins puissante que les S-300 ou S-400 russes mais constitue néanmoins une menace pour les avions de guerre israéliens.
  3. Moscou semble dire au nouveau Premier ministre israélien Naftali Bennett que l’accord, par lequel l’œil aveugle de Moscou a laissé carte blanche à Israël pendant des années pour couper les ailes de l’Iran en Syrie, a en fait été conclu personnellement entre le président Vladimir Poutine et l’ancien Premier ministre Benyamin Netanyahu. Toutes les options sont maintenant ouvertes. Il est donc conseillé au gouvernement Bennett de bien réfléchir avant de se lancer dans sa prochaine frappe aérienne en Syrie.

DEBKAFILE

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victor nizard

Allez donc lire l’article de Tsadik de la Mena. Vous allez rire de ce genre d’information

Patrick Nathan Muntz

J’ai lu que, sans le crier sur les toits, Poutine soutenait l’objectif israélien d’empêcher la naissance de la première bombe A iranienne. Mais cela reste-t-il vrai avec le nouveau président à Téhéran ? La Chine est-elle dans la même attitude que Moscou ? Va-t-elle répéter la politique de « laisser faire » qu’elle suivit face aux efforts de la Corée du Nord d’obtenir sa bombe ? Ce précédent doit certainement inquiéter les Israéliens.

Patrick Nathan Muntz

Sans le changement de premier ministre à Jérusalem, Poutine aurait-il osé la même chose ? On dirait que le président russe attendait le moment de se retirer. Cela vient-il du nouveau président Iranien ? Si oui, cela veut-il dire que l’Iran veut reprendre son incrustation en Syrie pour aider les coups et les préparatifs des Iraniens contre Israël ? Le président syrien El-Assad a-t-il donné son aval ou reçu des garanties que les installations iraniennes ne s’étendraient pas à de nouveaux territoires qui n’ont pas encore de bases militaires iraniennes ? Est-ce l’état-major russe qui doit vérifier l’efficacité de systèmes de défense anti-aériens qui vont être installés en Syrie en remplacement de ceux existants ? Qu’est-ce qu’Israël va-t-il entreprendre pour garder sa supériorité technique qui lui permettait d’empêcher les Iraniens de renforcer leur corps expéditionnaire en Syrie ? Le pentagone cherche-t-il à rattraper les Russes en concevant des innovations contre l’efficacité des systèmes S 300 et S 400 ou a-t-il abandonné cet objectif ? La défense des F 35 suffit-elle maintenant pour protéger les avions militaires d’Israël ou bien les S 300 et S 400 restent les plus forts ?