Quarante chefs jihadistes tués en Syrie. Le Pentagone confirme avoir mené une frappe

Vue d'ensemble de bâtiments endommagés dans la ville de Khan Sheikhoun, dans la campagne du sud d'Idleb, en Syrie, le 23 août 2019. (Photo d'illustration)
Vue d’ensemble de bâtiments endommagés dans la ville de Khan Sheikhoun, dans la campagne du sud d’Idleb, en Syrie, le 23 août 2019. (Photo d’illustration)
avec AFP Publié le 

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Au moins 40 chefs jihadistes ont été tués ce samedi 31 août en Syrie dans une attaque de missiles qui a pris pour cible leur réunion dans un camp militaire près de la ville d’Idleb dans le nord-ouest du pays en guerre, a indiqué une ONG. Le Pentagone a confirmé dans la journée une frappe visant ces chefs jihadistes.

Les États-Unis ont confirmé ce samedi 31 août avoir mené une frappe contre des chefs jihadistes d’Al-Qaïda en Syrie (AQ-S) près de la ville d’Idleb dans le nord-ouest du pays en guerre« Cette opération visait des leaders d’AQ-S responsables d’attaques menaçant des citoyens américains, nos partenaires, ainsi que des civils innocents », a indiqué le Pentagone dans un bref communiqué.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), au moins quarante chefs jihadistes ont été tués dans cette attaque survenue au premier jour d’une trêve dans les bombardements du régime syrien et de son allié russe contre la région d’Idleb.

Cette attaque survient au premier jour d’une trêve dans les bombardements du régime syrien et de son allié russe contre la région d’Idleb, dont la majeure partie est dominée par Hayat Tahrir al-Cham (HTS), le plus puissant des groupes jihadistes présents dans cette région. « Des tirs de missiles ont visé une réunion rassemblant des chefs des groupes jihadistes Hourras al-Din et Ansar al-Tawhid ainsi que des chefs d’autres groupes extrémistes qui leur sont alliés dans un camp d’entraînement, tuant au moins 40 d’entre eux » près de la ville d’Idleb, a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH.

Les groupes visés sont des alliés du HTS, l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda. Toutes ces factions ont déjà été la cible de raids aériens du régime syrien, de son allié russe, mais aussi de la coalition internationale antijihadistes dirigée par les États-Unis, et des États-Unis eux-mêmes.

Explosions successives

Le bilan des victimes est l’un des plus meurtriers infligés aux jihadistes dans une seule attaque en Syrie. Le 30 juin, les États-Unis ont mené une frappe « contre la direction d’Al-Qaïda en Syrie dans une structure d’entraînement » dans la province d’Alep, voisine de celle d’Idleb. L’OSDH a alors affirmé que la frappe avait fait huit morts, dont six commandants du groupe Hourras al-Din.

En 2014, les États-Unis ont mis sur pied une coalition internationale pour lutter contre le groupe jihadiste État islamique (EI) qui a été vaincu en mars dernier en Syrie avec l’aide de forces kurdes. Mais des soldats américains sont toujours sur place en Syrie.

Les frappes américaines contre les jihadistes avaient considérablement diminué depuis 2017. Sur un autre front de la guerre, le régime syrien a cessé ses frappes aériennes samedi sur la région d’Idleb, au premier jour d’une trêve annoncée après quatre mois de bombardements dévastateurs, a indiqué l’OSDH.

Cette trêve a été annoncée la veille par la Russie, l’alliée du président syrien de Bachar al-Assad qu’elle aide dans le conflit, particulièrement dans son offensive contre les jihadistes et les rebelles dans la région d’Idleb, qui a fait plus de 950 morts parmi les civils depuis fin avril. Les combats au sol ont également cessé, selon l’ONG.

Une précédente trêve décrétée début août dans cette même région a volé en éclats au bout de quelques jours.

À la faveur de l’arrêt des hostilités, Ahmed Ibrahim est retourné chez lui dans le village de Maar Shourine près de Maaret al-Noomane, le temps de récupérer quelques affaires.

Trêve du régime

« Le régime, comme d’habitude, va violer le cessez-le-feu et ne va pas tenir sa promesse », a dit ce Syrien qui a fui il y a 15 jours vers une région plus au nord.

Fin avril, le régime Assad aidé de Moscou a lancé des raids aériens contre la province d’Idleb et les secteurs limitrophes dans les provinces voisines de Hama, Lattaquié et Alep, dominés par HTS et où des groupes rebelles sont également présents. Le 8 août, il a débuté une offensive au sol reprenant de nombreux secteurs, y compris la totalité des zones qui lui échappaient dans la province de Hama.

Le régime Assad, qui a reconquis environ 60 % du territoire avec l’aide militaire de Moscou mais aussi de l’Iran et du Hezbollah libanais, souhaite reprendre le reste du territoire, y compris Idleb. De vastes régions aux mains des forces kurdes dans l’Est lui échappent aussi.

Déclenchée en 2011 avec la répression de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie a fait plus de 370 000 morts, poussé à la fuite des millions de personnes et dévasté le pays.

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Moshe

Je n’ai pas compris pourquoi ce mouvement qui au départ était démocratique, plutôt sympathique, même Hollande voulait se battre contre ce tortionnaire d’Assad, est devenu ce monstre d’Etat Islamique, ce qui les a menés à leur perte, car ils se sont avérés pires qu’Assad! Et ils continuent dans la région à se dire djihadistes, ce qui bien sûr ne plaît pas aux Américains qui les bombardent donc.

marc

Bon débarras

Moshe

Dispersés façon puzzle!… Encore bravo et merci aux Américains!… 40 de chute!