Nicolas Lerner s’inquiète de la montée de la menace terroriste en France

Suite aux attaques à Arras et à Bir Hakeim, Nicolas Lerner, le chef de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en France, a exprimé de vives inquiétudes quant à la résurgence des menaces terroristes dans le pays. Le paysage de la menace a évolué de manière significative, avec Lerner identifiant trois facteurs clés contribuant à la reprise du terrorisme après une année et demie sans attaque.

Tout d’abord, Lerner pointe l’adhésion persistante à l’idéologie djihadiste parmi des individus expérimentés animés d’une volonté inébranlable de perpétrer des attaques. Actuellement, 391 détenus sont incarcérés pour des délits liés au terrorisme, avec un groupe central d’environ cinquante individus présentant des profils particulièrement inquiétants.

Le deuxième facteur souligné par Lerner est la revitalisation de l’extrémisme intérieur, principalement alimentée par de très jeunes individus. Il attribue cette menace interne à l’influence des médias sociaux, soulignant que trois complots terroristes déjoués en 2023 impliquaient des individus de moins de 20 ans, certains ayant seulement 13 ans. Ces individus, non liés aux mosquées ou aux espaces sociaux, s’organisent en ligne, suscitant des inquiétudes quant à l’endoctrinement idéologique et numérique.

Malgré un déclin significatif de l’idéologie djihadiste ces dernières années, Lerner note une résurgence, en particulier dans l’attrait de la propagande de l’État islamique pour une nouvelle génération d’adolescents en quête d’identité ou attirés par la glorification des pulsions violentes.

Le troisième point crucial dans l’évaluation de Lerner est le lien entre la résurgence de la menace et les conflits externes. Il lie explicitement la reprise du conflit israélo-palestinien depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre à des conséquences directes et « indéniables » sur la menace en France.

Lerner souligne les appels de solidarité d’Al-Qaïda et de l’État islamique envers la cause palestinienne, notant également la montée de discours irresponsables présentant la France comme « complice inconditionnelle » du prétendu « génocide du peuple palestinien » par Israël. De tels discours, selon Lerner, contribuent à faire de la France une cible légitime.

En analysant les théâtres externes de préoccupation, Lerner identifie trois zones spécifiques : la région du Sahel et de l’Afrique, le théâtre syro-irakien et enfin le théâtre afghan, où le nombre de combattants de l’État islamique a presque décuplé au cours des deux dernières années. Ces conflits externes servent de terrains fertiles pour les menaces terroristes, comme le montrent les récentes attaques déjouées en France et en Europe.

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Franck DEBANNER

Hélas, il faut encore deux bonnes douzaines d’attentats bien sanglants en francekipu, pour que les « souchiens » commencent à bouger. Pour le moment, les attentats commis par les déchets, n’ont réveillé que leur parole.