Pourquoi l’UFC appelle-t-elle à ne plus acheter de stylos-billes aux enfants ?

Rentrée scolaire: l’UFC-Que Choisir alerte sur la présence de substances nocives dans les stylos-billes

A une semaine de la rentrée scolaire, l’association UFC-Que Choisir a testé une trentaine de fournitures et met en garde les parents quant à la présence de substances dangereuses pour la santé dans les stylos-billes ou encore certains crayons de couleur et appelle à ne plus les acheter.

Face à la présence de substances nocives dans les stylos-billes, l’UFC-Que Choisir appelle à ne plus en acheter aux enfants. © Radio France – Xavier Grumeau

Alors que la rentrée approche, l’association UFC-Que Choisir alerte sur la présence de substances nocives pour la santé des enfants dans de nombreuses fournitures scolaires. L’association a testé une grosse trentaine de produits scolaires : stylos, feutres ou surligneurs. Résultat, dans 40% des fournitures scolaires analysées, des doses de composés toxiques susceptibles de provoquer des allergies voire des cancers, ont été détectées, principalement dans les stylos-billes, mais pas seulement… L’UFC-Que Choisir note notamment la présence d’un perturbateur endocrinien, un phtalate figurant dans la liste européenne des substances extrêmement préoccupantes « dans le vernis des crayons de couleur Cultura », précise l’association.

Une fabrication de fournitures insuffisamment encadrée selon l’association

Des composants dangereux pour les plus jeunes qui vont mâchouiller leurs stylos ou se mettre de l’encre sur les doigts. Le risque est pour l’instant théorique puisqu’il n’existe pas d’étude scientifique sur les conséquences sanitaires de l’utilisation de ces fournitures pour les enfants mais l’Agence nationale de sécurité sanitaire avait déjà dénoncé, début juillet, le manque d’encadrement autour de la fabrication ces produits et demandé à leur appliquer les règles de sécurité déjà mises en place pour les jouets.

L’UFC-Que Choisir reprend cet argument et parle d’une réglementation européenne aussi laxiste qu’ubuesque. L’association rappelle que les fabricants de fournitures scolaires n’ont pas à indiquer la présence de substances allergisantes et réclame aux autorités françaises de porter le sujet au niveau européen.

Par Valentin Belleville, Steven Gouaillier, France Bleu

Photo d’illustration.BELPRESS/MAXPPP